Ça vous est déjà arrivé de vous faire suivre par un inconnu alors que vous étiez toute seule dans la rue ?
Heureusement, ce n'est, souvent - dans la plupart des cas - que notre imagination qui nous projette dans ces films d'horreur qu'on a déjà tous vu.
Vous savez ceux où une jeune fille innocente se fait enlever, séquestrer puis tuer par un tueur en série... On se rend compte au final qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Mais oui, Mily, t'es parano, arrête un peu ton cinéma...
Maintenant, imaginez que non.
Imaginez que ce n'était pas qu'une impression...
Qu'il y avait réellement quelqu'un qui vous voulait du mal.
Vous voyez, cette angoisse qui commence peu à peu à vous prendre alors même que vous ne faites qu'imaginer la scène... que doit-on ressentir alors lorsqu'on la vit vraiment?
C'était hier soir. 22h. Beau ciel étoilé, légèrement couvert, le vent sifflait. Je rentrais d'une soirée entre amies.
Il y a un bowling à cinq stations de bus, on y avait fait un tour. 𝓢𝓲𝓼𝓽𝓪 et 𝓕𝓮𝓻𝓻𝓪𝓻𝓲, semblaient avoir été nées pour ça. Elles avaient enchaîné les strikes et gagné les parties presque les yeux fermés.
L'heure était venue de rentrer. On prenait des chemins différents, je me suis assez vite retrouvée seule dans le bus.
Enfin, pas vraiment seule...
Il y avait un homme.
Au fond, assis sur le côté, les yeux rouges sang. Je ne le regardais pas, je l'ignorais. Plus que deux stations. Je ne le regardais pas, mais je n'avais aucun mal à sentir son regard sur moi. J'attendais patiemment mon arrêt pour rentrer chez moi. Une station. Je me préparais à descendre, me rapprochant des portes de sortie. Sans que je ne sache réellement pourquoi, l'atmosphère semblait de plus en plus écrasante, elle m'étouffait. J'avais peur. Les portes s'ouvrirent. Je ne fis pas attention aux bruits derrière moi. La sortie. Chez moi. Voilà tout ce que j'avais en tête.
Dehors, l'air frais me fit du bien et m'apaisa. J'avançais donc, plus sereine, dans les rues et souriais en repensant à cette peur que j'avais eu plus tôt. Je marchais. Je croisais quelques personnes. Je marchais. Ils marchaient. Il marchait. Je ne m'en suis pas rendu compte tout de suite. Ce fut ces regards étranges que j'apercevais sur le visage des passants qui m'alertèrent et, en traversant une rue, jetant un coup d'œil vers l'arrière, je le vis. Nos regards se croisèrent. Un sourire lui vint au visage.
Cours. Non, ça ne devait être que mon imagination. J'accélérais le pas toute fois. Cours. Lui aussi, s'approchait de plus en plus rapidement. Cours, Mily, ne reste pas là. Cette voix dans ma tête, mon instinct, me poussaient à réagir. Je tournai à droite, à gauche décidée à le semer. J'avançais de plus en plus vite. Rien à faire. Il était toujours là. Je fis semblant d'appeler quelqu'un mais cela ne semblait pas le déranger. Cours. Je sentais mon cœur battre intensément. Je voulais rentrer chez moi mais le temps de sortir mes clés et de les rentrer dans la serrure, j'avais peur qu'il ne me rattrape avant. Et puis, je ne voulais pas qu'il sache où j'habite.
J'errais ainsi dans les rues, ne sachant où aller. L'idée d'aller au commissariat me vint à l'esprit. C'était peut être loin mais il me fallait une idée, un but. Je pouvais pas rester à fuir dans les rues de ma ville toute la nuit. Avec un téléphone à plat, j'étais livrée à moi-même.
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Non-Fictionâðððð , ð'ðð€ð¥ ððððª ð ! Et oui, comme vous avez pu le voir dans le titre... il s'agit ici de mon Journal Intime. Alors, je me présente un peu... Mily, presque 17 ans, qui entre en Terminale à la rentrée, qui est passion...