Chapitre 5

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— Que... Que... Quoi ! Qu'est-ce que... Hein !?

— Oui ! Je meurs d'envie de t'embrasser ! 

Et avant que je puisses réagir, il pose ses lèvres sur les miennes, m'empêchant d'intervenir. Lorsqu'il me relâche, je n'ai plus de souffle et j'ai l'impression d'avoir le visage en feu. Je veux dire quelque chose mais je n'y arrive pas. Je ne sais plus ce que je veux dire. 

— Emmène moi à l'hôpital, réussis-je à dire.

— Et pourquoi ça, Timy...

— J'ai du me cogner terriblement la tête. J'ai de sacrées hallucinations !   

— Ah bon ! Elles te font peur tes hallucinations ? 

— Hm... Non... Mais c'est complètement irréel ! 

— Ah oui ? Et ça c'est toujours irréel ? me demande-t-il en m'embrassant de plus belle. 

— Définitivement ! Répondis-je ce qui le fait rire. 

— Timy, tu comprends à présent ?

Non ! Enfin, peut-être que la réponse exacte serait plus que je n'ai pas réellement envie de comprendre... Parce que pour comprendre, il faudrait qu'il réponde au millier de questions qui tournent dans ma tête. Mais je ne suis même pas sûr d'être prêt à entendre ses réponses.

Je suis tiraillé entre l'envie de profiter du moment présent, en espérant qu'il dure longtemps et la méfiance que cette situation improbable m'inspire...

— Ecoutes... Léo... Je suis content, vraiment content de savoir que tu ne m'en veux pas. Mais... je suis fatigué. Je vais rentrer chez moi, cela vaut mieux... Alors... si tu peux me lâcher... soufflé-je en tentant de le repousser.

J'ai fait mon choix. Je ne comprends pas alors j'ai besoin d'être seul pour pouvoir réfléchir à tout ça. Sa présence grille mes neurones et je ne voudrais pas que ça soit définitif. Du moins, pas tant que je suis dans l'incompréhension.

— Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans je ne vais pas te lâcher ! Je ne sais pas trop à quoi tu joues mais ça serait fort sympathique que tu arrêtes ! réplique-t-il les mâchoires serrées.

— Ecoutes, je ne veux pas t'énerver ! Et je ne joue pas, c'est juste que je ne comprends pas !

— Qu'est ce que tu ne comprends pas ?

— Tout ! m'écrié-je.

La situation commence à m'énerver et je suis affreusement gêné. Je veux juste m'éloigner, c'est trop demander ?! Je ne peux même pas voir son regard puisqu'il a posé son front sur mon épaule.

Pourquoi reste-t-il si silencieux ? Le silence est tel que les battements vigoureux de mon coeur résonnent dans ce lieu pourtant ouvert.

— Je vais t'avouer quelque chose, mais es-tu prêt à l'entendre ? me demande-t-il soudain.

— Sincèrement ? Je ne pense pas, avoué-je.

— Eh bien, tu as 15 secondes pour te préparer...

— Quoi ! lâché-je surpris.

— J'ai perdu assez de temps comme ça... Je n'ai pas le temps d'attendre que tu sois prêt à entendre ce que je veux te dire ! C'est peut-être une mauvaise idée. Tu vas peut-être m'en vouloir de ne pas te laisser de temps, mais je ne peux plus garder ça pour moi !

— Léo... D'accord, je t'écoute, dis-je face à son regard suppliant.

—  Ok... Je te préviens, ça risque d'être long ! J'ai tellement de chose à te dire moi aussi... Et puis on se connait depuis longtemps, donc je sais que tu te poses plein de questions. Je vais essayer d'y répondre, mais ne m'interromps pas s'il te plait, souffle-t-il en passant ses mains dans ses cheveux, d'un air gêné.

—  Je t'écoute, répété-je pour l'encourager à poursuivre.

—  Ok, ok... Alors, hum... La vache ! Je crois que j'ai jamais été aussi stressé ! Bon, d'abord laisse moi te dire que, tu vas dire que je me répète, mais je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie ! Alors, ne t'avise plus de recommencer ! Je ne sais pas ce qui t'es passé par la tête, mais...

Ma lettre (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant