Firefrost (MCU Fanfic)

Chapitre 35.5: Une Leçon du Passé

     Il y a trois ans que l'aubergine de l'espace a claqué des doigts et réduit en poussière la moitié de la population. Le plus horrible est de se dire que j'aurais pu éviter ça. Mais malheureusement, le destin en a décidé autrement.

      Je ne cesse de repasser les événements d'il y a trois ans en boucle. Ma défaite, la raclée que je me suis prise et la chute dans l'inconscience. Ma main droite se crispe sur ma tasse de thé quand je regarde la pluie tombée par la fenêtre et ruisseler sur la vitre. Je soupire en finissant le contenu et le pose sur un meuble à proximité. Et c'est quand quelqu'un sonne à la porte que je reprends vie, me dépêchant de descendre les escaliers.

_ Déjà ? Demandais-je en ouvrant la porte.

_ On parle d'un gars avec une vitesse supérieure à celle de la lumière, je vous rappelle. Me dit mon IA d'un air railleur.

_ Tu m'appelles, je viens aussi vite.

_ Tu n'imagines pas à quel point je suis heureuse de te voir, Pietro.

_ J'ose imaginer... Me répond-il.

     Je mets mes chaussures, prends mes clés et on sort se balader dans les rues de New-York. C'est vide, personne ne traîne dans le quartier et le temps est aussi brumeux que mon esprit. Pietro garde son bras passé sur mes épaules comme pour me rassurer. C'est comme s'il avait à me regarder pour savoir à quoi je pense.

     Mais il me connaît bien. Alors c'est en sachant où l'on va que je le suis avec confiance, connaissant très bien le lieu où il m'emmène toutes les semaines depuis deux ans maintenant. Et on entre dans le petit resto, s'installant au comptoir.

_ Comme d'habitude ? Demande le gérant.

_ Oui, s'il te plaît. Répondis-je.

     Nos verres de jus de fruits sont servis et je trinque avec mon ami avant de boire. Nos gaufres arrivent avec une boule de glace et un coulis caramel sur le dessus. Je remercie le serveur, prends ma fourchette et on commence à déguster. On mange dans le calme et je remarque une photo du personnel du resto exposée pas loin. Mon cœur se serre quand je remarque les deux employés qu'il reste et je me sens mal pour eux.

_ Tu vas cesser de t'en vouloir, Edwige ? Tu n'y es pour rien alors ne te rends pas responsable d'une catastrophe mondiale que tu as essayé d'empêcher.

_ Pietro, je m'en veux depuis plus de trois ans. Le temps que j'accepte d'avoir échouer, il me faudra du temps.

_ Si tu le dis. J'ai deux billets d'avion, au fait. Enfin... Si tu veux bien que je vienne avec toi.

     Je le vois faire ses yeux de chien battu et me montrer les billets comme pour me supplier. Le resto est pratiquement vide, je regarde mon ami d'un air fatigué. Il semble comprendre, je paie la consommation et prends mon ticket de voyage. Pietro me sourit et je regarde la destination.

     Ma mâchoire manque de se décrocher quand je vois que l'on va en Sokovie. Je ferme les yeux quand je sens ma respiration s'emballer et j'ai une vision de ce qu'il va se produire dans quelques mois mais rien de bien affolant pour le moment. Dire que de tous les endroits possibles et imaginables, il fallait qu'il choisisse ce qu'il reste de ce pays...

_ Pourquoi, Demandais-je en rouvrant les yeux.

_ Pour te changer les idées.

      Je soupire profondément et me décide à le suivre. Il finit par nous ramener à la base et va voir Natasha. Je reste étonnée de devoir attendre mais je n'ai pas vraiment le choix, on dirait. La rousse vient me saluer et m'annonce que le vol a été annulé mais qu'on y va en Quinjet. Pietro est en retrait derrière elle et je suis soulagée quand je le vois piloter.