CHAPITRE 9 - L'ACCUSATION

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À table, moi au bout et en face de mon garde. 22 heure s'affiche sur l'horloge de la salle à manger. Nous mangeons des pâtes fraîches à la carbonara, mon plat préféré, merci gouvernant. Depuis le début du diner, le garde n'a prononcé aucun mot. Je n'ose pas croiser son regard. Peut-être qu'il sait que je vais rendre visite à Margueritte ou encore que je compte mettre fin à sa vie . Son visage est sombre. Il n'est pas d'humeur. Ça ne lui correspond pas.
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- Je ne lui fais pas confiance, annonce-t-il en se servant un verre de vin rouge.

Pardon ? Qui ? Ne me dis pas -

- Cheffe, je ne fais plus confiance à Margueritte. Elle a un rendez-vous avec les López demain soir. C'est pour vous tuer ? , je sens son regard vers moi,

Je n'ose pas croiser son regard par peur qu'il lit en moi. Les gens ont pour habitude de lire en moi , tels un livre ouvert. Je laisse sortir un rire muet que lui même comprend . D'un coup, il se met à jeter le verre violemment par terre, le sol devient rouge , rouge sang et il sort de table en faisant tomber la chaise . Je me couvre la tête par peur . Il commence à s'approcher de moi.J'enlève mes bras de mon visage pâle. Je fixe droit devant moi, ne savant plus où regarder. Je tremble, et la peur s'agite. Mon corps se fige , tandis que mes poils se dressent .

Je sais qu'il n'a pas de rendez-vous entre elle et ma famille mais j'ai la trouille .

- Quand allez-vous comprendre qu'il y a que vous dans ma tête depuis mes 8 ans ? Chuchote-t-il près de mon oreille .

Je rougis telle une tomate bien mûre. C'est maintenant ou jamais. 

Avant même que je puisse lui signer mes sentiments en retour, il disparaît très rapidement tels un être surnaturelle.

De même garde, je vous - bref , continuons .

Ce repas se termine comme ça, sans explication avec pleins frissons qui émanent en moi. Je secoue ma tête pour me focaliser sur mon objectif: la tuer. Au fond, il s'inquiète pour moi, mais tout ceci est sur le point de se terminer. Sur ce, je pars dormir. 

Je ne le contacte pas ni chercher à savoir si X est rentré chez lui pour rejoindre cette demeurée ou si il est resté dormir à l'étage.

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Deux jours plus tard 

Je suis à table en train de manger un risotto préparé avec grand soin par Marc, oui encore. Un bruit retentit. C'est quoi ce claquement de porte ? Je déteste être déranger pendant mon moment de solitude. Je hoche la tête pour apercevoir le nouveau arrivant de la villa. Il n'a finalement pas dormi ici comme je l'espérais. X rentre dans la salle à manger en marmonnant dans son masque. Je le suis du regard avec un air suspect. Il a l'air si énervé, ça ne change pas de son état d'hier soir. Il dégage une aura meutrière. Il le sait ? Intéressant. Il prend place face à moi sur une nouvelle chaise. Il décide d'attirer son regard aux miens qui le suit toujours. Ses yeux sont magnifiques si il arrêtait de froncer ses sourcils sous son masque.

Je lève les yeux aux ciels devant son air sérieux, tout en me servant un verre de vin blanc brut. Le verre a la main, le liquide jaillit tandis que les cristaux explosent entre mes doigts. Je me lève par réflexe en faisant tomber la chaise par terre. Je saigne.  Ma tête va dans sa direction. Il est toujours assis avec une arme à la main. Il a tiré sur mon verre Il m'ordonne de m'assoir sur un ton grave. J'obéis en baissant ma tête et me remets à manger malgré le sang qui coule.

LA CHEFFE MUETTE (CORRECTION EN COURS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant