Chap. 35 : « Il a raison de s'inquiéter »

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Lors du démarrage du week-end à Portimao, je n'ai pas revu Lando depuis notre nuit ensemble. Nous avons bien entendu eu l'occasion de nous envoyer des messages et de nous appeler quelque fois. Mais au fond de moi je suis déçue de ne pas avoir pu passer du temps avec lui, surtout en sachant qu'il n'était pas situé très loin de moi.

Je savais que j'aurai du mal à appréhender cette nouvelle distance imposée lorsque nous sommes en public et le fait que nous devions être d'autant plus prudents lors des week-ends de F1. Mais lorsque j'ai eu l'occasion de le croiser une première fois, aux abords des stands et qu'il a détourné le regard lorsque je suis passée, cela ne m'a pas empêchée de me sentir extrêmement mal.

- Tu sais ce que j'ai entendu tout à l'heure ? Me demande Pierre, alors que nous nous retrouvons au milieu du paddock.

A son air rieur, je sais d'avance que je ne dois pas trop prendre au sérieux ce qu'il va me dire.

- Non, dis moi ?

- Il parait que tu as un date ce soir avec le pilote français le plus en vue du moment.

- Oh mon dieu... Mon rêve de sortir avec un pilote de F1 va enfin s'accomplir ! Depuis le temps que je rêve d'Esteban ! Dis-je en riant

- Je savais que tu allais dire ça. Me répond Pierre en levant un sourcil pour me taquiner. J'ai décidé qu'on allait boire un verre ensemble ce soir.

- Oh... J'ai déjà dit à Jess et Daniel que je les retrouverais après manger pour boire un verre. Viens avec nous si tu veux ?

- Ça me va, mais demain soir c'est juste toi et moi. Dit-il en nous pointant l'un après l'autre du doigt. J'acquiesce, contente de me dire que passer du temps avec lui m'aidera à me changer les idées.

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Durant ces deux premiers jours au Portugal, Pierre est aux petits soins avec moi, dès qu'il a un moment pour lui, il le passe avec moi. Prenant même le temps de venir manger avec Jessica et moi. Et ça marche, j'arrive à ne pas penser en permanence à Lando, même si nous essayons de nous parler par message de temps en temps. Mais le voir être si peu disponible, quand je vois le temps que Pierre passe avec nous me perturbe. Les actes valent plus que les paroles paraît-il.

Le vendredi soir, je me retrouve au bar de notre hôtel en compagnie de Pierre, appréciant tous les deux la douce chaleur portugaise.

- Tu t'en es bien sorti pendant ces deux premiers essais !

- J'aurai aimé pousser un peu plus la voiture, mais ouais je suis pas mécontent. Maintenant il reste le plus gros à faire !

- C'est vraiment un plaisir de te voir depuis le début de la saison, tu t'épanouis !

Pierre me sourit et on continue à parler de ce début de saison, avant de dévier sur les photos de notre sortie en Italie. On parle de l'impact des photos, puis il me demande comment je gère avec Lando.

- Oh oui, je ne t'ai pas raconté ! J'ai pu le voir quand on était à Londres. Enfin j'ai forcé le destin. Ça ne s'est pas forcément passé comme je l'espérais au départ, mais ça nous a fait du bien d'en discuter.

- Et du coup, ça s'est arrangé entre vous ? Me demande-t-il, curieux.

J'hésite un instant et je fini par me décider à lui avouer ce qu'il s'est passé. J'en ai parlé à Jessica également et je sais très bien que Lando a dû en parler à George et Max. On sera à égalité on va dire...

- Honnêtement au début je me suis dit que c'était mort. On s'est vraiment pris la tête et il a reconnu n'avoir aucune confiance en moi quand il s'agit de toi. Ça pique un peu... Bref, la suite tu la connais, j'ai trop bu, comme d'habitude. George m'a ramenée chez lui et le truc improbable c'est que Lando est venu me rejoindre dans la nuit. On a parlé, il m'a demandé pardon et on... on s'est embrassé. Je lui dis, un peu gênée soudainement d'avouer cela.

If you could just see me [Formula 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant