Firefrost (MCU Fanfic)

Chapitre 74 : Deuil

       Actuellement en pleine méditation, les avant-bras posés sur les genoux, assise sur le plancher face au sorcier, je remarque à peine que mon portable est en train de vibrer furieusement. C'est mon IA qui m'indique de qui il s'agit et je finis par me lever pour éviter le dérangement. Je me fige en voyant le nom sur l'écran et les vibrations s'arrêtent.

      Je me prépare à rappeler mais je comprends que c'est inutile quand je reçois un message me donnant rendez-vous au village où mon géniteur est né. Le message vient d'Edith. Elle me prévient pour l'enterrement de Victor. Je m'effondre devant la porte de la pièce où j'étais et je retiens mes larmes du mieux possible. Malheureusement, c'est inutile.

     La porte s'ouvre derrière moi quand je réalise ce que Victor a fait durant sa dernière semaine. Il est retourné en France pour passer ses derniers instants en compagnie que celle qu'il a toujours aimé. Sans doute pour m'épargner un adieu trop déchirant ou un choc émotionnel important.

_ Amanda... Qu'est-ce qu'il s'est passer ? Me demande une voix familière derrière moi.

      Je ne réponds pas, montre le message et me relève avec difficulté, m'aidant de la rambarde à ma gauche, refusant tout contact physique. J'ai droit à un regard étonné mais ce n'est pas ce qui m'empêche de retirer ma visière et me passer la main droite sur le visage pour reprendre contenance et choisir mes mots avec un certain discernement.

_ Je sais que tu vas me dire qu'il faudrait mieux que j'évite d'y aller parce que selon ce que je dis à Edith, tout peut très vite dégénérer. Mais s'il te plaît, laisse-moi y aller. Viens avec moi si tu veux mais laisse-moi m'y rendre, je t'en prie.

_ Pourquoi je t'en empêcherais ? Il est vrai que tu vas devoir faire attention si tu parles à Edith mais je peux difficilement t'empêcher d'y aller. Même si pour être plus juste, je n'ai pas le droit de t'en empêcher. Je serais là, Amanda, je ne t'abandonne pas.

_ Merci pour ta compréhension. Soupirais-je.

     Je range mon portable dans ma poche en prévenant que je serais là et je remets ma visière devant mes yeux. On se tourne vers les escaliers quand on entend les marches grincer et on reste surprit de voir Wong avec du courrier dans les mains. Il m'adresse un regard tout aussi étonné en me tendant une lettre qui dépasse légèrement. Je la prends en reconnaissant l'écriture de mon géniteur et l'ouvre avec une légère réticence sur ce que je peux lire à l'intérieur.

_ Tu veux la lire seule ? Me demandent les deux amis.

_ Pas totalement. Wong, si ça ne te dérange pas...

_ Non, je comprends. Vous saurez où me trouver.

     Je le remercie d'un mouvement de tête avec gratitude en m'inclinant respectueusement et il me répond par un regard compatissant en disparaissant dans le couloir. J'ouvre la lettre avec calme malgré la situation, inspirant profondément pour éviter de troubler l'écriture sur le papier avec mes larmes.

« Amanda,

Je sais que nos rapports n'ont pas toujours été les meilleurs mais j'espère que tu me pardonneras un jour. M'avoir appelé par mon prénom et me dénigrer en m'appelant ton géniteur était mérité pour ce que j'avais fait, je le reconnais. Cependant, je n'ai jamais cessé de te considérer comme ma fille et j'ai toujours été fier de toi. Et je suis également ravi que tu aies trouver une famille sur qui compter. Je comprendrais que tu décides de ne plus porter le nom d'Elwing quand mon corps retournera à la terre. Ce n'est que justice, après tout.

Bien que je pourrais encore m'étendre sur mes regrets, je ne le ferais pas ici, tu as déjà tout ce qu'il y avait à savoir à ce propos. En revanche, je te laisse les clés de mon appartement de New York, libre à toi de choisir ce que tu gardes ou non dans mon bazar. Mais il y a une seule chose que je t'oblige à garder et c'est dans la malle sous le lit. Chaque enveloppe porte le titre du film, dans ces enveloppes se trouvent une lettre comportant les instructions à suivre pour chacun des films. Oui, je te mâche le travail mais tu devras seulement les ouvrir au moment voulu. Tes amis t'en parleront, ne t'en fais pas pour ça. Garde-les précieusement.