Chapitre 15 : Jours et nuits difficiles

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Tonks trébucha dans sa chambre, mouillée jusqu'aux os et tremblante. Cela avait été ridiculement stupide de sa part d'essayer de voir Hermione, si l'Ordre savait qu'elle avait laissé son poste à un mile de l'enceinte de Poudlard, elle serait jetée hors de l'Ordre et bannie de la planque. Elle s'inquiétait pour Hermione, la voir s'évanouir comme ça lui avait presque donné une crise cardiaque, mais dans l'agitation, elle avait pu s'éclipser et la remonter à sa montre sans que personne ne s'en aperçoive et elle savait que Minerva ne laisserait pas quoi que ce soit arrive à la jeune sorcière. Dès qu'elle s'était calmée, elle s'était dirigée directement vers sa taverne préférée, un autre mouvement extrêmement malavisé qui avait entraîné une course folle à travers une ruelle inégale avec un Mangemort sur sa queue, la poursuite a entraîné une fracture du poignet et quelques poils roussis sur son balai. Le poignet était déjà sur le point de se réparer, grâce aux compétences de guérison capables, mais indéniablement archaïques de Mad-Eye, son corps avait d'autres plaies bien que la magie ne puisse pas tout à fait toucher. Haussant les épaules avec raideur hors de son nouveau pardessus , rouge cette fois, une couleur adaptée à l'époque même si elle commençait déjà à montrer de l'usure au niveau des ourlets et des articulations, Tonks se pencha pour défaire ses lacets et faillit basculer, un événement rare seulement parce qu'il était dû à l'épuisement, pas à la maladresse. Son pantalon et sa chemise mouillés rejoignirent rapidement ses bottes en un tas sur le sol et elle s'étira en gémissant, sa baguette enfoncée avec désinvolture dans sa chaussette. Mad-Eye la tuerait s'il voyait un tel délit, mais pour le moment, Tonks s'en fichait. Elle considérait sa baguette comme une extension de son corps, susceptible de faire des choses étranges à l'occasion sur lesquelles elle avait peu de contrôle, mais en général, elles se produisaient selon des schémas et pouvaient être invoquées pour ne pas exploser, déclencher des incendies ou provoquer des érections à des moments inopportuns.

En sous-vêtements, chaussettes, Cela devenait de plus en plus pénible là-bas, les hommes de main de Vous-Savez-Qui devenaient de plus en plus audacieux. Qui savait combien de temps il faudrait avant que le quartier général de l'Ordre soit découvert et mis en déroute. Tonks frissonna et passa sa main valide dans ses cheveux à l'image soudaine et imparable d'une place vide à la table du dîner, sûrement avec la tempête qui couvait si lourde qu'elle les étouffait déjà presque, quelqu'un devrait-il se tromper ? Qui irait en premier ? Bannissant la pensée dérangeante avec un mouvement, elle attrapa sa blague à tabac et ouvrit la fenêtre, laissant l'air frais de l'hiver chasser les fantômes de sa tête. Pour le moment, ils étaient en sécurité. Hermione était en sécurité, probablement déjà endormie dans son lit ou, au pire, endormie dans l'infirmerie. Merlin, cela avait été stupide de quitter son poste aujourd'hui, mais elle avait été inquiète et personne n'avait jamais dit qu'elle avait le meilleur jugement lorsqu'elle était laissée à elle-même. Alors que le whisky de feu s'épanouissait enfin dans son estomac, Tonks commença à rouler une cigarette, s'installant dos au cadre de la fenêtre, oui, Hermione était en sécurité, mais elle ne risquerait plus leurs deux cous en se faufilant dans le parc. Cela avait été un geste désespéré et insensé décidé bien plus par sa libido que par son cerveau. Monter le guet sur le terrain avec Remus serait le plus proche qu'elle puisse avoir, son cœur s'emballa douloureusement et elle posa sa tête contre le mur, libérant la douleur avec un nuage de fumée reconnaissant vers les étoiles. Putain, son corps lui faisait mal. Tout lui faisait mal, de ses pensées à son cœur en passant par sa peau meurtrie et meurtrie. 

Elle laissa pendre sa jambe droite sur l'escalier de secours et ferma les yeux, évoquant la sensation des mains d'Hermione sur sa peau, la légère allumeuse des cheveux de la jeune sorcière sur sa poitrine, de l'eau de rose et de la poussière de livre remplissant les espaces entre les synapses de son cerveau. Soupirant profondément dans sa poitrine, elle laissa sa cigarette pendre entre ses lèvres et tira soigneusement son débardeur trempé de sueur sur sa tête et la laissa tomber sur le sol, passant ses deux mains sur ses seins, se délectant de la sensation de l'air frais. Avec un mot murmuré, l'air autour de son corps se réchauffa et elle se pencha à nouveau en arrière, se prélassant dans le cadre de la fenêtre vêtue uniquement de son slip, de son collier cloche, de ses bracelets et bien sûr de ses tatouages. Une idée mauvaise lui était venue à l'esprit, et elle n'était jamais du genre à laisser passer quelque chose de mauvais. Le visage tourné vers la lune, les yeux fermés, Juste au moment où elle se sentait commencer à tomber entre les fissures de la réalité, ses hanches se balançant à peine dans ses doigts, il y eut un coup hésitant à la porte. Grognant bas dans sa gorge, elle jeta le mégot de cigarette sur l'escalier de secours et traversa la pièce à grands pas, un court

« Qu'est-ce que c'est, Remus ? s'échappant de ses lèvres avant que la porte ne soit complètement ouverte. Il y eut quelques secondes de silence horrifié, la bouche de Remus s'ouvrant et se fermant impuissant, les yeux regardant n'importe où sauf le corps presque nu de Tonks, « Putain de merde mec » grogna Tonks, ses seins se fondant dans son corps, laissant une poitrine musclée et masculine, « Qu'est-ce que tu veux ? Son accent était lourd de tension, c'était la quatrième nuit d'affilée que le chiot arrivait à sa porte en gémissant. Ce serait tout à fait pathétique si elle n'aimait pas le loup-garou en tant qu'ami et ne ressentait pas sa situation difficile. Mais reste, il y avait des limites, et Tonks avait eu une très longue journée. Les deux restèrent silencieux, la bouche de Remus échouant totalement à créer des mots sensés alors que les sourcils de Tonks remontaient de plus en plus haut sur son front avec une incrédulité affligée, les cheveux du métamorphomage s'assombrissant comme un éclair. Tonks en sortit la première, "D'accord Remus," dit-elle, les lèvres pincées, plaçant une main douce sur le bras raide de Remus et le propulsant dans un cercle traînant, poussant son corps placidement en avant avec un mouvement de son index, "bonne nuit." Tonks n'entendit pas Remus essayer à nouveau de frapper à la porte, elle n'entendit pas son « Bonne nuit Tonks » confus, ni son retour vaincu dans sa chambre, dès que la porte fut fermée, elle érigea un puissant sortilège de silence et, creusant sous son lit, sortit une guitare moldue que son père lui avait offerte comme cadeau pour son 13eme anniversaire. Se retirant vers l'escalier de secours avec la bouteille de whisky de feu et sa cape fermement enroulée autour d'elle, Tonks battit les cordes et soigna son poignet douloureux jusqu'à ce que sa voix se brise sous la tension et que la bouteille roule à vide sur la grille métallique. Vous auriez à peine pu l'appeler chanter, c'était plus comme un cri, le rythme brisé par des accords manqués, mais c'était imparable dans sa fureur passionnée, et quand Tonks a finalement titubé dans son lit, elle a dormi comme une morte.  

Dignité dans la peurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant