Livaï X Reader - Shingeki No Kyojin

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Je balaie l'une des pièces du QG avec force et détermination. Sachant que Livaï est un maniaque de la propreté, je n'ose même pas bâcler mon travail.

Parlant du loup, le voici adossé à la porte de la pièce. Il me dévisage avec son regard intimidant un petit moment -comme à son habitude- avant d'effleurer du bout de ses doigts, un meuble que j'avais auparavant soigneusement nettoyé.

- Tch. Pas mal. Tu t'es nettement améliorée depuis ton arrivée dans cette escouade.

J'esquisse un sourire, satisfaite de mon travail et du compliment que m'avait donné Livaï.

- Rien de plus normal avec un tel maniaque de la propreté comme chef d'escouade, je réponds d'un ton espiègle en haussant les épaules.

Je sens qu'il me foudroie du regard à l'instant même et j'éclate de rire lorsque nos yeux se croisent, révélant ainsi son regard noir. Mais il ne m'effraie pas le moins du monde, contrairement pour les autres personnes. Pourquoi ? Je ne saurais vous le dire. Certes, il est intimidant et vulgaire -un franc maniaque de la propreté- mais c'est également une personne attentionnée qui prend soin de son escouade sans que personne ne le remarque. La plupart des gens ne voient que son côté maniaque et froid.

- Je suis venu te voir car il faut que tu m'aides à nettoyer la pièce d'en bas. Erd, Gunther, Auruo et Petra font une pause.

- Et ma pause alors ? grommelé-je.

- Tu l'auras en temps voulu, finit-il par répondre avant de disparaître aussi vite qu'il est apparu.

Je laisse échapper un juron. Je range le balai et quitte la pièce.

Lorsque je descends les escaliers afin de rejoindre Livaï, j'aperçois les membres de mon escouade transpirer et boire sans cesse de l'eau fraîche, avachis sur leur chaise. Ils semblent tous être à bout de souffle et physiquement très épuisés.

- Sérieux, comment fais-tu pour ne pas transpirer ni être fatiguée en une telle chaleur ? me questionne Auruo. Ça fait depuis ce matin qu'on nettoie ! Rah, j'en peux plus !

Je hausse les épaules et réponds tout simplement :

- Mon métabolisme, écoute. Ou c'est juste le tien qui est plus lent que le mien malgré le fait que tu aies tué trente-neuf titans en solo, je réponds sarcastiquement.

Les autres membres de l'escouade éclatent de rire sauf Auruo qui me lance un regard noir et Petra, qui n'était pas présente.

De loin, j'aperçois Livaï me faire un signe de la main afin que je le rejoigne. Je m'excuse auprès de mes compagnons et vais à sa rencontre.

***

Là-bas, mon chef d'escouade désigne une étagère dans laquelle figurent une tonne de livres classés n'importe comment et surtout… très poussiéreux.

- Tu devras les classer et les nettoyer. Pendant ce temps, je m'occupe du reste de la pièce, déclare Livaï.

J'acquiesce et me mets directement au travail sans broncher.

Pendant ces deux heures de ménage intensif, on parlait de tout et de n'importe quoi : passant des anecdotes du bataillon d'exploration à des petites piques par-ci par-là.

Désormais, mon front brille de sueur tandis que le dos de mon haut est trempé de cette même substance. En effet, je dégouline de transpiration. J'ai l'air extrêmement sale et puante. Je dois répugner Livaï à l'heure qu'il est. Finalement, mon métabolisme n'est peut-être pas aussi rapide que je le prétendais tout à l'heure face à Auruo.

Lorsque Livaï pose ses pupilles d'un gris acier si profond sur moi, gênée, je ne soutiens pas son regard comme à mon habitude pour le défier mais élève les mains de bas en haut devant mon visage, imitant ainsi le vol d'un oiseau afin de créer de l'air.

- Ne me regarde pas comme ça alors que je dégouline de sueur et que je pue. Tu vas finir par me critiquer comme d'habitude et je n'aurais pas le droit à une pause, dis-je en première. 

Puis, sans prononcer un mot, Livaï avance dans ma direction. Lorsqu'il arrive devant moi, il défait le châle autour de son cou -aussi propre qu'il puisse paraître- et commence à nettoyer mon front puis mon cou. Il essuie les gouttes de sueur avec une telle délicatesse que le rouge me monte instantanément aux joues.

Face à mon regard incrédule, il sort de son silence.

- Tout à l'heure, je ne t'ai même pas accordé de pause. Alors je te dois bien ça, révèle-t-il sèchement tout en continuant à me sécher.

Il utilise son châle qui est toujours impeccable afin de me nettoyer ?

Impossible, pensé-je.

Je sens mon coeur bondir au plus profond de mon corps et il bat à cent à l'heure. J'avais toujours tenté de dissimuler ce sentiment, mais en vain.

Oui, j'ai toujours été amoureuse de Livaï.

RECUEIL OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant