Firefrost (MCU Fanfic)

Chapitre 61 : L'Éternité d'un Instant

_ Alors ? Tu vas fêter Noël ici ? Me demande Ned quand je me fais servir mon café.

_ Merci, MJ. En vérité, je pense que je ne vais pas fêter Noël. Me retrouver seule avec ma conscience, errer dans les rues sous la neige... Ça, ça me branche. Répondis-je en regardant par la porte vitrée de la boutique.

_ Pourtant ça se fête en famille ou entre amis. Fait remarquer MJ en revenant vers nous.

_ Je déteste Noël...

_ Quoi ?! Toi ? La seule et l'unique Firefrost, tu détestes Noël ? Qu'avez-vous fait de la vraie Amanda, madame ?

      Je manque de recracher mon café en entendant Ned me dire ça. Cependant, j'attends d'avoir avaler ce que j'ai en bouche pour rire de bon cœur en lui donnant une tape amicale dans le dos. MJ nous lance un regard blasé et lève les yeux au ciel dans un soupir.

_ Plus sérieusement, pourquoi tu détestes Noël ? Me demande Ned avec un sérieux soudain.

     Je termine ma tasse et dépose un billet sur le comptoir avant de me tourner à nouveau vers lui. J'ai conscience que je ne lui lance pas le regard le plus joyeux qui soit mais si on dit que les yeux sont le miroir de l'âme, ce n'est certainement pas sans raison.

_ Disons que ça me rappelle de mauvais souvenirs.

_ Et tu ne veux pas nous en parler ? Me demande MJ.

_ Vous êtes des ados, je suis une adulte. Mes problèmes moroses vieux de plus de vingt ans ne vous feront pas de bien, croyez-moi. Mais rassurez-vous, je vais très bien. Ne vous en faites pas pour moi, ça va aller. C'est qu'une journée dans l'année.

_ Une journée sensée être joyeuse pour tout le monde...

_ Ça ne m'empêchera pas d'être joyeuse, sincèrement. Une ombre plane mais je ne la laisserais pas me dépasser, ne craignez rien.

_ Ça serait bête que tu te retrouves du côté obscur. Lâche Ned.

_ Que la force soit avec vous, jeunes padawans. Et félicitation pour votre entrée au MIT. Leur dis-je avec un sourire.

      Ils m'adressent un sourire tous les deux quand je pousse la porte et je m'éloigne avec un signe de main. La neige craque sous mes pas, je lève les yeux au ciel en regardant les flocons tomber et je finis par me décider sur ma destination prochaine.

      Je laisse paraître un sourire quand j'aperçois la porte de l'immeuble en question. Je tape le digicode réservé à ceux qui y résident et monte les escaliers d'une foulée souple. Cette souplesse et ces réflexes que j'ai acquis avec plusieurs heures d'entraînements, me faisant gagner des aptitudes qui ne me lâcheront pas facilement. Un sacré avantage, quand on y pense.

      Avantage qui me permet d'esquiver un couteau en me baissant à peine la porte franchie. Je le déloge du mur dans lequel il s'est planté et donne un coup de genoux dans un estomac, suivit d'un coup de pied dans un abdomen. Je lâche un sourire satisfait en voyant mon géniteur au sol, dans le couloir de l'entrée et me dirige à la cuisine.

       J'ouvre le réfrigérateur, découvre une barquette de harengs en sauce et l'ouvre sans attendre. Je coupe des morceaux au couteau, les pique avec mon ustensile et les enfourne dans ma bouche en prenant soin de déguster le poisson. J'observe Victor en train de se relever, se tenant au meuble le plus proche, la main droite sous la côte pour faire taire la douleur qu'il ressent.

_ La vache, tu ne m'as pas raté, sur ce coup...

_ Parce que tu pensais que je pouvais te rater ? Laisse-moi rire devant ta stupidité et ta naïveté. J'ai subi un entraînement suffisant pour te mettre à terre quand je le veux. Je peux te briser les os un par un en te les nommant. Alors un bon conseil, Victor, cesse de faire le malin avec moi, je ne suis plus la gamine facilement influençable que j'étais.