1-Désillusion Calcaire

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~En italique les passages en pdv interne~

Les teintes de l'amour changent, se transforment ou bien évoluent, et il avait été con de croire que tout resterait comme avant.
Ça avait perduré jusqu'à essoufflement.
Jusqu'à ce que les papillons s'envolent quelques part d'autre que dans le ventre.
Ça s'est s'évadé un peu plus chaque jour, au delà du cœur, par torrent parfois, jusqu'à délaissé un intérieur vide.

Katsuki ignore comment tout en est arrivé là, un face à face digne d'une guerre de silence, le cœur a mal et l'esprit à vif, il ne sait pas encore où son époux aux cheveux verts veut en venir.
Tout ce qu'il sait, c'est qu'il va sûrement tomber de haut, reste encore à déterminer l'étage, l'étendu des dégâts, et les réserves de pansements.

C'est dans ce genre d'ambiance de fin du monde qu'il se souvient des caresses et des nuits bleutées. Il se souvient encore de ses rires pures, des battements de cils à la volés, et pourtant là, en face de lui il ne lit que déception sur les traits englobant les yeux émeraudes, qu'il aime en secret dévorer jusqu'à pas d'heure.

Dans son regard, quelques éclairs, quelques pointillés de pluie se lancent par dépit, c'est presque suffisant pour perdre pied. Sa bouche tire la gueule, c'est simple il n'a jamais vu ça, à y réfléchir sa propre tronche ne doit pas être saine non plus.

Et Malgré le brassement d'intempéries, Katsuki étouffe dans le salon de leur maison. Du coin de l'œil il aperçoit encore ce maudit avocatier qu'ils avaient decidé de faire germer ensemble. Le tronc à moitié effrité, il fait la gueule lui aussi, les feuilles noircit jusqu'à la tige.
Quelle connerie, les racines moississent sûrement dans ce pot de terre cuite, mais plus personne n'a le courage de s'en occuper.

Mais où est passé ce foutu courage ?

La nuit s'étant accaparé la Terre, la lumière jaune qui se reflète sur ce papier agace sa pupille embruée. Ça doit bien faire 10 minutes qu'aucune phrase n'a bravé le silence, et 10 minutes que la salive amère s'accumule au fond de la gorge.

-Signes s'il te plaît.

Son corps se raidit de lui même à l'entente des premiers mots du nerd, la première fusillade au front, tranchant, dangereux, moribond.
Comme si la gangraine avait atteint le cœur, et la fièvre atteint ses os.
Tout s'effondre sur l'équilibre douteux de la chaise en bois.

-Tu t'fou de moi ?

-Je suis très sérieux.

Katsuki deglutit faiblement, sinon il craint de ne plus pouvoir répondre, de bafouiller comme le fait si bien le nerd lorsque deborde ses émotions. Pour l'instant encore, il parvient à voir clair, et à contrôler le peu de raison qu'il garde difficilement dans un coin de sa tête. Face au visage de marbre qui lui fait front, il ne peut pas laisser, ne serait ce un étourdissement dans le regard, qui pourrait le trahir.

-Tu m'as trompé putain. Et c'est toi qui veut divorcer ?

La phrase erafla sa gorge par son contenu, c'était déjà assez douloureux de le savoir, une agonie de le prononcer.

-Parce que tu trouves
que ce n'est pas suffisant
comme motif ?

Deblatera t'il, la voix encore ferme.


-Putain de MERDE.

Le point de Katsuki devança sa pensée, tapant fortement la table, ebranlant la feuille insultante à sa manière.
Conscient de cette perte de contrôle il vint rabattre cette main violemment dans ses cheveux, la tête en arrière, essayant de reprendre son calme dans un soufflement lourd.

Vestige De Porcelaine  [Os-Katsudeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant