Tu sais, chacun était fasciné par l'autre, l'admirant discrètement quand ils avaient l'occasion. Encrant dans leur mémoire les tics de l'autre ; idiot ou mignon, pour eux, la perception – l'histoire qu'ils se créaient de l'autre changée.
— C'est décidé, je partirai lui parler ! se disaient-ils chacun.
Mais, tu vois, la timidité et la peur du rejet leur faisait toujours reculer, avançant toujours le jour au lendemain, au midi ou à la soirée.
Et c'est lors, d'une heure de midi, que Mikasa prit son courage à deux mains et s'assit sur le rocher fétiche de son camarade de classe qui, lui, toujours occupé par la lecture d'une aventure, avec ce même regard de la mer le midi. Personne n'avait parlé, profitant de l'instant aux côtés d'un être spécial.
Et dans la soirée, c'était Armin qui l'avait rejoint dans un endroit reculé de la plage, là où elle l'avait adressé un sourire. Elle était calme, à dessiner sur le sable frais du sable, avec ce regard qui cachait beaucoup plus que la mer la nuit. Cette fois-là, encore, personne n'avait osé parler, par peur de gâcher un moment avec son voisin.
Depuis ce jour, je crois, chaque jours, au moment du midi, ils se retrouvaient sur le rocher où s'abattait souvent les vagues. S'asseyant sur le grand rocher, ils observaient toujours la mer, personne ne prenait la parole, écoutant attentivement les bruits des eaux, des alentours et profitant des douceurs de la mer. Là, Armin était le premier à s'en aller, laissant Mikasa, admirant la mer le midi.
Et au moment de la nuit, ils se retrouvaient assis sur le sable froid du soir. Admirant la mer, et imaginant et rêvant d'un trésor sous les profondeurs des eaux. Se faisant emporté par les bruits de vagues nocturnes. Ainsi ils voguaient. Là, Mikasa était la première à s'en aller, laissant Armin, admirant la mer la nuit.
Tu vois, pour eux, c'était bien, beau, mystérieux et agréable ; ils aimaient passer des moments avec l'autre, quel que soit l'endroit. Cela avait créé un lien entre eux, une amitié avait pris forme, devant la mer.
Et un soir, Armin voulu parler, écouter la voix de sa voisine, alors il tourna ses iris azur vers sa compagne de chaque soir qui, elle, était hypnotisée pas la lueur difforme de la lune sur la surface des eaux.
Il n'avait jamais su comment commencer une conversation, ni comment la poursuivre. Dans les livres, les protagonistes détruisaient ces imperfections pour avancer. Combien de fois avait-il eu envie d'être l'un de ses héros qui franchissait les obstacles avec courage ; et ce vœu se réalisait toujours lorsqu'il lisait un livre. Il faisait comme si c'était lui le protagoniste, une personne forte et courageuse.
Sa timidité avait pris un haut niveau en la voyant le regardait, avec ce même regard mystérieux. Il oublia quelques instants l'art de la parole sous le regard insistant de sa camarade avant de déglutir assez rapidement puis de prendre la parole en détourna légèrement le regard.
— Tes yeux, commença Armin, ils ressemblent à la mer la nuit.
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𝐁𝐄𝐀𝐔𝐗 𝐂𝐎𝐌𝐌𝐄 𝐋𝐀 𝐌𝐄𝐑 |AU| ᴬʳᵘᴹⁱᵏᵃ
FanficEt la mer les vit insouciants, rêver, douter et goûter à ses mystères : découvrir d'inlassable sentiment. Ensemble, ils découvrirent la beauté des couleurs de la mer inscrites dans leurs iris. • Les images utilisées dans ce livre ne m'appartiennent...