Partie 73

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Bismillah :

« On récolte toujours ce que l'on sème. »

Bourré d'principe, de fierté. Chacune de mes phrases sont réfléchis, je n'parle pas pour rien dire. J'suis pas le genre de gars qui t'bourreras le crâne avec ses disquettes à la con, moi j'dis très peu d'chose, mais quand j'te dévoilerais enfin c'que j'ressens Nawel tu te demanderas « mais putain à qui j'ai passé mon cœur ». Longtemps j'ai essayé de sceller mon cœur, de le protéger le plus longtemps possible. J'y arrivais très bien jusqu'au moment où t'es arrivé, dans tes yeux j'vois l'amour dont j'ai rêvé, un vrai amour, un amour propre et incassable. Nawel t'auras peur de moi si je t'ouvre mon cœur, t'auras peur de c'que j'serais capable de faire pour ta survie. J'ai déjà été déçu, j'étais jeune et naïf. J'ai donné sans attendre en retour et j'me suis fait avoir à la fin, c'est pour ça qu'avec toi j'suis sur mes gardes. Des fois à côté d'toi j'ai peur que t'entende le putain d'boucan que mon cœur fait dans ma poitrine. Moi-même je l'entends, un bruit infernal, un bruit d'pédale... D'avoir accepté notre relation c'était une énorme responsabilité. J'avais peur de briser un truc en toi, de contribué à ton mal-être. Rien que de voir tes larmes coulés sa m'fait mal, wallah sa m'rend ouf. J'préfère me recevoir des coups que d'voir tes larmes. Nawel t'as fait d'mes sentiments la plus belle de mes souffrances, j'me demande bien si un jour tu vas pas te lasser de moi, tous les gens avec qui j'parle ils ont finis par pété un plomb. J'suis trop distance ou trop silencieux, des blancs répétitifs dans une conversation sa peut tout niquer, mais j'ai l'impression que toi tu m'parles avec ton regard, juste avec les mouvements de tes yeux, je peux comprendre une chose. J'passe toutes mes nuits à gamberger, à penser à ce que serai mon avenir si j'y avais pas touché à cette putain d'dope. J'cogite, j'dors pas d'la nuit & ça m'rend complètement paro. & à s'moment précis, j'repense à Yemma, elle qui faisait des insomnies répétitive à cause de moi. J'aurais pété un plomb à sa place wallah.

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Les jours passent et s'ressemblent tous, toujours la même galère. Salim dans l'coma, Ryad qui fait la gueule, Yacine qui m'appelle pour me dire qu'Aniss il vire de malade, Yemma qui m'calcul pas, mais en même temps elle a tellement de fierté c'est hard, que ça soit c'est enfants ou pas, une parole c'est un parole, un peu comme moi...

J'appelle Aniss.

- Aniss : Allo ?!
- Moi : Ouais c'est moi !
- Aniss : Tu veux quoi ?!
- Moi : ECOUTE MOI BIEN PETIT PD ! J'APPRENDS ENCORE UNE CHOSE SUR TOI PAR RAPPORT AU BIZ WALLAH WALLAH WALLAH, LA TOMBE DE PAPA ALLAH Y RAHMO QUE J'TE DEFONCE TA RACE WALLAH J'TE SAIGNE ! QUAND ON T'PARLE TU VEUX PAS COMPRENDRE BAH J'VAIS T'NIQUEZ ET LA TU VAS COMPRENDRE P'TIT PISSEU VA !

J'raccroche directement après ça. J'avais la haine wallah j'avais la haine. Imaginez-vous quelqu'un vous appelle tous les deux jours pour vous dire que votre frère s'enfonce inconsciemment dans l'bizness de la rue ? Ça m'énerve vraiment ces conneries [...]

Salim wallah c'est un énorme coup d'batte chaque jour, car chaque matin je pense revoir Salim à côté d'moi. Les yeux ouverts, sa voix détruite par la fumette. Des fois j'rêve de lui, j'rêve de Salim en train d'remplir la bouteille d'eau pour la jeter sur Lina avant d'aller en cour. J'me rappelle de tous ces moments de rigolades, de délires. Des moments où Salma était encore auprès d'nous, qu'elle était encore sage et courtoise.

Je m'endors directement après ça.

___

Mon téléphone sonne, il devait être vers les 5heures du matin, j'avais la haine. J'décroche sans regarder.

- Moi : C'est qui putain d'ta race ?!
- ... : Khalil ?
- Moi : Ouais c'est qui là ?!
- ... : C'est ...

Les gens parlent de la rue, moi j'y ai vécu et jai tout perdu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant