Némésis. {Dabi x Hawks}

Chapitre quatre.

— Dégage de là ! Qu'est ce que tu branles ici ?! Cria Dabi.

Il n'avait pas l'air d'avoir envie de recevoir de la visite aujourd'hui. Et encore moins de celle d'un policier. Le visage complètement transformé par la colère, la peur et l'inquiétude, il plongea son regard dans celui de Keigo.

Keigo lui, avait bien compris qu'il n'était pas le bienvenue. Mais il continuait tout de même de s'approcher de lui, cherchant simplement à l'aider. Pourquoi l'aider ? Sans aucune raison apparente. Même si il venait d'apprendre des tonnes de choses sur le voleur, ce qu'il voyait devant lui n'était sûrement pas quelqu'un de dangereux mais plutôt un appel à l'aide.

— Tu sais, moi aussi j'ai pas demandé à être dans la police. J'ai fui pendant quatre ans.

— Je m'en branle de ton histoire, t'es venu faire le moralisateur là ?! Barre toi ou j'te défonce !

Le dialogue ne semblait pas bien se passer, mais Hawks n'avait pas pour caractère d'abandonner rapidement. Bien au contraire. La nuit commençait à tomber ici, et seul la lumière d'un lampadaire.

— T'as faim ? Tu dois avoir la dalle là. T'as utilisé ce que je t'ai passé hier ? Demanda Hawks.

Dabi se lève et s'approche de Hawks. Il s'approche tellement qu'il peut même apercevoir les yeux de Keigo à la perfection. Sa main se glisse dans le col du policier, venant le serrer.

— Écoute moi bien, le poulet. Ta pitié a deux balles tu vas te la garder, ok ? Sinon, j'te brise les genoux. Avait murmurer de manière inquiétante Dabi.

Keigo n'était pas dans la meilleure des postures, mais il ne perdait pas son sang froid. Sa main s'agrippe au bras du plus grand pour le pousser et le faire lâcher prise.

— Donc t'es vraiment qu'un gros débile ? Continue de cracher sur les gens, en pensant que personne ne veut t'aider. Avait répondu Hawks méchamment.

Un long silence prit place avant que Keigo se dégage de son emprise. La rage dans le regard, les deux hommes semblaient se haïr profondément sans même se connaître.

— Tu sais rien de moi. Tu m'connais pas. J'te dois rien et tu m'dois rien.

Dabi lâche son emprise avant de retourner s'assoir là où il était juste avant l'altercation.

— Toi tu m'dois quelque chose si. Affirma Hawks.

Soudain, le regard du policier se changea. Un regard bien plus mesquin, comme si il avait prit le monopole de la conversation. Avec les quelques mots qu'il venait de dire, il avait grandement l'avantage.

— Après tout, si j'avais pas menti à mon supérieur la dernière fois, tu serais dans de beau draps. Continua Hawks.

Un court silence prit place, avant que Dabi ne rétorque.

— Ouais, bah je t'ai rien demandé. Il aurait pu m'embarquer. J'm'en tape.

— Vu ton dossier je pense pas.

Dabi se redresse en serrant les poings. Il ne savait pas de quoi parlait Hawks, enfin, il espérait ne pas savoir de quoi il parlait.

— Mon dossier ?

— Désolé. J'dois filer.  Vu que t'as pas mon temps, j'ai pas non plus le tient. Bye.

Keigo se retire de la ruelle en agitant sa main pour dire au revoir à Dabi. Dabi était resté là, planté devant le plus jeune. Il le regardait partir, les pensées chamboulées et les poings serrés. Si il savait tant de choses, pourquoi ne pas l'arrêter ?