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Point de vue Carla

- Ça y est nous avons fini, ça vous dirait d'aller vous baignez ? nous propose ma tante.

-OUIIII, crient mes cousines tout en courant partout à en donner le tournis.

Mes cousines sautent dans tous les sens à la recherche de leurs maillots de bains. Je cherche le mien et me dirige vers les vestiaires enfin de pouvoir me changer tranquillement. Sur le chemin, je me perds dans mes pensées. Je me demande comment vont mes amies et je me demande comment je vais faire ces 14 jours sans téléphone. J'ai toujours été addict à cet objet. Et à aucun moment j'ai réussi à m'en détacher. Lorsqu'on me le confisque, je tape une crise et je m'énerve tellement qu'on ne me reconnaît même plus. Et à mon avis, les voisins doivent m'entendre taper ma crise.

Je continue à m'imaginer toutes sortes de choses à la fois débiles et sans importance pour moi. Quand soudain je percute contre une personne largement plus grande que moi. Son odeur ne me déplait pas. On peut quand même sentir l'odeur de transpiration mais ce n'est pas dérangeant.

- Oh regarde où tu mets les pieds sale gamine ! s'écrit le jeune homme.

- Pardon, c'est à moi que tu parles comme un chien ?

- Ben oui, fais attention la prochaine fois au lieu de rêvasser. Tu pourras au moins savoir où tu mets tes fichus pieds.

- Je....

Je m'apprêtais à lui répondre mais il est parti aussi vite qu'un voleur dans la direction inverse. J'en profite pour soupirer un « pfff pauvre con » espérant qu'il est bien entendu. Il devait faire 1m78, il était brun, cheveux bouclés aux yeux verts. Tout ce qui me fait craquer. Mais celui-là, il n'avait rien de charmant. Il me paraissait juste comme un imbécile ou un garçon qui voulait être le centre d'intérêt de tout le monde. Je me retourne pour voir cet homme s'éloigner de plus en plus de moi. Mais à la place, je remarque ma sœur qui arrive en courant de la direction du jeune homme. Elle crie à toute voix :

- Carla, attends-moi !

- Bouge ton cul je n'ai pas que ça à faire à t'attendre.

Ma sœur ne paraît pas surprise de mon ton, elle commence à s'énerver et sur un ton sec elle me répond :

- Tu as tes règles ou quoi ? Si tu les as, ton sale caractère tu sais où te le foutre.

- Haha toujours le rejet sur mes règles. Tu n'as pas d'autres choses à dire que ce genre de reproche. Non c'est le mec qui est passé qui m'a énervé.

Ma sœur face à cette révélation rigole et se moque de moi. Avec elle, malgré les querelles entre nous, nous nous sommes toujours tout dis. Il lui arrive qu'elle sache plus de choses sur moi que mes copines. Bon il y a certaines choses qu'il ne vaudrait mieux pas qu'elle sache car ça ne la regarde pas.

- Et qu'est-ce qu'il a fait pour t'énerver autant ?

- Il insinue que c'est ma faute si on s'est rentré dedans.

- Et ça l'est ?

- Bien sûre que non tu crois quoi ! C'est qu'un connard de toute façon.

Nous arrivons devant les douches individuelles. Une porte bleue avec un motif désignant les douches. Autour de ces portes, des carreaux jaunes.

Je rentre dans la douche et le verrou n'est pas très rassurant. Je m'enferme et je lève ma tête puis soudain, j'aperçois d'énormes araignées. Beurk j'ai l'horreur des araignées, ces bestioles poilues qui te regardent avec pitié. L'envie de fuir à ce moment-là est très présente mais Carla retiens-toi, tu es là pour deux semaines. Je me dépêche de me changer enfin qu'aucune de ces bestioles me tombent dessus.

Comme dans un rêveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant