LA CHEFFE MUETTE (CORRECTION EN COURS)

1 - SON PREMIER MEUTRE

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Les López sont une grande famille appartenant à un gang espagnol réputé. Elle est composée du père, Renos López, également de ses quatre enfants, mais on en connaît que trois sur la liste : Melissa, Zhino, et Eva López. Cette dernière est bannie du clan depuis qu'elle est devenue muette, Eva a perdu le contact avec eux hormis son père, qu'elle voit de temps en temps. Chaque enfant a un but précis : prendre le trône du Père afin de diriger le territoire. Mais qui sera l'héritier ? Actuellement, le territoire est divisé en 3 zones, chaque frère López en diriger un.

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EVA

Quelque part en Andalousie

Pour le maquillage, j'opte pour un style neutre, préférant mettre en valeur mes traits sans en faire trop. J'applique un rouge à lèvres rouge vif, une touche audacieuse qui contraste avec mon teint pâle. En me regardant dans le miroir, je me demande pourquoi je ressemble à un fantôme charnu. Mes cheveux bruns, soigneusement coiffés, tombent en cascade sur mes épaules, encadrant mon visage.

Je suis assez petite de taille, mais je compense avec une certaine assurance. Mes yeux verts, pétillants de curiosité, semblent presque luminescents dans la lumière. Je prends un moment pour respirer, savourant l'anticipation qui monte en moi. Chaque détail compte, et je me prépare à affronter la journée avec confiance.

Dois-je me présenter ?

- Je suis Eva, Cheffe de gang et muette depuis 10 ans, maintenant. Je viens tout juste d'avoir 18 ans le mois dernier.

Non mais de toute manière, S et mon garde ma du faire ma présentation à ma place....

Mmh, sûrement, pense-je.

Je termine de me préparer, car aujourd'hui, Père m'a organisé un rendez-vous, de mierda si je me permets avec un viejo tonto. La raison de cette venue, va me permettre de discuter de mon intégration dans le clan. Je ne comprends pas l'utilité, en sachant que Père peut s'en occuper et je suis bannie de la famille. Finalement, Père ne m'aime pas. Monsieur est toujours occupé pour diverses raisons et il n'a jamais de temps libre pour me voir. En revanche, pour ses autres enfants, c'est un autre problème.

Allons, tout va bien se dérouler, il suffit de traverser cette porte et me retrouver face à l'homme qui m'attend.

Je me retourne face à la porte. J'avance doucement sous pression et mes pas résonnent longeant le couleur. J'abaisse la poignée de la porte et pénètre dans la pièce en apparaissant mon plus beau sourire. À l'intérieur, un homme âgé est en face de moi, assis sur une des chaises en bois derrière la table principale. Il me regarde avec un air blasé. Est-il déçu ? À chaque extrémité de la pièce, se trouve S, le garde personnel de Père, qui a pour mission de me surveiller et à l'opposer mon garde, X . Ils sont tous les deux en costards noires avec un masque sur leur visage, immobile. Ils me souhaitent le bonjour en signant.

- Monsieur, je vous présente notre cheffe, Eva López, fille de Renos, annonce S

Un long blanc s'installe dans la pièce. Quand soudain, il intervient.

- Une femme ? s'exclame le vieillard, Renos ne m'a parlé d'un jeune homme.

L'ambiance devient de plus en plus malaisante. Quel jeune homme ?

- oui et muette, continue S sans y prêter attention.

Je m'approche de l'homme et lui tend ma main fermement en ignorant sa remarque débile. Je croise son regard remplis de haine et d'incompréhensions. N'a-t-il jamais vu une femme muette dirigée un gang ? Papa lui a-t-il dit qu'il allait rencontrer la dernière fille ou a-t-il menti en disant... ? S'attendît-il à voir le fils aîné des Lopez ? Joder, es únicamente un hijo de puta.

- Je ne sers pas la main aux femmes, dit-il sur un ton méchamment en se levant de la chaise, encore moins d'un handicapé.

Il est légèrement plus grand que moi. Il doit avoir la quatre-vingtaines passées en observant ses traits de son visage et ses cheveux poivrés. La mort l'attend bientôt. Inutile de débattre avec ce genre de type qui pense que les femmes sont inférieures.

Je suis surprise de sa stupide réaction, je lui signe "tu es qu'un con " sous ses yeux et détourne mon regard vers mon garde, en souriant. X comprend ce que je ressens à la minute même.
Je suis à deux doigts de le faire.

- QU'AS-TU DIT PETITE ? Hurle-t-il

Il respire un grand coup, et tourne sa tête vers les gardes qui le fixe.

- Dites-moi, les gardes traduisez-moi au lieu de rester immobile.

Mon garde lui traduit en poussant un petit rire nerveux, un vrai gamin. Tandis qu'S observe la scène en retrait, il n'a pas prononcé un seul mot.

S est un grand homme, c'est-à-dire qu'il fait 31 centimètres de plus que moi. Je mesure 1'49. Il a de beaux cheveux blonds, ainsi de magnifiques yeux bleus. Il est bel homme, mais je ne dois oublier qu'il est avec nous car Père lui a demandé. Je ne peux ni lui faire confiance ni passer mon temps à le décrypter chaque parti de son corps. Mais quel beau type...il a l'allure d'être un mannequin.

Pendant ce temps, mon garde me file une arme à feu sous ma demande. Tout se déroule rapidement. Je veux vite en finir à cette réunion inutile.

- SALOPE, CRÈVES ! TU CRÈVERAS UN JOUR ! CE MONDE EST REMPLIS D'HYPOCRITES... TA FAMILLE SOUHAITE TA PUTAIN DE MORT hurle l'homme.

Je suis habituée à ce monde, depuis mes 8 ans. On m'a trahi, frappé, violé et touché nombres de fois. Alors ce monde d'hypocrites, je le connais mieux que toi, papi. Crèves, Crèves ... c'est toi qui crèveras. Ensuite, je tuerai mon humble père et j'improviserai.

Je lui pointe mon arme sur le front. Ses cris m'empêchent d'appuyer sur la gâchette, il me donne la migraine. Trois, deux, un... J'ai réussi.

Entre ses yeux ouverts, il y a un trou créé par la balle. Il tombe vers l'arrière, son crâne se fracasse contre le sol. Un bruit sourd s'échappe quand le contact se fait.
Petit à petit, du sang jaillit et se transforme en une mare. Il manque plus que des canards.
Mes yeux s'écartent sous le choc. J'ai enfin réussi à tuer un homme. C'est mon premier meurtre.

- il est bien con, rajoute X.

Je crache sur son corps et je m'essuie la bouche avec la paume de ma main.

- Cheffe, votre rouge à lèvre, intervient S

Je lui souris en entendant le fond de sa voix. Enfin tu oses intervenir. Je porte mon regard sur ce dernier et le remercie de façon hypocrite.

Mince, j'ai oublié que je me suis mise du rouge à lèvre, pense-je

Je ne comprends pas sa réelle ambition d'obéir à Renos López. J'ai un mauvais pressentiment.

- Cheffe ?

Je fuis du regard S, et je donne toute mon attention à X.

- Votre père vous attend, allons-y. S peux-tu t'occuper du corps selon les règles du clan et tu nous rejoins après ? Demande mon garde.

Il affirme avec rancœur, et nous partons de la pièce remplis de sang.

Étrange que celui-ci obéit à X sans répondre.

Depuis quand un garde avec beaucoup d'anciennetés accepte un ordre ?

Mauvais pressentiment, repense-je.

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Les gardes du corps n'ont pas de prénoms, juste une lettre faisant référence à leur nom de famille.

Ils doivent toujours être en costume et porter un masque en public.

S'ils ne respectent pas, je vous laisse imaginer la scène.

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