2-Affrontement Direct

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Chapitre Pdv Izuku

Toujours dos à la porte, le cœur ne semble pas vouloir ralentir le rithme.
Ça battait fort, trop fort, comme s'il allait le quitter pour revenir dans ses bras chauds.

Il avait oublié, l'effet de ces pupilles rubis teintées de sombre contre les siennes, son odeur pimentée qui ravive les papilles, et alimente une certaine envie salé.

Izuku froissait cette fine feuille entre ses mains, du simple papier contenant pourtant des mots un peu trop lourds.

Mais, tout de même,
Il l'avait insulté de connard.

C'était abjecte, puéril, et il n'en pensait pas un mot.
Non c'est clair, le connard dans cette histoire c'était bien lui.

Sa main tremble encore de trop plein de sentiments, peut être de colère et de peur. Izuku n'a pas vraiment envie de partir, il n'a pas envie de rester non plus. Il a envie de revenir à ces beaux jours délectables, qu'il rêve dans ses nuits poreuses.

Dans leur salon, il a eut l'impression de s'être adressé à un corps sans âme. Comme chaque dispute depuis quelques temps, le cendré reste dans un mutisme étrange, une colère qui s'échappe de temps à autre, mais rien. Quelques phrases qui ne sert qu'à le rassurer un peu,
Une assurance inexistante,
Peu d'espoir,
Juste de l'agonie dans sa bouche pleine de larme.
Parlait on bien du même Katsuki ?

Dans ses pensées perfides Izuku parvenait encore à lui en vouloir pour son comportement morose, alors qu'il en est le triste déclencheur.

Je l'ai trompé.
Avec Shoto, Avec mon meilleur ami.

Mais c'était trop simple de dire que les problèmes n'existaient pas avant.
Non, cette bavure n'avait été que la goutte de trop dans ce silence de sourd, de celle qui inonde une pièce déjà engloudi.

Il sait précisément que la machine a déraillé le jour où Katsuki a deblateré ne pas vouloir fonder une famille, et que pour la première fois Izuku n'a rien contesté.
C'était le premier silence d'une longue série de disputes incensées.

Ce que l'on pensait acquis ne l'était pas. Les discussions se faisaient attendre, et n'ont jamais eut lieu. La frustration s'est accumulée comme un cancer dans les entrailles.

Shoto avait été là, un soir de dispute, et il est tombé sous son dévolu tendre. Il l'a juste embrassé, pour être franc.
Puis il s'est repris, puis il a pleuré.

Mais tout de même,
Qu'est ce qui lui avait pris.
Il est presque certain qu'il ne l'aime pas. Qu'il ne l'aime pas comme il aime son époux.

C'est là qu'il s'est rendu compte que ça n'allait plus. Que même son corps trahissait la necessité de s'échapper de cette situation.

Izuku avait attendu quelques jours, que la culpabilité le ronge de l'intérieur pour finir par en parler à son époux. L'ambiance était semblable à une peine de mort. À la fin de son expiation douloureuse le cendré ne tira pas un mot si ce n'est un regard, celui ci claqua la porte et ne revenu que tôt le lendemain, comme si de rien n'était.

Les racines ont commencé à pourrir ce jour là, Katsuki semblait jouer à l'aveugle dans l'espoir de préserver les dernières feuilles vertes.

Comme l'avocatier, qui périt.

Et Non, ce n'était pas normal. J'avais peur.
Est ce que l'amour était en train de s'essouffler ? De s'en aller de moi, de te perdre un peu plus sans me consulter ? Je me demande si la maladie te touche toi aussi de l'autre côté du lit, les brides de cette époques ou nous nous endormissions entremélés bien loin dans l'esprit.

Vestige De Porcelaine  [Os-Katsudeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant