Chapitre 2

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- Oh excusez moi de vous importuner , je ne vous ai pas fais mal au moins ? m'exclamai-je ironiquement en le fusillant du regard.

il me reluqua , l'espace d'une seconde,
puis esquissa un rictus, énervé. Il pencha légèrement sa tête sur le côté et m'observa.

- je vois , tu veux la jouer comme ça ? Allons donc voir ton patron pour lui expliquer que son incompétente serveuse ose hausser le ton sur un client. Répliqua t'il en haussant les épaules.

- Mais alors pas de problème , je vous montres même le chemin si vous le souhaitez. dis- je en rigolant, avant de comprendre qu'il était clairement sérieux.

Mon sourire disparu de mon visage, et ma gorge effectue une nouvelle déglutissons. Qui passa encore plus mal que la première.  

Il m'invita à le suivre- ou plutôt m'obligea.
Me laissant passer devant, je sentis son regard sur moi à chaque pas que je faisais. On entendait seulement  le bruit de mes talons dans ce long couloir.
Et je priais silencieusement que mon patron soit dans un de ces bon jours et qu'il ne veuille pas m'étriper dans son bureau.

Arrivée devant la porte, je m'arrêta. Prête à me retourner vers l'homme derrière moi. Mais je n'eu même pas le temps d'esquisser un mouvement que sa grande main abaissa la poignée. Sans même toquer.

Ce qui me fit froncer les sourcils.
Il était trop à l'aise à mon goût.
Et ça m'énervait encore plus.

Mon patron leva les yeux de son ordinateur. Il avait l'air d'être surpris par notre entrée. Et encore plus quand il passa son regard de moi à l'homme à mes côtés. Il se redressa de sa chaise, les sourcils froncés.

- Alvaro Costello que me vaut cette visite. s'exclama mon patron en posant ces mains sur son son bureau.

Costello ?
C O S T E L L O ?

Putain dans quelle merde je me suis encore fourrée.

Costello, un mafieux italien.
Connu dans tout le pays pour ces nombreuses activités malfaisantes.
Ce mec dont la photo est passé des dizaines de fois aux informations

Comment j'ai pu ne pas le reconnaître ?

J'ai déglutis plusieurs fois , mon pouls s'est  considérablement accéléré

- Cette serveuse ne sait pas faire son boulot apparemment. Enzo je suis déçu de voir ton incompétence pour embaucher les bonnes personnes. commença le mafieux d'un ton ennuyé.

Mon patron , Enzo , posa enfin son regard sur moi en me jetant un regard noir, puis il soupira.

- Lina , encore toi. Je peux savoir ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Tu n'arrives jamais à l'heure , et maintenant tu manques de respect à un de nos clients les plus importants ! s'énerva ce dernier

Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi? Bien trop de choses ...

Énervée de toute cette situation.
En particulier que ces deux hommes abusaient clairement de leurs pouvoirs pour m'engueuler pour une simple tâche sur une veste.
Je n'allais pas me gêner pour le faire comprendre.
Je savais déjà que j'allais être virée alors tant pis, je n'avais plus rien à perdre.

- Évitez d'hausser le ton avec moi. Je me suis excusé auprès de votre client important comme vous dites . Ce n'est pas de ma faute si il en fait tout un scandale ! Il n'avait qu'à regarder devant lui si il s'inquiète autant pour sa veste ! m'énervais-je un peu trop en vu de la personne qui se trouvait à mes côtés .

D'ailleurs je le sentis se crisper d'un coup. Mes paroles non pas du lui plaire.
Il se tourna vers mon patron.

- Enzo, tu sais quoi, laisse tomber. Je vais régler ça moi même. On se revoit à notre prochaine réunion. a t'il lancé avant de se tourner vers moi.

Il a attrapé mon bras sans aucun délicatesse et m'a fais comprendre qu'on devait sortir.
Mais je n'ai pas bougée et j'ai tiré sur sa prise pour qu'il me lâche.
Il a haussé les sourcils devant mon geste et a décalé sa veste pour me montrer son arme coincé dans son jean.

Je suis assez intelligente pour comprendre ce qu'il voulait dire.

Il me tira brutalement le bras vers la sortie de derrière.
Je n'ai même pas pu récupérer mon sac dans les vestiaires mais j'évita de lui faire la remarque pour ne pas mourir bêtement.

De toute manière, aucun son ne sortit de ma
bouche. J'étais paralysée par l'enchaînement des événements.

Il claqua la porte de sortie, dehors on tomba sur trois hommes qui attendaient en fumant une clope.

En nous apercevant sortir, ils se jetèrent un coup d'œil avant d'avancer.

- Patron il se passe quoi ? dit l'un d'entre eux en m'observant.

- Un contretemps . Un putain de contretempsrépliqua celui-ci en prenant un paquet de clope de sa veste.

Il avait l'air énervé.
J'avais envie de lui répondre que je n'avait qu'à rentrer chez moi et il n'y aurait plus de contretemps mais je préféra me taire.

Pendant cinq minutes, je resta muette en regardant ces hommes fumer leurs cigarettes. S'échangeant quelques phrases dont je ne comprenais rien au sens.

De toute façon, j'avais l'esprit carrément ailleurs. Parce que toute cette situation n'avait aucun sens. Et je me demandais comment j'allais m'en sortir.

- Faites la monter dans la voiture. finit- il par dire en jetant sa cigarette au sol et en l'écrasant de son pied.

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