3- Harmonie Des Sens

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Chapitre pdv interne Katsuki

Katsuki se demandait s'il ne perdait pas la tête.
Voir Deku, l'imaginer avec un autre, avec ce connard.

C'était maladif, depuis bien longtemps, mais il haissait ceux qui rodaient autour de son bien comme des vampires envieux.

Le nerd partait parfois sois disant pour une sortie avec Double face ou d'autre, et il promettait le monde que ça allait bien, je cogitais.

C'etait facile de l'insulter de tout les noms, ce satané double face, à penser qu'il le voulait mort, rien qu'à l'idée que ces yeux se perdent un instant sur Deku, une fois de trop.

C'est égoïste, cette jalousie qui le tient en laisse comme un putain de clébard.

Naif qu'il était !!!

Un soir, le nerd lui a tout dit. Avec les hoquetements rempli de larmes, incompréhensible. Il lui a avoué.

Qu'il.avait.depassé.la.limite.

Katsuki n'a pas eut les mots. Juste la pâteuse d'une remontrance amère, le souffle coupé.

Le choix de ne pas en parler était presque alléchant, d'oublier pour se protéger soi même.

Et en même temps c'était si dure à imaginer. Le nerd l'embrassant, avec ce regard qui lui appartient. Le cœur s'effrite.

Je ne veux pas le croire.

Et maintenant, lorsque les paupières se ferment pour le plonger quelques secondes dans le noir, le fichu papier de divorce lui apparaît, immense et blanc. Prend toute la place.
La finalité, le grand terrassement de ton absence.

C'est pire que lorsque la douleur physique le faisait hurler.
Maintenant Katsuki crie, en silence. Ça bloque quelques part, dans l'aorte où la veine cave. Ça fait tellement mal, qu'on s'y enfonce les ongles profondément à faire perler le sang.

Et, putain c'était trop, cette vision de lui et toi qui parle tranquillement. Cette insolence presque naturel que vous arborez.

C'était pas tant les journalistes avares. Ni cette sorcière balancé au sol comme un chiffon sale.
C'était cette distance, qui le pognardait comme 1000 lames de rasoirs, c'était l'absence de son regard sur son dos, le manque de sa présence toute proche.

Et le satellite parasite qui s'aggripe à Deku, le sien, comme le dernier rampart du monde.
Ce cafard insignifiant déguisé en prince qui s'interpose, comme pour mieux l'arracher de lui.

Alors oui. Katsuki a explosé. Dans tout les sens du terme.

Quelques tonnes de haines ce sont accumulés, macerés au fond de l'estomac depuis quelques temps. Ça s'est acidifié, ça s'est transformé en poison pur et Il a fini par le vomir, de la pire des façons.

C'était presque jouissif, lorsque sa grande main a choper sa tête bicolore, appuyant sur sa cicatrice. Il l'a frappé.

Katsuki aimerait dire qu'il n'a pas aimé ça, lorsque sa haine s'est déversée, s'est échappée dans la sueur de sa main contre son crâne déjà meurtri.

Frappant de tristesse, de solitude, de colère, de toutes ses émotions dont il ne comprenait rien, que seul la violence semblait apaiser.

Esquissement d'un sourire-à s'effrayer soi même-, nez à nez avec le mur de glace, derrière, les téléphones curieux s'agitaient de photos et vidéos. 

-KACCHAN ÇA SUFFIT.

La violence était facile, jusqu'à croiser les terribles pupilles émeraudes, son purgatoire, se tordre d'un voile brumeux.

Vestige De Porcelaine  [Os-Katsudeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant