Chapitre 1

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Une fois de plus la sonnerie du réveil retentissait aux premières lueurs du matin. Ce son insupportable, qui annonçait fatalement dès l'aurore le début d'une nouvelle journée, arrivait comme à son habitude trop tôt. Aelys le savait, elle pouvait encore essayer de gratter quelque précieuses minutes de sommeil, avant qu'un autre type d'alarme vraiment moins commode ne vienne la sortir de son lit.

Après une dizaine de minutes à se retourner sous les couvertures chaudes, elle se décida finalement à descendre déjeuner, et s'habiller. La jeune fille ne mit pas plus d'une demi-heure pour être prête à se rendre au lycée. Elle avait laissé ses longs cheveux roux lâchés, et s'était vêtue d'un simple jean noir moulant taille haute, et de son sweat rouge préféré. Elle enfila alors son collier fétiche, avant d'hisser son sac sur ses épaules.
- A ce soir.
Aucune réponse, comme toujours ne se manifestait, à croire qu'elle ne vivait qu'avec les meubles qui peuplaient la maison. Une fois de plus, elle n'y fit pas attention, préférant garder sa bonne humeur, en se racontant par exemple, qu'ils ne devaient pas l'avoir entendue, ou sûrement, qu'ils se trouvaient trop endormis pour pouvoir lui dire également au revoir. Elle finit par fermer la porte derrière elle, afin de se rendre rapidement à son arrêt de bus. Une fois ce dernier arrivé, elle monta silencieusement dedans.

Elle s'établit sur un siège libre de manière à n'avoir aucun voisin proche, et attendis ensuite que le véhicule démarre, pour s'installer contre la fenêtre, laissant alors ses yeux parcourir les paysages défilants.
Pas d'écouteurs sur les oreilles, ni de téléphone sur lequel loucher. Non pas qu'elle n'en possédait, pas ou qu'elle les détestait. Seulement certains matins semblables à celui-ci, elle préférait continuer de s'éveiller, en observant les alentours évoluer sous l'apparition des premières lueurs du soleil. Le tout, dans le calme nocturne encore présent, pour à peine malheureusement quelques précieuses minutes.

Arrivée au lycée, la marche vers la salle de cour se faisait en automate, la plupart des élèves sachants d'ores et déjà où ils devaient se rendre, tandis que le reste se contentait de suivre le mouvement. Pourtant ce matin-là, quelque chose différait. Les élèves semblaient bien plus agités qu'à l'accoutumée, et les couloirs grouillaient de personnel multipliant les allers-retours.
Beaucoup de filles semblaient hystériques, à se demander ce qui pouvait bien les rendre si heureuses.
- Aelys!
La dénommée se retourna à l'entente de son prénom saluant en retour sa meilleure amie d'une accolade chaleureuse.
- Comment ça va ?
- Bien et toi ? D'ailleurs il se passe quoi encore se matin ? Demanda Aelys curieuse.
- C'est vrai tu ne peux pas être au courant...
- Au courant de quoi ?
- La nouvelle est tombée justement ce matin. Un alpha vient avec sa meute pour chercher son âme sœur.
- Et lui il se permet d'annoncer ça le matin de sa venue. Mais il se prend pour qui ? Même les autres ont eu plus de respect à l'égard de la pauvre fille qu'ils allaient kidnapper.
- Je sais que le principe de ces rencontres ne te plaît pas, mais tu n'es même pas un peu curieuse ?
- De savoir de quel Biatch il va nous débarrasser ? Pas tellement non. Rigola-t-elle en retour à l'expression désespérée de son amie. De plus, tu sembles oublier qu'il rentre plus souvent bredouille, et déçu, qu'avec la romance de l'année.
- Tu sais que les gens qui ne te connaissent pas, pense que tu n'es qu'une asociale qui rêve de détruire l'humanité et qui haï toute notion d'amour ?
- J'en ai vaguement conscience ne t'inquiète pas. Mais c'est mieux ainsi je ne tiens pas à faire ami-ami avec n'importe qui.
- De toute façon j'ai pas envie de trop te partager, car sinon les autres vont comprendre que sous ta folie t'es géniale.
- Merci beaucoup Maëlle, toi aussi. Mais après n'oublie pas que ça reste subjectif en fonction des personnes.
- Oui, je sais, alors chut. Ne casse pas mon délire. Mais tu veux même pas savoir de qui il s'agit par contre ?
- Bon d'accord, vas-y dit le moi. Je vois bien que tu en meurs d'envie.
- Pour une fois que t'es facile à convaincre, je vais pas m'en plaindre.
Aelys souffla face à sa remarque.
- Dépêche-toi, avant que je ne change d'avis.
Maëlle toussota pour s'éclaircir la voix, et ainsi maintenir le semblant de suspense, précédant le monologue qu'elle s'apprêtait à nous executer. Elle prit un air faussement mélodramatique avant de s'élancer.
- Si toutes les filles sont encore plus excitées que d'habitude c'est par ce que là il s'agit, attention mesdames et messieurs, de l'alpha suprême. Et il serait qui plus est, ledit plus fort de tous ces mégalos mal lunés que sont les alphas. Elles veulent toutes être parfaites pour lui, s'en est trop drôle tellement elles sont ridicules. Si seulement tu les avais vues tout à l'heure se disputer le miroir dans les toilettes comme des mortes de faim. On aurait pu penser que leurs vies en dépendaient. Compléta-t- elle à la tirade sarcastique qu'elle venait de nous jouer.
- Très peu pour moi autant se rendre en terrain miné, elles sont folles.
- Tu ne comptes pas te préparer un minimum ? Comme d'habitude...
- Bien sûr que non, je suis très bien comme je suis, hors de question de m'embêter pour un inconnu qui ne vas même pas me remarquer. Et puis il cherche pas n'importe qui, ça signifie que ce n'est pas avec une tartine de maquillage sur la figure qu'elles deviendront son âme sœur, et il en est de même pour moi.
- Tu n'as pas tort mais moi ça m'amuse de les voir se disputer pour un type qui ne les connais même pas.
- Après qui sait...
- Qui sait que quoi ??
- Peut-être qu'elles cherchent juste un peu d'attention...
- Ok comment ça ? Explique-moi, qu'elle idée tordue à bien put encore te traverser l'esprit.
- Arrête un peu, j'en ai pas tant que ça des idées bizarres. C'est juste que.., si on y réfléchit bien, une seule est son âme sœur certes, mais s'il ne la trouve pas dans notre école, peut-être qu'elles cherchent simplement à être le coup d'un soir, qui lui tiendra compagnie. L'histoire d'une nuit, un peu comme un prix de consolation.
- Mais c'est...tu...t'es horrible..., cependant faut avouer tu marques un point, ça se tient comme théorie.

La sonnerie marqua la fin de leur échange, et elle se rendirent devant leur classe. Le professeur arriva en retard, accueilli par la tristesse générale de ses élèves, qui voyaient leur songe de tranquillité, et d'amusement, partir en fumé. Malgré cette déception, ils allèrent s'assoir sans rouspéter, tandis que l'heure de cours pût commencer.

Bla bla d'auteur
Si vous lisez ceci, c'est que vous avez normalement lu ce chapitre. Déjà merci beaucoup. Il s'agit de la première histoire que je poste, donc ne jugez pas trop sévèrement s'il vous plaît. Si par hasard vous aviez des remarques à soumettre je suis preneuse. Et si vous avez aimé le premier chapitre n'hésitez pas à liker. Voilà un petit message qui manque certes d'originalité mais que j'avais très envie d'écrire. Alors à j'espère une prochaine fois, quand la suite sortira.

Aelys Où les histoires vivent. Découvrez maintenant