Chapitre 5

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Chapitre 5

Jolly Roger, autre monde, heure inconnue

Éliane, dix-sept ans

Sur le pont

 

Emma et sa mère finirent par remonter la sirène qu’elles avaient pêchée sur le pont. Celle-ci leur ordonna de la laisser partir, Régina se proposa gentiment pour nous en débarrasser, une violente dispute éclata et d’un coup, la sirène souffla dans un coquillage qui avait été remonté en même temps qu’elle.

-       Qu’est-ce que tu as fait ? demanda Régina.

-       Vous devez me relâcher maintenant, ou vous en paierez le prix, répliqua-t-elle.

Je vis alors les nuages s’amonceler au dessus de nos têtes. Un orage se préparait. Soudainement, Régina peta les plombs et transforma la sirène en statue de pierre. Super, nous voilà bien avancés pour stopper l’orage qui nous fonçait droit dessus, maintenant ! Blanche-Neige et Régina se mirent ensuite à se battre, tout comme David et Crochet. Vraiment, vraiment super. Seule Emma semblait être dans un état normal.

-       C’est nous ! cria-t-elle alors. C’est nous qui déclenchons la tempête ! Il faut cesser de se battre !

Tiens, c’est logique, quand même. Sauf que personne ne l’écoutait.

-       Hey, bande de tarés, fermez vos gueules bordel de merde ! éclatais-je.

Mais ma voix fut emportée par le vent, et des éclairs se mirent à tomber. Je m’approchais donc de Blanche et Régina, avec la ferme intention de les séparer, peut importe le moyen. Sauf que ce à quoi je n’avais pas pensé, c’est que la deuxième possédait de la magie, elle aussi. Donc, lorsque je m’interposais entre les deux, trop prise par la bagarre, Régina m’envoya une boule de feu et je volais sur quelques mètres, avant de me prendre le mat derrière la tête. Une douleur vive se fit sentir à l’arrière de mon crâne, et je me sentis ensuite tomber dans l’eau. Mais j’étais paralysée, je ne pouvais plus bouger, et donc, je coulais. Je me souvins seulement de l’horrible sensation d’étouffement, avant que le noir ne m’emporte.

POV Alicia

Alors qu’on courrait en espérant échapper aux garçons de Peter Pan, je sentis une douleur lancinante à l’arrière de ma tête. J’avais l’impression qu’on me la défonçait avec quelque chose de très solide, comme du métal par exemple. Je me sentis ensuite suffoquer. Je manquais d’air, je ne parvenais pas à respirer, comme si… comme si j’étais sous l’eau. Je m’écroulais à genoux, tentant de faire entrer l’air dans mes poumons, mais rien à faire. Henry se rendit alors compte de mon état, et fit demi-tour pour s’agenouiller près de moi.

-       Alicia ? Alicia, tu vas bien ? C’est pas le moment de s’arrêter ! me pressa-t-il.

Il comprit bien vite pourtant que je n’allais vraiment pas bien. Notre nouvel allié revint alors près de nous en courant, mais je ne voyais plus très bien. Des points noirs dansaient devant mes yeux. Soudainement, l’étau qui m’enserrait la gorge disparut, et je pus à nouveau respirer librement. Henry m’aida à me relever avec un regard inquiet.

-       Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ?

-       Je… j’en sais rien, soufflais-je.

Les cris des garçons perdus se rapprochèrent.

-       Vite ! m’écriais-je en me sentant pousser des ailes.

Once Upon A Time, Two DestinyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant