Chapitre 5

60 6 2
                                    




Pdv aelys

Je reprenais doucement conscience, sur ce qui semblait être mon lit. J'étais bien emmitouflée sous un plaid, la tête enfouie dans mon oreiller. Je me tourna ensuite sur le ventre, afin de m'étaler un peu plus, profitant de cette sensation de chaleur si agréable.
J'inspirais la douce odeur familière de lessive laissée sur mes draps, quand.... Mais attendez deux secondes, c'est quoi cette odeur ? Troublée, j'humais alors à nouveau l'air du coussin. Forcé de constater, que ce n'était décidément pas la bonne odeur.

J'ouvris mes yeux d'un coup, me redressant subitement sur le matelas. Posée sur mes coudes, j'inspectais la pièce où je me trouvais. Effectivement, nouvelle constatation, ce n'était pas du tout ma chambre.
- Mais je suis où là ? Marmonnais-je, encore assommée par la sieste imprévu que j'avais dû entreprendre.
J'observais la pièce plongée dans la pénombre, toujours bien assise sur le lit. Ne me dites pas que, je suis... Non c'est un malentendu, ça ne peut pas être réel. C'est ça ! je suis en plein rêve.
- En plein déni de réalité oui.... Soupirais-je.

Je regardais une nouvelle fois la pièce où j'avais échoué, et remarqua à ma droite, le câble de la lampe de chevet. J'allumais alors le petit objet, qui baigna aussitôt la pièce dans une ambiance tamisée. C'était donc à ça que ressemblait ma nouvelle cage. Fallait voir le bon côté des choses, la décoration n'était pas trop mal.
- On devrait au moins réussir à s'entendre sur le type de mobilier.
C'était déjà ça de gagné.
C'était une immense chambre, plus grande que mon ancien salon du moins. Les meubles semblaient majoritairement modernes. A l'exception du lit et des tables de nuit qui abordaient plutôt un style rococo, navigant entre les tons bleu marine, vert, et blanc. Le mélange des deux genres, plutôt bien réalisé, n'était pas du tout dérangeant. Il y avait également trois portes, menant je ne sais où, et une porte fenêtre, donnant accès à ce que je devinais être un balcon. Les rideaux avaient été tirés, bloquant l'accès extérieur à mes yeux.
Je portais toujours visiblement, mes vêtements de la veille, ou bien peut-être d'aujourd'hui ? Il était quelle heure ?
J'aperçus alors, un petit boîtier sous la télévision, celui ci indiquait 22h.
- Waouh j'ai hiberné ma parole. J'ai plus dormi là, que je le fait normalement en une nuit.
Le pire était sûrement que j'avais encore l'impression d'être épuisée. Je me laissais tomber sur le dos, inspirant un bon coup. Je fermais également les yeux, essayant de vider le surplus et pensées qui affluaient dans mon cerveau. Mode léthargie activé.

Je repensais alors à cette journée. Pourquoi avait-il fallu, que ça tombe sur moi ? Sur toutes les filles que cela aurait enchanté, il se trouvait qu'il avait tiré le plus mauvais lot.

Quand on y pense, les loups garous s'étaient dévoilés à l'humanité il y a environ une cinquantaine d'années. Comme si apprendre leur existence n'était pas suffisant, l'étroitesse d'esprit de mes congénères fit éclater une guerre. Enfin, ils appellent cela une guerre, moi je dis que c'était une simple démonstration de pouvoir. S'ils avaient vraiment souhaité nous affronter, les humains ne seraient plus là pour en témoigner.
En clair, les petites révoltes insignifiantes organisées par les humains n'ont fait que leur offrir petit à petit de plus en plus de pouvoir. Ils ne contrôlaient plus seulement les territoires, mais une partie de l'économie et de l'éducation. Les dirigeants de nos pays n'étaient là plus que pour servir de décor, ceux qui contrôlaient vraiment nos vies étaient les loups. Plus précisément les alphas suprêmes, qui se virent attribuer la responsabilité des meutes siégeant sur les différents territoires. A ma connaissance il y en avait 8 en tout, répartis sur l'ensemble du globe. Ils étaient un peu l'équivalent d'une dynasties moderne. Sauf qu'eux la révolution française, ils l'auraient écrasé comme un vulgaire moustique.
Il fallait avouer cependant, que comme dirigeants ils ne se débrouillaient pas trop mal. Hormis les oppositions récurrentes, et les manifestations de nos egos blessés. Les Hommes n'appréciant malheureusement toujours pas qu'ils nous aient dépossédés de notre place dominante, située en haut de la chaîne alimentaire.
Leur politique semblait satisfaire objectivement la majorité. La qualité de vie s'était à peu près améliorée partout, et une paix fragile semblait s'être installée.
S'ils s'étaient simplement arrêtés là, ils auraient mérité à mon sens un grand respect.
Cependant, ils firent instaurer en plus, cette stupide Loi, organisant ces stupides défilés sans fin, de crétins cherchant l'être qui leur était destiné. Je détestais vraiment le fait, qu'à la seconde où l'on se trouvait face à face, nos vies ne nous appartenait plus. La possibilité de faire nos propres expériences et de prendre un tout autre chemin était réduites en miettes. Cette foutu loi qui leur conférait pratiquement tout les droits m'écœurais. Même si bons nombres d'âmes sœurs, leur sont aujourd'hui reconnaissante de ce choix, me dire que je vais finir comme elles, me donne juste envie de pleurer.
Je sais que notre espèce n'avait techniquement rien fait pour pouvoir affirmer, qu'on ne méritait pas un tel sort. Cependant, avec tout ça, savoir qu'ils nous étaient supérieur physiquement, et partout ailleurs, m'énervait à un point pas possible.
Et pire que tout, maintenant je me trouvais à devoir devenir l'une des leurs.
J'avais une âme sœur désormais. Rien que d'y penser en tant que tel, ça me faisait bizarre.
- Une âme sœur. J'ai une âme sœur.
Bon, avec le temps ça deviendra plus convaincant.

La porte s'ouvrît discrètement, et je me rassis, afin de voir qui venait d'entrer. Une femme âgée de moins de trente ans fit son apparition dans l'encadrement.
Elle tourna la tête dans ma direction, avant de m'adresser la parole.
- Oh, vous vous êtes réveillée. Comment vous sentez vous mademoiselle ?
Sa voie était plutôt grave pour une femme, elle parlait posément, avec un visage neutre qui ne laissait passer aucune émotion.
- Euh...,ça va. Je crois.
- Avez vous des mots de têtes ?
- Non.
- Nausées, ou étourdissements ?
- Non plus, mais pourquoi vous me demandez tout ça ?
- Si vous avez un quelconque soucis, ou une sensation qui vous parez inhabituelle, prévenez moi j'appellerai le médecin.
- Merci, mais je viens de vous dire que j'allais bien.
Suite à ma réponse, elle s'apprêta à faire demi-tour.
- Où allez-vous ?
- Il faut prévenir l'alpha de votre réveil.
- Non ! Attendez, s'il vous plaît. Revenez !
Avant même que je ne puisse prononcer quoi que ce soit, elle était déjà repartie, me laissant de nouveau seule.
Peu décidée alors à moisir ici, je me leva donc pour tenter de la suivre.


Retour du bla bla d'auteur
J'espère tout d'abord que c'est deux chapitres vous auront plu comme la dernière fois n'hésitez pas à faire des retour sur les points qui pourraient être amélioré, ou à voter si vous estimez que cette histoire le mérite. Moi je vous dit en attendant à une prochaine fois ^^

Aelys Où les histoires vivent. Découvrez maintenant