Chapitre 22 : L'amour insensé

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Hermione ouvrit les yeux sur une lumière blanche perçante. Elle gémit lourdement, clignant des yeux contre les rayons aveuglants du matin, intensément soulagée de se retrouver dans l'infirmerie de Poudlard. "Tu es réveillé!" Une main humide serra la sienne, la frange hirsute d'Harry et ses lunettes devenant nettes, il souriait, mais rien de tout cela n'atteignit ses yeux enfoncés et bordés de rouge. "Elle est réveillée ?!" La voix de Ron se brisa hideusement, faisant écho contre les pierres de la pièce voûtée alors qu'il grimpait à ses côtés, perturbant un verre d'eau sur sa table d'appoint dans sa hâte. L'eau s'est déversée tout le long de son pantalon, s'accumulant à coup sûr dans sa chaussure mais il semblait inconscient, son sourire aussi brillant que le soleil. Son excitation était aussi palpable que la douleur dans ses mains où les garçons les agrippaient. D'ailleurs, tout son corps était secoué par une douleur intense et engourdissante et elle haleta quand Harry lui cogna accidentellement la hanche. Merlin, elle voulait se rendormir à nouveau, mais c'était trop beau de voir leurs sourires, de sentir leurs mains, de voir le soleil. Ils étaient tous vivants. ELLE était vivante. Inondée de soulagement, elle sourit faiblement, serrant leurs deux mains minutieusement. « Nous l'avons fait » croassa-t-elle, grimaçant seulement un peu, sa tête était prête à éclater. 

Harry baissa immédiatement les yeux sur leurs mains entrelacées, jouant avec un fil lâche de son drap et les yeux de Ron s'écarquillèrent, visiblement perdu,Euh oh . "Qu'est-il arrivé?" 

chuchota-t-elle, essayant d'attraper le regard d'Harry, mais il s'essuya les yeux avec colère et se leva, marchant vers la fenêtre ouverte à travers la pièce. Hermione serra la main de Ron, essayant d'ignorer la douleur dans ses os, détournant son regard anxieux des épaules raides d'Harry, "Dis-moi, Ron." Ron déglutit, pâle comme du lait frais, « Je-je ne suis pas tout à fait sûr de ce qui s'est passé exactement, mais Sirius » Il s'interrompit, jetant un coup d'œil nerveux à Harry. « Alors il était au Ministère ? Harry avait raison ? murmura-t-elle en essayant de le faire reculer. Ron secoua la tête, hanté. « Non, il n'était pas là. D'abord. Il est venu plus tard avec les autres et... et nous étions tous dans la pièce avec cette horrible arche. Bellatrix l'a maudit et Sirius est tombé... » Des larmes commençaient à couler sur ses joues et il renifla doucement, les essuyant. Le cœur d'Hermione se serra et elle ferma les yeux, serrant la main de Ron aussi fort qu'elle en était capable. Sirius et elle n'avaient pas passé trop de temps ensemble, l'homme la rendait nerveuse, un peu comme si elle avait besoin de se laver mais il avait tout signifié pour Harry. La perte serait dévastatrice. « Attendez, vous avez dit qu'il était venu avec le reste ? » croassa Hermione, la rattrapant enfin. Ron hocha la tête misérablement. « Ouais, Mad-Eye, Kingsley, Lupin et Tonks. Ils sont tous venus..." De l'autre côté de la pièce, quelqu'un a crié avec excitation : « Hermione ! Vous ne m'avez pas dit qu'elle était réveillée ! » Et il y avait Ginny, resplendissante dans une robe jaune d'hôpital, clopinant vers eux à l'aide d'une canne. Hermione essaya de s'asseoir, oubliant temporairement ses blessures et blêmit à la douleur fulgurante. « Chut, laisse-moi venir à toi, espèce d'idiot » plaisanta Ginny, s'installant à côté du lit où Harry avait été, prenant sa main et la serrant légèrement. Hermione fixa les yeux de la jeune sorcière, paniquée au-delà de l'imaginable. « Ginny, Ron dit que Tonks était au Ministère... », « Chut, chut Hermione, c'est bon, elle va bien." Ginny roucoula, jetant un coup d'œil au front arqué de Ron et à Harry qui était maintenant appuyé contre le cadre de la fenêtre, ruminant. Hermione soupira de soulagement, la couleur revenant sur ses joues, Le front de Ron était plissé. « Pourquoi parles-tu toujours de Tonks, 'mione ? Je veux dire, Sirius... » Il réussit à sortir avant que Ginny ne le fasse taire avec un regard acéré, tous les trois regardant Harry avec lassitude. Ginny et Hermione ouvraient la bouche, sans savoir ce qu'elles allaient dire, quand Harry se retourna vers eux. « Tu l'aimes bien, n'est-ce pas ? » déclara-t-il catégoriquement, ses yeux parcourant la pièce et allant droit dans ceux d'Hermione. Hermione se figea, sans voix, serrant la main de Ginny aussi fort que son état le lui permettait. La prise de la main de Ron s'était relâchée. Sa colonne vertébrale de fer l'a abandonnée. « Et si je le faisais ? » Les mots sortirent plus petits qu'elle ne l'aurait souhaité, mais ils étaient sincères, elle devait être satisfaite du fait qu'elle avait réussi à soutenir le regard d'Harry. Avec lassitude, Harry se traîna jusqu'au lit et Ginny se précipita pour lui faire de la place sur les draps. "Rien, vraiment" Il râpait, sa voix un peu crue, il enleva ses lunettes et essuya à nouveau ses joues humides, « J'aime Tonks. J'aurais juste aimé que vous nous en parliez. À son honneur, il a essayé de lui sourire, mais cela ressemblait à une grimace. Mais il avait essayé, et Hermione savait que cela avait plus à voir avec la mort de Sirius qu'elle. Hermione cligna des yeux, quelques sons incohérents s'échappant de sa langue avant qu'elle ne trouve ses mots. Ginny souriait triomphalement au groupe, mais son sourire tomba quand elle aperçut Ron, ses joues pâles et sa bouche grande ouverte. « Mais... mais c'est une... » Ron commença à bredouiller mais Ginny, rapide comme un serpent, attrapa sa canne abandonnée et lui donna un coup dans les côtes avec.

Dignité dans la peurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant