One Shot Lemon [anime]

Université ~ Hisoka x OC

Il est affligeant, pathétique, médiocre, haïssable et j'en passe. Il n'existe pas de mot assez fort pour expliquer à quel point je le méprise. Ce professeur que tout le monde admire. Je n'en peux plus de toutes ces filles qui bavent et ouvrent leur décolleté devant lui. Les garçons sont fous de jalousie et sèchent la plupart du temps son cours.

Effectivement, ils n'osent même pas lui tenir tête, car en plus d'être diablement sexy et populaire, il est intouchable. Quoique l'on puisse dire, ce professeur à réponse à tout. Un surdoué, en somme. Bien évidement, je suis la seule à lui tenir tête à présent. Il me le rend bien, pas un seul cours ne se passe sans qu'il y ait une altercation entre lui et moi.

- Allez Vicky ! Je crois en toi, tu vas réussir à le rendre fou un jour !

Ashton secoue mon épaule en courant dans l'amphithéâtre. Je fronce les sourcils en essuyant ma peau dénudée qui est entrée en contact avec sa sale main de footeux. Les élèves sont nombreux aujourd'hui. Ce n'est pas étonnant, avant le week-end j'ai failli faire avouer au prof qu'il avait tort. Encore une fois, il a su se sortir de cette situation qui était plus que critique. Je respire un grand coup et pénètre la pièce.

Mes yeux se posent instinctivement sur le rouquin en face du tableau. Comment cet idiot a-t-il pu être prof si jeune ?! Mon sang bouillonne déjà, je descends les escaliers en prenant soin de bien révéler ma présence grâce à mes escarpins. Un faible rire provient de l'avant, il jette un coup d'œil par-dessus son épaule en souriant. Je m'installe au milieu de l'amphithéâtre à côté de ma chère acolyte. Elle est persuadée qu'une certaine attraction nous lie entre ce foutu professeur et moi.

- Tu es en retard Vicky, j'ai cru que tu allais le laisser gagner !

J'arque un sourcil en direction de Léna. Elle entortille une mèche de ses cheveux roses autour de son stylo. Ses lèvres pulpeuses couvertes de gloss affichent un sourire narquois.

- Je n'abandonnerai jamais en si bon chemin, aujourd'hui je vais le bouffer.

Mon amie ricane comme une vraie sadique, elle attrape mon bras tout en collant sa poitrine généreuse dessus. Elle est trop rentre-dedans, ça fait des mois qu'elle essaie de cacher ses sentiments pour moi. Pourtant, c'est visible comme le nez au milieu de la figure. Je roule des yeux et la repousse pour ne plus qu'elle empiète sur mon espace vitale. Décidément, les gens sont trop tactiles aujourd'hui !

- Bonjour à tous ! Commençons, je vous prie.

J'ai cette désagréable sensation que tous les yeux sont braqués sur moi. Tout le monde attend patiemment que je lance les hostilités. Il va falloir attendre le moment propice, la faille dans son discours et dans ses explications. En trois heures de cours, j'ai largement le temps de déceler une erreur dans son programme.

De toute manière, la psychologie est mon domaine de prédilection, comme notre professeur. Léna copie sur mes feuilles avec ses stylos de toutes les couleurs. Elle n'est pas très douée en cours, je me demande même ce qu'elle fait là. Les autres filles le sont principalement pour les beaux yeux du professeur.

- C'est donc dans la psychologie humaniste que Gordon Willard Allport ajouta la notion d'empathie...

Aussitôt ces mots prononcés, je lève mon bras, prête à lui sauter à la gorge. Un grand silence s'installe dans la salle et seul le rire du professeur résonne.

- Mademoiselle, j'espère que cette intervention sera utile, pour une fois.

Il me lance un regard de défis, quelques secondes s'écoulent avant que je laisse échapper un ricanement mesquin.