Os Merthur (et défis)

L'hybride (part 2)

Le sorcier se réveilla plus tard dans la matinée, avec un mal de jambe notoire et une chaleur corporelle assez élevée. Il commença par paniquer, ne sachant pas vraiment quoi faire et très embarrassé d'avoir passé la nuit dans le lit de son seigneur. Puis, après avoir vu la note, Merlin se détendit un peu et décida d'obéir à son prince.

La journée passa lentement pour le jeune sorcier, enfermé dans une chambre sans autres distraction qu'un amoncellement inimaginable d'objets diverses à ranger et sa magie, occupant son temps à faire apparaitre de petits papillons bleutés et jouant distraitement avec une sorte de coupe en bois, qu'il s'amusait à lancer, rattraper et faire rouler comme un vrai félin.

Vers la fin de la journée, alors que les bruits dans le couloirs s'amplifiaient annonçant la fin de la journée pour personnels et habitants ainsi que le début du premier tour de garde, Merlin sentit que son instinct lui ordonnait de retrouver les draps d'Arthur. Sans vraiment comprendre, le serviteur s'exécuta et se coucha sur le ventre, la tête sur ses mains pour attendre le retour du prince. Ce dernier ne se fit pas attendre et rentra en trombe dans la chambre en prenant bien soin de fermer la porte derrière lui.

" J'ai croisé Gaïus ce midi, il avait l'air très inquiet alors je lui ai dit où tu vivais désormais. Je lui ai également dit que je savais pour ta... condition, et que je n'allais rien faire, en tout cas rien de moins que de t'offrir ma protection aussi longtemps qu'il lui faudra pour trouver un remède miracle. "

Le blond se retourna pour regarder son serviteur et écarta les mains

" Eh bien Merlin ? Chat ou pas tu restes toujours à moitié mon servant à ce que je sache ! Viens donc m'aider à me déshabiller ! " Merlin esquissa un léger sourire en descendant du lit pour remplir ses fonctions.

"Te rends tu comptes comment je me suis habillé aujourd'hui ? " Continua le moulin à parole qui faisait office de prince de Camelot. " J'ai été très magnanime de te laisser dormir ce matin. Tu m'as tout l'air d'aller parfaitement bien ce soir, je vais bien évidement te garder en... observation, et pour t'éviter de te faire tuer par la garde ! Discret et doué comme tu l'es, tu ne ferais pas dix pas sans te fourrer dans un sale pétrin. " Arthur continua ses palabres jusqu'à se stopper net. Il était évident que son serviteur n'écoutait plus un mot de ce qu'il disait, puisque de toute évidence ce dernier était bien trop concentré à retirer millimètre par millimètre le tissu qui recouvrait le dos musclé du blond. Ses doigts fins couraient légèrement sur la peau, finissant par déclencher une trainée de frissons derrière eux et descendant la colonne vertébrale jusqu'aux creux des reins du seigneur de ces lieux. Les pupilles de l'hybride s'étaient dilatées, et sa respiration avait augmentée au contact si rapproché avec le prince, alarmant ce dernier.

" Il est temps que tu ailles te coucher. " Dit-il sur un ton mi troublé, mi inquiet. Cette remarque fit émerger Merlin de ses pensées et des odeurs qu'il ressentaient et qui l'embrumaient, lui faisant aussitôt retrouver la sensation de manque qu'il ne connaissait que trop bien. Mais face au regard insistant du blond, il ne put que se plier à sa volonté. Après tout, qu'aurait-il pu dire ? " Non. Je ne suis pas fatigué. "

Voyant l'expression changer dans les yeux d'Arthur, il ne put que comprendre trop tard qu'il avait parlé à voix haute.

" Merlin tu n'as plus toute la tête et tu es malade. Enfin bon cela se voit ! "

" Qu'en savez-vous ? Vous m'avez laissé toute la journée tout seul, sans même me rendre visite une seule fois. Je m'ennuyais. Et puis j'ai faim. " Râla-t-il.