Chapitre cinq.

94 20 5
                                    

6h12, Tokyo, Harajuku.

Aussi tôt qu'il puisse être, c'était déjà l'heure pour notre policier en herbe d'être actif sur le terrain. Inutile de préciser son degré d'envie de travailler aujourd'hui. Les grasses matinées lui manquaient déjà, et ce n'était que le début de son cauchemar.

Avant de partir en service, il passa à la machine à café de son commissariat pour prendre des forces avant de patrouiller. C'était sans compter sur sa chance de poisseux qu'il tomba nez à nez avec son supérieur hiérarchique.

Mais qui voilà. Hawks. Comment tu vas ce matin ? Demanda t-il.

Et ben, je vais. Et vous ? Quoi de prévu aujourd'hui ?

Il avait demandé ça comme si il était vraiment intéressé par ce qu'allait faire Enji. Mais il écoutait tout de même d'une seule oreille au cas où il recevrait un ordre.

Aujourd'hui, je patrouille aussi. C'est rare, mais j'ai une piste sur l'individu dont je t'ai parlé la dernière fois. Tu te souviens ?

Là, Hawks se raidit. Il parlait de Dabi ? Son visage semblait différent lors de l'entente de ses paroles. Alors, il se concentra un peu plus sur le sujet.

Ah oui ? C'est à dire ? Question Hawks.

On sait d'après des témoins qu'il a été aperçu dans une rue complètement déserte à Harajuku. Ce fumier me cherche à se mettre dans mon quartier on dirait.

Des témoins ? Si Enji commence à rassembler des témoins et des preuves, peut être qu'il saura que Hawks est parti le voir secrètement. Et là, ça ira très mal pour son matricule.

Des témoins ? Vous avez des yeux partout ma parole. Avait dit Hawks d'un ton faussement ironique.

Hawks. Tu seras mes yeux pour cette enquête.

Là, c'était mal. Très mal. Hawks était dans une sale situation. Il allait devoir aider Enji à traquer ce pauvre type flippant dans la rue ? C'était déjà décidé dans sa tête. La réponse était..

Aucun problème. Ça fera passer le temps.

La réponse était non, mais inutile de préciser que devant son supérieur, mieux vaut ne pas dire non.

J'aime cette réponse. Trouve moi ce type, mais n'agit pas seul. Tu appelles directement des renforts à ce moment là. Ne lui parles jamais. Ne t'approche pas de lui. J'ai été clair, Hawks ? Dit Enji d'un ton très peu conventionnel, presque terrifiant.

Hawks acquiesça sans plus, puis enfila son équipement, ainsi que son arme de service. Car oui, maintenant qu'il était affecter quelque part par son supérieur, il avait le droit à une arme. C'était irresponsable pour un jeune homme d'avoir une arme sans même s'en être déjà servi mais c'était la politique de la police.

Ni d'une, ni deux, il était dehors, en plein milieu d'Harajuku. Ce n'était que le matin, et il devait déjà retrouver le garçon. Il le cherchait parmi la foule, avant de s'arrêter soudainement.

Il voulait le trouver pour faire quoi ? Allait-il sincèrement appeler des renforts si il le revoyait ? Complètement indécis, et perdu entre ce qu'il devait être fait, et ce qu'il souhaitait vraiment, il s'était immobilisé.

Lorsque Hawks réfléchissait trop, il avait la fâcheuse habitude de mettre ses mains sur ses oreilles comme les enfants. Ce geste était du à un certain traumatisme avec son ancienne famille d'accueil.

Ne prenant presque jamais rien au sérieux, il était parfois impossible de lire en Keigo, ce qui agaçait profondément sa famille et ce qui lui coûtait de nombreuses disputes et certaines fois, quelques coups. Cette position était alors un échappatoire pour ne pas entendre les gens lui crier dessus.

Némésis. {Dabi x Hawks}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant