Chap. 21 : « Tu veux jouer ? Pas de soucis »

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- Non, non ! Tu ne lèves pas les yeux au ciel. Tu peux dire ce que tu veux, c'est pas lui qui est venu te chercher quand tu t'es calée contre lui sur le canapé ! Le pauvre... Tu as juste besoin de battre des cils pour qu'il craque. Me dit-elle avec un air mi désapprobateur, mi amusé.

- Tu rigoles j'espère ? Il sait très bien ce qu'il fait, tu le sous estimes ! je lui dis en repensant à la soirée d'hier.

Mon esprit se met soudainement à dériver et je repense à ses doigts caressant ma nuque, ainsi qu'à ses paroles si assurées quand il s'agissait de me déstabiliser. Si on avait besoin d'une preuve supplémentaire que Lando n'est pas l'enfant que certains pensent, la voici !

- Bon sang, il s'est passé quoi pendant qu'on était dans la cuisine, pour que tu phases comme ça rien qu'à l'évocation de la soirée d'hier ? me dit Jess en me sortant de mes pensées.

- Ça te concerne autant que je suis concernée par ce qu'il s'est passé dans la cuisine quand vous vous êtes éclipsés pour faire des cocktails. Dont on a même pas vu la couleur d'ailleurs ! Je lui réponds, plutôt satisfaite de ma réplique.

- Je vous donne pas 1 mois avant que vous craquiez ! Dit-elle en occultant ma remarque.

- C'est pas parce qu'on s'entend bien qu'il va forcément se passer quelque chose... je lui dis en haussant les épaules

- Oui oui, les regards que vous vous lancez, votre proximité, le fait que vous soyez tactiles... c'est de la pure amitié !

- Tu peux être tactile avec un mec sans que ce soit lié à une attirance physique, regarde ! J'ai déjà fait des câlins à Daniel.

- Avec Daniel, je veux bien que tu me dises ça. Ça se voit qu'il n'y a pas d'attirance entre vous. Mais avec Lando, il y a un truc dans l'air quand vous êtes tous les deux présents. Ne viens pas me faire croire que tu ne le ressens pas.

- Je... je me suis pas posé la question. Il est là, on rigole ensemble, si j'ai envie de le prendre dans mes bras, je le fais sans trop y réfléchir. Quand je réfléchis trop, on s'engueule parce que je panique, je te rappelle !

- Et tu as vu comme vous étiez malheureux quand vous ne vous parliez pas ? On aurait dit deux chiens battus mon dieu !

- Cette conversation tourne en rond. Je t'assure qu'il n'y a rien entre nous. Je dis ça à Jessica avec assurance, tentant sans doute de me persuader par la même occasion.

- Donc là, tu me dis que tu serais capable de passer un moment avec lui en tête à tête, dans un endroit isolé, sans craquer ?

- Je vois pas le problème, on est potes après tout !

- Tu en es totalement sûre ? Me demande Jessica en me fixant avec un lueur dans les yeux.

- Oui. Lui dis-je en acquiesçant, ne comprenant pas pourquoi elle insiste autant.

- Ok, ok... Dans ce cas là, je te mets au défi de le rejoindre dans sa chambre d'hôtel quand on sera en Italie et d'y passer la soirée sans qu'il se passe quoi que ce soit.

Son défi me déstabilise quelque peu, j'ai du mal à croire qu'elle me cherche à ce point. Je m'apprête à décliner, lorsqu'une idée me vient en tête.

- Tu veux jouer ? Pas de soucis ! Si je passe la soirée avec lui et que rien ne se passe...

- Puisque vous êtes uniquement des AMIS. Dit-elle en me coupant dans ma lancée et en insistant sur le dernier mot.

- Tu iras parler à Daniel. Dis-je, ravie de mon effet lorsque je vis Jessica faire la grimace.

Elle réfléchit quelques instants, me regardant avec hésitation. Puis elle déclare :

If you could just see me [Formula 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant