Le souffle des premiers sentiments

Chapitre 2

"Qu'est-ce que l'Amour ?"

Réveiller par les bruits de l'extérieur, je m'assois avec du mal en essayant d'attraper mon téléphone qui vient de tomber du lit.

Espérant qu'il ne soit pas cassé, je n'ai pas les moyens de me payer un nouveau portable. Le fait d'être au chômage ne m'aide pas du tout, même si je consacre ma vie à l'écriture, le salaire que je gagne ne me permet pas de me faire plaisir. Je devrais me dépêcher de trouver un emploi, mais avec mes compétences actuelles, le seul poste que je peux exercer c'est vendeur.

Mais encore là ce n'est pas sûr, vu mon insociabilité cela m'étonnerait qu'ils m'acceptent, je ne ferai que les déranger et je ne veux pas être un boulet qui les freinerait dans leur travail.

"Misty ! Misty ! mon amour vient là !"

Interpelé par une voix désespéré à l'extérieur, je me lève en titubant en passant vers la fenêtre.

— Merde !

Ah mon pied bon sang ce que ça fait un mal de chien !

"Vous allez bien ?"

Se fait entendre une voix douce. Ma fenêtre ! j'ai oublié qu'elle est ouverte, on a sûrement dû m'entendre, il faut dire que j'ai hurlé comme un idiot, tout le voisinage doit être au courant de ma maladresse.

Je m'approche de ma fenêtre sans vraiment regarder mon interlocuteur, afin de lui répondre.

— Euh ou...oui je vais bien, merci... Mélanie !

C'est Mélanie qui m'adresse la parole, à moi ! Je veux dire, cela doit être un rêve, je dois être en train dormir. Je me frotte les yeux et me penche de nouveau, c'est bien elle, mais que fait-elle dans mon jardin ?

— Oh, vous me connaissez, me dit-elle, avec un air incrédule.

Ah mince qu'est-ce que je peux lui répondre ? Je ne pense pas que lui dire que je l'ai observé hier soir avec son petit ami sera en ma faveur.

— Alors ? Elle continua.

— Désolé, j'étais dans mes pensées. Dis-je en me grattant la tête, l'air gêné.

— Vous pouvez descendre un moment ? Me demande-t-elle.

Quoi ! Non, enfin pas dans cet état, j'ai l'air d'un ado qui n'est pas sorti de sa chambre depuis des mois. Ce qui est le cas à un détail près, je suis un jeune adulte, ce qui est d'autant plus aberrant, pour moi. Bon faisons preuve d'un peu de bon sens.

— Un instant, je vous prie.

Elle me demande de descendre, mais je ne sais pas quoi mettre, je n'ai pas encore fait de lessive et descendre en pyjama serais ridicule. Tiens-je n'ait qu'à mettre ce pull bleu même s'il sert de vêtement de sport bien que je n'en fasse pas, mais c'est mieux que rien et ce jean, il devrait faire l'affaire. Je le prends et le porte jusqu'à mon nez pour le sentir, il est propre, je n'ai qu'à le mettre et c'est bon, je peux la rejoindre.

Je descends les marches en manquant de tomber à plusieurs reprises et vérifie que j'ai tout, je n'ai rien oublié ? Merde si mes lunettes, je ne les ai pas, il faut que je les retrouve et vite. Je me dépêche de remonter les escaliers le plus vite possible, arriver devant ma porte, je l'ouvre et tombe en pleine face sur ma pile de vêtement sale.

— Aie ! Mais ce n'est pas vrai !

Comment est-ce qu'on peut être aussi maladroit, maintenant, je vais sentir mauvais et Mélanie ne voudra plus me voir.

Je pense vraiment comme un gamin, il faut que je revoie ça.

Ce n'est pas le moment de perdre du temps, elle va en avoir marre de m'attendre.