Chapitre 12

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Quelques semaines passèrent, trois exactement. La fin de l'été commençais à se faire sentir, les arbres commençais à perdre leurs feuilles et la cabanes des filles étaient de plus en plus exposé à quelques yeux malintentionnés, les nuits se faisaient plus froides et les couvertures manquaient. Celles-ci n'étaient pas les seules, les vivres et l'argent s'étaient épuisé et un retour au village devenait obligatoire. Malgré l'arrivée des deux garçons qui avaient expliqué beaucoup de choses, les filles craignaient toujours le monde extérieur ou plus précisément elles avaient peur de revoir leurs parents. Mais plus elles repoussaient cette fatalité plus leurs ventres gargouillaient et plus l'hiver avançait.

Puis, un beau dimanche de septembre, elles mirent au point un plan afin de remplir leurs vivre. Soit ce n'était pas la solution la plus honnête qui soit mais elles n'avaient pas le choix. Elle se mirent d'accord pour ne pas en parler aux garçons. Avec leurs côté très protecteur, les prévenir n'attireraient que des ennuis. Elles avaient donc tous préparé en secret et dans les plus brefs délais. La cible était petite et à l'écart de la ville, c'était l'échoppe d'un petit antiquaire grognon. Si elles volaient dans ce magasin ce n'était pas par hasard, cet énorme et grossier personnage était richissime et complètement asocial, de ce fait, le problème d'être vu ou encore d'être poursuivit était résolu ; l'homme était bien trop gras et la distance entre son lit et la cuisine représentait pour lui un véritable marathon. Le plan était basé sur l'étrange pouvoir d'Akiria, qui consistait à pouvoir faire bouger ses dessins. Ainsi, elle pourra créer une diversion le temps du vol. Au moment venu, elles se présentèrent devant l'échoppe et commencèrent à établir leur plan. Étape 1 : le dessin volant. Chose fait elles se glissèrent à l'arrière de la boutique et commencèrent leur affaire.

Si la réaction de l'antiquaire avait pu être prévu, si il y avait eu une panne d’électricité ou si le téléphone n'avait pas été inventé, tout ce serai passé à merveille. Mais ce n'étais pas le cas. L'invention du téléphone datait et l'électricité fonctionnait. Très vite, les filles se rendirent compte que quelque chose d'anormal se passait. Tout était trop silencieux. L'homme aurait du crier, cependant les seules bruits qui parvenaient à l'oreille des demoiselles étaient des chuchotements, comme si quelqu'un parlait, mais les réponses étaient inaudibles. Cependant, la voix semblait terrifié et pressé. Mais là était le problème. LA voix, et non les voix. Soit l'homme monologuait soit...il téléphonait. Les filles comprirent que leurs temps étaient compté, la visite de la police n'allait pas tardé. Elles finirent de remplir leurs sacs et s'enfuir en vitesse. Afin de ne pas paraître suspectes, elles cachèrent leurs butin derrière un buisson, puis elles s'efforcèrent de paraître innocente et d'avoir un pas rapide. Malheureusement, un détail avait été omis. Les filles étaient fichées pour cause de fugue et les policiers étaient mis régulièrement au courant des dernières nouvelles. Elles n'étaient qu'à cents cents mètres de la forêt quand un des policiers les interpella. Cacher les sacs leurs avait pris plus de temps que prévu et elles n'avaient donc pas eu le temps d’établir une grosse distance entre elles et l'échoppe. La discutions fut très brève, voir inexistante. Le policier sembla les reconnaître et les pria de le suivre. La forêt semblait bien loin tout un coup, et même si elles étaient douées en sport et possédaient une bonne endurance le policier était bien mieux entraîné. De plus il découvrirait Lay et Tao et cela était tout bonnement inenvisageable. Qui a dit que les femmes n'étaient pas protectrice ? Elles décidèrent donc de le suivre la tête basse, non sans un dernier regard vers la forêt. Le trajet vers le poste de police fut silencieux, bien que le policier essayait de les rassurer et leur disant que ce n'était qu'une simple vérification et qu'elles n'avaient rien à se reprocher.

Mensonges.

À quelques kilomètre de là, au milieu des arbres et du vent, deux loup s'étaient brusquement arrêtée dans leur course faisant ainsi voler des dizaines de feuilles morte autour d'eux. Le silence calme de la forêt fut rompu par des grognement de fureur et d'inquiétude. Il se regardèrent et, pendant l'espace d'un instant, on aurait pu croire qu'ils se parlèrent. Aussi précipitamment qu'elle s'était arrêté, leur course repris, encore plus rapide qu'avant et défiant toutes les lois de la vitesse. Leurs course effrénée pris fin au pied d'un arbre. Puis, aussi étrange que cela puisse paraître, se transformèrent en homme. Nu comme le jour de leur naissance ils se hâtèrent à monter à l'arbre grâce à une petite échelle qui avait été soigneusement dissimulé. Ils réapparurent tantôt, habillé cette fois et reprirent leur course en direction de l'ouest. Ils étaient moins rapide que leurs forme lupins mais n'avaient rien à envier à Usain Bolt. Ce fut donc dans des délais records qu'ils atteignirent la ville, là, ils s'immobilisèrent et prirent une grande inspiration. Le temps sembla se suspendre lorsqu'ils tournèrent la tête au nord. Là, à quelques centaines de mètres, se trouvait le poste de police, lieu d'où leurs parvenaient la douce odeur de leurs âmes sœurs. Celle-ci semblaient inquiètes et bouleversées.

En effet, l’interrogatoire commençait à prendre une tournure délicate et inattendue.

- Donc mesdemoiselles, je récapitule, soupira le policier. Vous avez toutes les deux fuguées à la suite des coûts fréquents de vos parents, vous êtes cependant mineur et je suis donc dans l'obligation de prévenir vos parents de votre réapparition.

Les concernées baissèrent encore plus la tête et ne pipèrent mot. Elle savaient toutes deux que si elles retournaient chez leurs parents c'étaient une mort certaine qui les attendraient. Oh pas tout de suite, lentement en visant une mort psychologique puis physique. L'officier s'éloigna pour prévenir les parents mais resta cependant dans la même pièce. On ressentait son hésitation dans ses geste et ses mouvements, il marchait lentement, pied traînant comme si il attendait qu'on le retienne. Rien ne vint, Akiria et Thalia étaient bien trop occupées à pleurer ou prier. Finalement, le policier pris le téléphone et composa le numéro des parents de Thalia. Le son propre aux téléphones se fit entendre une fois, deux fois puis trois et finalement un « Allô ? » féminin se fit entendre.

- Oui bonjours Madame, ici le poste de police, commença le policier, vous avez fait il y a quelques semaines de cela une déclaration de fugue et...

- Non.

- Je vous demande pardon. S’offusqua presque l'officier.

- Je n'ai pas fait de machin truc de fugue ou je ne sais pas, veuillez m'excuser très chère jeune homme. Réponda ironiquement la mère d'Akiria.

- Votre fille n'a donc pas fugué ?

- Je n'ai pas de fille sergent.

Le coup fit mal mais l'habitude poussa Akiria à ne rien laissé paraître et lorsque le policier se tourna vers elle dans l'attente d'une explication elle se contenta de sourire.

- Bien Madame, veuillez m'excuser de vous avoir dérangé. Je vous souhaite un bon dimanche.

Sans répondre la femme raccrocha laissant l'officier perplexe. Il secoua la tête comme pour reprendre ses esprits et composa le second numéro. La main de Thalia se resserra sur celle d'Akiria. Si les parents d'Akiria avaient clairement fait comprendre à l'officier la non-existence de leur fille, ça n'allait pas être le cas pour le père de Thalia. Celui-ci voulait retrouver sa fille. C'était un sadique. Il l'avait laissé partir pour mieux la châtier quand elle reviendra. Une larme coula sur sa joue claire et la porte vola en éclat.

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Si je n'ai pas beaucoup poster cette semaine c'était par manque d'inspiration et mes parents m'ont confisqué mon portable à cause de mes notes.

Lucie, pour vous servir.

Wolf Où les histoires vivent. Découvrez maintenant