Partie 22

109 3 0
                                    

Bismillah.

« S'il y a bien une idée qui rassemble, une pensée qu'est pas toute neuve. C'est que quel que soit ton parcours, tu rencontres de belles épreuves. »

Mais tout ça à bien changer, les gens ne jurent que par l'argent, ces putains d'billet qui nous pourrissent. Cette putain d'envie d'en avoir toujours plus. Tu vends d'la mort au gens. « Bah ouais j'ai besoin d'biff pour aider ma daronne » C'est notre réponse ça. On peut aussi l'aider mais dans l'Hlel c'est juste qu'on veut d'l'argent facile et rapide. On est des feignant faut pas s'mentit !

Mais dans la vie tout ce paye. & j'ai compris ça le 12 Janvier à 6h du mat, mon réveil sonne alors que j'l'avais même pas mis, ça m'a foutu l'seum de malade, j'arrivais plus à me rendormir, j'pétais des câbles, j'suis partis réveillé Aniss et Sarah comme ça j'galère pas tout seul. Mseken ils avaient la tête dans l'cul, ses bâtards ils sont partis s'rendormir !

Je regarde dans la chambre de ma mère elle dormait encore, putain un ange. Elle est tellement belle, j'le dirai jamais assez. WALLAH QUE BEYONCE ELLE NE LUI ARRIVE AP A LA CHEVILLE ! Pas la peine de lui dire de danser sur Run the world hein Safwa.

J'me pose dans l'salon, j'regarde la télé. Puis j'entends un cri, un putain d'cri déchirant. Le cri d'une personne à bout d'souffle, le cri d'une personne qui n'en peut plus.

Sa résonnait tellement fort dans ma tête. Je regarde par la fenêtre j'vois une voiture de keuf.

J'descends vite pour voir, sa venait de l'immeuble de Salim. Je m'avance encore un peu, je peux voir le visage d'une femme voilée, elle était terrorisé, effrayé, attristé, abattue. Je pouvais lire dans ses yeux la souffrance, le désespoir, la haine, le dégoût. Tous ces putains d'sentiment que j'ai en moi au quotidien. Elle tenait une personne dans ses bras. Mais qui ?!

J'avance encore, j'me retrouve face à elle. Je vois dans ses bras Nawel.

Nawel mais putain qu'est-ce qui ce passe ?

J'avance vers elle je la vois.

Mais putain qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? J'étais choqué, elle avait un œil au beur noir, la lèvre inférieure gonflée, des griffures qui descende jusqu'à son buste. Une putain d'ouverture à l'arcade.

Je pouvais voir Ryad au loin. Il se tenait la tête. Il avait le poing ensanglanté, il a surement dut taper quelque part pour faire sortir cette putain d'Haine qui nous rongent. J'avance vers lui :

- Moi : Gros qu'est-ce qu'il y a ?
- Ryad : C'fils de pute, j'vais l'tué. Wallah Khal' c'est sa fin !
- Moi : Qui wesh !
- Ryad : Un gars d'mon ancien tièq il s'appelle Hakim.
- Moi : C'lui qui a fait ça ?
- Ryad : Ouais putain ! C'PD il s'en prend à elle, pas à moi. J'ai entendu comme quoi il l'avait...

Il n'arrivait pas à finir sa phrase. Ce putain d'mot ne voulait pas sortir de sa bouche. Il lève les yeux au ciel, et les baisse de nouveau.

- Ryad : Il l'a violé Khalil ! Il l'a violé c'fils de pute ! J'l'attrape j'le baise ! Putain il à toucher à ma petite sœur zeubi ! Ma seule sœur ! Mon trésor, il à oser ! J'LE CREVE C'FILS DE PUTE ! KHALIL WALLAH IL L'A VIOLER PUTAIN ! ET IL REVIENT IL L'A DEFONCE ! COMME SI C'ETAIT UN CHIEN ! Bordel de merde Khalil il l'a violé...

Je vois ses yeux humides, une putain d'larme roule sur ses joues, une petite perle salé qui contient tant de peine, de chagrin, de mélancolie.

Je le regarde et baisse la tête. Je me sentais coupable, elle aurait pût m'appeler ou quoi, mais non moi j'lui ai dit de ne jamais m'appeler, donc elle s'est fait défoncé par ma faute. Je n'ai pas été là pour elle.

J'avance encore vers Nawel, elle me regarde avec ses jolis yeux vairon et me souris.

Putain malgré tout ce qu'elle a vécu elle sourit, elle a du courage, beaucoup d'courage, un petit soldat qui ne se laisse pas abattre, qui ne lâche pas, qui ne se décourage pas...

Je vois sa mère par terre. Je la relève et l'a montes mais Ryad m'a demandé de la lui laissé.

Nawel me regardait avec tant de peine. Elle était anéantie, un putain d'chagrin faisait place. Mais elle avait une telle ardeur, de cran.

Comment les gens peuvent-ils être aussi cruels pour affliger à une personne aussi pure, une telle torture ?
Bodel, comment on peut faire ça à des êtres aussi innocent si inoffensifs...

Les gens parlent de la rue, moi j'y ai vécu et jai tout perdu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant