14/08/21 • À mon Sauveur ❤️

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Partout des points noirs apparaissent devant mes yeux. Ils m'aveuglent. Ma respiration saccadée, mon cœur serré ;  j'ai mal. Je n'entends plus qu'un lointain écho. Je commence à me perdre.


Pourtant la journée avait plutôt bien commencée. Ce mercredi 4 août 2021, je m'étais même réveillée de bonne humeur. Une journée chill, une journée pour se reposer.

Quasiment toute la matinée, je l'ai passée au lit 💤 ! Je lisais le livre que j'avais emmené, "La fille de Cléopâtre" que j'avais emprunté à la bibliothèque. C'est dingue, j'ai déjà une multitude de livres que j'ai commencé et qu'il faudrait que je finisse et non, j'en emprunte un autre 😭 !


L'après-midi ressembla à la matinée. Je suis restée au lit regardant un documentaire sur Maria Callas jusqu'à peu près quinze heures où mon père me proposa d'aller faire du vélo dans les rues de Deauville.

J'ai bien évidemment accepté : je n'avais plus de vélo et ça me manquait de ne plus en faire. En vérité, j'en faisais de temps en temps mais je vous en parlerai plus tard 😉 ...

On est donc allé chercher des vélos et on en a loué pour deux heures.


C'était génial ! À peine sur les pédales, je me sentais voler ✨. On fit un tour dans les rues de Trouville, on longea la plage. Le paysage était magnifique. On avait eu de la chance car le pont était baissé alors on a pu aller du côté de Deauville.

On découvrit de nouveaux endroits dont tout un chemin qui offrait une vue incroyable sur la mer. Il faisait chaud, l'air était doux. J'allais à toute allure, c'était tellement bon ! Un sourire se dessinait sur mes lèvres. C'était comme dans un rêve ✨.


Étrangement, je sentis le parfum de 𝓚𝓮𝓽𝓬𝓱𝓾𝓹 comme si, lui aussi était là, sur ce vélo. Je ne sais pas si c'était parce que j'avais croisé quelqu'un qui portait son parfum mais je pense surtout que cela venait de ma mémoire.

Vous vous rappelez quand je vous ai dit que malgré le fait que je n'avais plus de vélo, j'en faisais de temps en temps ? Eh bien, c'est parce que 𝓚𝓮𝓽𝓬𝓱𝓾𝓹 m'emmenait sur le sien ^^. Oui...

Souvent, lorsqu'on sortait ensemble au parc ou juste dans la ville, il venait en vélo et je finissais toujours à l'arrière, accrochée à sa taille pendant qu'il nous conduisait je-ne-sais-où. Je passais de super bons moments ❤️.


Alors oui, j'ai pensé à lui à ce moment là et au fait que j'aurais tellement aimé qu'il soit là pour voir ce paysage incroyable ! J'aurais voulu qu'il soit devant moi. J'aurais posé ma tête sur son dos, sentit la chaleur de son corps, on aurait parlé, rigolé, mes bras autour de lui et je me serais sentie protégée et invincible. Oui, j'aurai voulu qu'il soit là.


Une heure était passée et on décida de retourner à Trouville mais de monter davantage dans les hauteurs de la ville. On eu une nouvelle fois de la chance car le pont s'était baissé pile devant nous.

Les pentes étaient plus rudes. À la montée, c'était dur. Néanmoins, je ne me faisais pas de soucis car j'avais l'habitude d'utiliser les muscles de mes jambes et le jour d'avant, à l'accro-branche, même si ça sollicite plus les bras, j'ai pu voir que mes cuisses étaient résistantes. Mais ce ne sont pas mes jambes qui ont lâché...



On s'est arrêté près d'une église après avoir monté une assez grande pente. Mon père s'est moqué de moi car j'avais mis cette fois beaucoup plus de temps que lui à la gravir. Je souris et admis que j'ai eu du mal à la monter. Et c'était vrai, j'haletais. Je sentais que j'avais fait un gros effort. Mon cœur me faisait mal.


Partout des points noirs apparaissent devant mes yeux. Ils m'aveuglent. Ma respiration saccadée, mon cœur serré ; j'ai mal. Je n'entends plus qu'un lointain écho. Je commence à me perdre.

Mon père me dit d'arrêter, de lâcher mon vélo mais j'avance toujours. J'entends, je comprends mais ne réagis pas. Mon corps bouge de lui-même, en mode automatique.

Mais je ne peux plus avancer. Mon père m'arrête. Je ne le regarde pas, mes yeux sont fixés sur le sol. Je n'entends que ma respiration, rapide et bruyante. 

"Mily, Mily, tu m'entends ?" Il m'amène m'assoir sur un muret plus loin. Il a bien fait. Je tiens encore sur mes jambes mais je ne sais encore combien de temps. "Mily, ça va ?" Je voudrais répondre mais je n'en ai plus la force.

Mes yeux se ferment peu à peu, ils me piquent trop. De toute façon, même ouvert je ne voyais plus rien. Ma tête est lourde, tellement lourde. Je la baisse avant de lâcher prise. Mes bras et mes jambes m'abandonnent. Mon père ne cesse de me demander si je vais bien, s'il faut qu'il appelle les pompiers, de me parler, de me dire de me calmer, de respirer et de ne surtout pas dormir !

Je veux répondre, lui dire que je vais bien. J'entends ce qu'il me dit, je comprends. Mon cerveau est allumé mais mon corps, lui, est éteint. Il ne réponds pas, il ne réagit plus.


Je suis restée plusieurs minutes comme ça. Je ne sais pas si j'ai perdu connaissance à un moment mais je ne crois pas. Tout le long je luttais pour rester consciente, je me raccrochais à la voix de mon père. Je ne pouvais faire que ça. Lui, me donnait de légères tapes sur la joue pour espérer me réveiller.

C'est alors que la voix d'un homme m'est arrivée aux oreilles, ce n'était pas celle de mon père. "Vous avez besoin d'aide ?" nous demanda-t-il ( enfin, plus à mon père qu'à moi ).

Avant de fermer les yeux j'avais vu plusieurs personnes passer devant nous, me regardant comme si je faisais partie du décor, du guide touristique. C'est limite s'il n'allait pas me prendre en photo. Même après, j'entendais des gens passer. Par contre, l'homme que je venais d'entendre était le seul à avoir proposer son aide.

On a eu tellement de chance ✨. Le monsieur était un cycliste habitué et avait sur lui du sirop énergisant. Il m'en offrit. Je commençais à aller mieux. "Elle a soif ? Si vous voulez j'habite à quelques pas d'ici, si vous voulez je vous ramène de l'eau." J'en avais encore dans ma bouteille et je ne voulais pas le déranger davantage alors j'ai répondu comme j'ai pu que ça allait.

 N'empêche, si mon état me le permettait, j'aurais voulu le remercier de tout mon cœur. Vous savez, je crois que j'ai commencé à aller mieux dès lors que j'ai entendu sa voix. Elle représentait soudainement un espoir, j'allais aller mieux grâce à son sirop.

Après l'avoir beaucoup remercié, il partit. Mon père était près de moi. Je lui fis un câlin, ma façon à moi de le remercier d'avoir été là et aussi de me réconforter, j'avais eu si peur.


Alors voilà, à mon sauveur, cet anonyme qui s'est arrêté pour moi et m'a proposé son aide et sans qui j'aurais été probablement encore HS pendant plusieurs heures; à mon père qui a su me guider pour que je lutte contre l'affreuse envie de lâcher prise et d'abandonner; et au ciel qui m'a permis d'avoir cette chance qui m'accompagne chaque jour, merci ❤️!





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Hello, hello, mes loulous !

Alors oui, je sais ce chapitre est long mais il fallait que je vous raconte.

Je m'excuse également de n'avoir pas écrit ces deux derniers jours, je compte bientôt vous expliquer pourquoi !

En attendant, je vous souhaite une super journée ❤️ !! Bisous, bisous <3 !



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𝕃𝕖 𝕧𝕣𝕒𝕚 𝕁𝕠𝕦𝕣𝕟𝕒𝕝 𝕚𝕟𝕥𝕚𝕞𝕖 𝕕'𝕦𝕟𝕖 𝕧𝕣𝕒𝕚𝕖 𝕝𝕪𝕔é𝕖𝕟𝕟𝕖Où les histoires vivent. Découvrez maintenant