Le Chaos

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Merci à nos écrivains :

 Mayarahnee, _hypnose, ypertext, AnyComebackomeback et BeaLuminetdupuy

[En gras, la phrase de lancement]

Plantés devant cette porte colossale, mes compagnons et moi échangeons bruyamment sur la meilleure façon de l'ouvrir.

— Y a pas de serrure ! rugit Harok en triturant sa hache effilée. Agacé, je lève les yeux au ciel, dans l'espoir de trouver une solution à ce problème.

— Au lieu de crier comme ça, tu peux pas m'aider un peu ? Je regarde autour de moi, mais la pièce est vide. Seules quelques caisses, bizarrement entreposées, trouvent leur place dans un coin sombre.

— Il doit bien avoir un moyen d'ouvrir cette porte, réplique posément Lefa, notre seule touche féminine. Elle s'avance vers la porte pour l'explorer de plus près sous mon œil avisé.

— Yquem, prête moi ton couteau, sa lame est plus fine que la mienne ! Concentrée, à genoux devant la porte, elle tend sa main dans laquelle je dépose à regret ma lame fétiche, sans même une opposition

Il l'insère dans la serrure, approche son oreille et écoute attentivement jusqu'à ce qu'un clic retentisse.

Enfin ! Aux aguets, mes compagnons et moi ajustons notre équipement. Nous touchons au but mais, pour sûr, l'Orbe sacré doit être protégé par quelque sortilège... ou défenseur.

La porte s'ouvre, doucement, en un grincement qui résonne au loin. L'obscurité nous happe dès que l'on pose nos pieds sur des dalles sombres et fissurées. Et au bout du chemin, une étrange lumière prend place...

— Avançons, ordonne Harok, ravi que cette porte soit enfin ouverte. Il prend la tête du petit groupe, n'hésitant pas à avancer vers cette lumière qui me paraît plus qu'étrange. Je préfère rester sur mes gardes.

Un claquement m'alerte.

— Harok !

Je bondis sur lui, l'écrasant de mon corps. Une flêche est figée à l'endroit où se tenait sa tête une fraction de seconde avant.

J'opère un rapide volte-face, le temps d'apercevoir un homme étrange, seulement vêtu d'un pagne et le reste du corps couvert de tatouage. Il me vise à présent....

Gardant mon sang-froid, je fais signe à mes compagnons d'abaisser leurs armes et me redresse prudemment. L'homme n'est pas seul. Cinq silhouettes identiques se détachent de l'ombre.

Aucun de nous ne fait de geste. Les secondes s'écoulent en un silence angoissant, et alors que j'essaye de parler, la voix prudente, l'homme au tatouage amorce un mouvement de la main de vers sa ceinture. Harok, en voyant cela, ne tarde pas à brandir sa hache et à crier :

— Qui êtes vous ?

Je redresse vivement mon bras pour le couper dans son élan menaçant tandis que Lefa lance un regarde noir à Harok pour le faire tare. Nous avons bien entendu envie de savoir qui ils sont mais pas aux prix de nos vies, pas tant que nous n'avons pas tous les paramètres. D'un rapide échange de regard, je laisse Lefa prendre la parole.

Elle avance d'un pas. Superbe et tranquille mais parfaitement consciente de l'intensité du moment.

— Nous ne voulons blesser personne. Nous venons de la part du Sage.

Sur nos gardes, nous leur emboitons le pas. Se pourrait-il qu'ils nous conduisent à l'orbe ? Malgré moi, l'euphorie m'envahit à mesure que nous progressons dans le dédale de pièces.

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