Partie 29

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Bismillah :

« La France d'en bas. »

C'est plus fort que nous, jamais personne n'a essayé de savoir ce qui ce passe chez nous, personne n'a jamais essayé de briser notre carapace, notre muraille qu'on a si bien fondé. Personne n'a essayé de nous comprendre, on s'intéresse plus à notre image et à notre réputation. Oui vous voyez notre image de Thug, de gars qui n'a pas d'cœur mais qui a des thunes. C'est ça qui les intéresses, si nos portes monnaies sont pleins vous courrez vers nous. Mais dès qu'on commence à couler vous êtes plus là. Vous fuyez...

Des meufs bien, droite. Y'en a plus beaucoup, le hram est devenu à la mode. Starfighu'Allah que Dieu nous guide et nous éloigne des feux de l'enfer.

Du haut de mes dix-neuf ans j'ai vécu des choses aussi sordide les unes que les autres, j'ai flirté avec la mort, je l'es vu d'si près. J'ai même faillit l'embrassé, à cause de ce putain d'mal être, cette putain d'tristesse enfouit dans mon cœur, cette envie de tout foutre en l'air, car plus rien ne vas plus. Les je t'aime sont vite dis et les promesses envolés pour cause un manque de confiance en soi, la peur de s'faire rouler dans la farine comme dirait les gwers. Le mal fait partit de notre quotidien. Plus rien ne nous atteint, on a tout vécu, le meilleur comme le pire, ce qui nous manque c'est la chance, oui cette putain d'chance qui nous nargue, qui reste avec nous l'espace d'une journée et qui après ce fait la malle...

Je dépose Nawel chez elle, et j'rentre chez moi. Je regarde par la fenêtre.

Du haut de mon HLM je vois la vie, la vraie vie. Pas tous ces mytho qui sortent à la télé. Comme si tout était beau et propre. Du haut de mon HLM je peux voir les darons trimer pour pouvoir payer leur putain d'loyer. J'peux voir aussi des gars obligé d'côtoyé l'hram pour pouvoir sortir les leurs de cet endroit. La tristesse et la Haine assombrit les cœurs des gens qui y vivent...Je vois la fatigue des gens, le surplus de problèmes. Je vois des huissiers entré et sortir de nos tess tous les deux jours. La vie n'est pas si rose. Je ne comprends même pas pourquoi il appelle Paris : « La ville lumière ». Lumière zeubi ouais, depuis combien d'temps le lampadaire à côté du bloc D est éteint ? Personne ne cherche à éclairer un endroit aussi sombre que notre cité. Personne ne cherche à l'embellir, car oui elle est belle, elle est magnifique. Tu peux voir toutes les cultures mélangés, tu peux voir des gens qui s'entraident. Qui sont soudés, qui au moindre problème accourt...

Je m'endors. Le lendemain, je me réveille, j'demande à Sarah d'me faire à manger & j'sors. J'vais rejoindre Salim.

- Salim : Putain Khalil j'ai un putain d'plan tu viens ou quoi ?
- Moi : Non, wallah j'suis pas chaud. Les kondés ils sont trop sur nous. Faut qu'on s'calme kho.
- Salim : Ouais mais t'façons moi j'fais celui-là et j'arrête. J'me pose.
- Moi : Ah, bah moi j'vais m'calmer.

En réalité ce soir là, j'devais voir Nawel. Le soir tombe, Nawel devait venir dormir à la maison avec Sarah. J'vais la chercher en voiture.

- Nawel : On va ou ?
- Moi : J'ai faim !

Le chemin ce fit en silence, on est partit au makdo ou j'sais plus où. On s'pose, j'prends à manger. Sah j'l'aime bien elle fait pas d'tmenyek. Elle mange tranquille. Wallah elle m'faisait golri. Après on a bougé au ciné. Sur le chemin j'marchais derrière elle, au cas où.

-P'tit Pd qui parle à un autre p'tit pd : Téma téma la meuf la bas ! Elle est trop bonne ! Wallah j'me la fait. Regarde le bogoss.
-P'tit Pd à Nawel : Putain wallah t'es trop trop belle ! Tu veux pas m'passé ton 06 on s'attrape ;).
-Nawel : Tu veux quoi toi ?
- Moi : Tu parles à qui toi !
- P'tit Pd : Ah elle est avec toi. Smeh !
- Moi : Ouais c'est mieux bouges maintenant.

Il part, à ce moment-là j'avais la rage, j'veux pas qu'on la regarde et qu'on pense ça d'elle. Enfaite à s'moment là j'étais vraiment jaloux, j'suis possessif.

- Moi : Habille toi plus comme ça la prochaine fois !
- Nawel : J'suis habillé normal wesh.
- Moi : Ouais ouais vas y rentre maintenant...

& là j'reçois un appel de Yacine :

-Yacine : ...

Les gens parlent de la rue, moi j'y ai vécu et jai tout perdu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant