Partie 33

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DANS LA PEAU DE SARAH. LA SŒUR A KHALIL.

Bismillah.

« Derrière chaque sourire se cache une larme... »

Les jours passent, les semaines. Putain ça va faire un mois que Salim il est au hebs et wallah chaque jour mon cœur il s'déchire. J'ai toujours l'espoir, j'me dis que tout ça n'est qu'un rêve. Mais non tous les matins la vie me baffe.

J'ouvre la lettre que Salim m'avait envoyé j'étais heureuse sur le coup... C'est l'original.

« Salam Sarah.

Déjà j'voulais m'excusé wallah, j'suis désolé, tu sais t'es ma princesse tu l'seras toujours, wallah j'ai été con ! J'tai dis que j'allais tout arrêter mais j'lai pas fais. Tu m'connais t'façons, sah c'était des paroles en l'air. Mais j'y pensé mais quand t'es dedans, difficile de t'en sortir. Sah excuse-moi, mais maintenant oublie moi ! Oui oublie tout d'moi. C'est fini ! Sa sert à rien, au hebs j'ai eu le temps d'réfléchir et j'veux plus qu'on s'parle. J'vais virer paro wallah, j'deviens fou. M'envoie plus du tout d'lettre, de toute façon j'y répondrais pas. Sarah j'suis pas fait pour toi, regarde t'es une meuf pff, en or j'dirais. Mais moi non j'le suis pas j'te mérite pas alors sah stp répond ap à cette lettre...
Salim. »

< Maintenant oublie moi... > Cette phrase elle passait en boucle dans ma tête, j'ai relu la lettre au moins 20 fois. Sah j'avais trop mal, vraiment mal. Mon cœur il saignait, j'pensais qu'à lui. Putain il m'avait juré de n'jamais m'laissé tomber ! Putain Salim il peut pas m'faire ça.

Des larmes coulent sur mes joues, sah moi j'pleure pas pour n'importe quoi. Mais la mon cœur il est balafré, une trace à vie. Les larmes coulent de plus en plus, mes joues elle était inondée.

Je ferme la lettre, j'la mets dans mon bureau. J'appelle Nawel, elle c'était devenue ma shab, ma sœur. En plus elle sortait avec Khalil donc c'était encore mieux. Mais misquina il lui faisait la misère.

- Nawel : Allo ?
- Moi : Viens à la maison !
- Nawel : Y'a Khal' ?
- Moi : T'inquiète il a bougé.
- Nawel : Ok j'arrive.

Je l'attends. Elle arrive j'vais lui ouvrir. Elle savait qu'il y avait quelque chose. Je la regardais avec tant de mélancolie, j'avais mal...

- Nawel : Hbiba ? Ça vas pas ? Si c'est Khalil wallah j'lui fais une prise de karaté !
- Moi : Mdr, non c'est pas lui. C'est ça, lis !

Je lui tends la lettre elle l'a lisait, j'regardais ses yeux en même temps. Subhana'Allah ils sont magnifique. Mais j'sais pas son œil bleu il m'fait penser à ma mère. Elle me regarde longuement, elle me prend dans ses bras.

Cette fille c'est incroyable, elle a les mots, elle a vécue tellement de chose et elle lève toujours la tête, quand tout vas mal c'est la première à t'redonner l'sourire alors qu'elle-même elle souffre. Elle dit toujours el Hamdoullilah, cette femme c'est un exemple. Un soldat, un courage de malade.

- Nawel : Sarah j'comprends, il vire paro. C'est dur l'hebs ma sœur, patiente tu verras.
- Moi : Wallah sa fais mal...
- Nawel : Reste forte, lui répond plus. Laisse-le dans son délire de fou ma sœur. Mais lâche pas, tu verras il reviendra. Pleure plus s'il te plait...
- Moi : ...

Je ne réponds pas, j'la regarde, wallah ce petit bout d'femme elle est si forte. J'sèche mes larmes. J'essaye de lui faire croire que tout allait bien alors que non. J'discute avec elle, on décide d'aller chez une copine à nous dans la cité d'à côté. Elle s'appelait Nadia. J'demande à ma mère, elle accepte. J'y vais. Je la vois avec une pote à elle que j'connaissais de vu, elle s'appeler Ahlam j'crois. Hassoul. On était posé dans un parc, sur un banc. On parlait de tout et de rien...

- Ahlam : Sarah tu parles pas trop. Ça va ?
- Moi : El Hamdoullilah.
- Nadia : Bref. Les filles vous avez quelqu'un ? Moi personnellement il va venir me khtob. J'suis heureuse si vous saviez...
- Moi : B'sahtek ma sœur wallah. Pleins d'bonheur.

Elles continuent à parler, elle commençait à parler d'moi. Elle chercher avec qui elle allait m'casé. Moi j'calculais pas, j'pensais à Salim...
Je regardais les tours, les blocs. Des choses immondes se sont passées dans ces endroits : des habta party, des viols, des trafics...

Je regarde les filles, elle parlait de leur futur mari. Nawel & moi on se sentait exclue. On décide de rentrer, je marche vers chez moi. Sur le chemin je vois la petite sœur de Salim au loin, j'avance vers elle.

Elle c'est la pire, elle est détruite, complètement. Elle pleurait tous les jours elle avait maigris, des cernes de malade, elle allait mal, mais elle avait le cran de Salim.

Elle faisait face, elle avait du mal mais elle avait la tête haute...

Les gens parlent de la rue, moi j'y ai vécu et jai tout perdu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant