22. Réflexe de pavlov

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"T'as raison, mon pote : les chocogrenouilles sont meilleures que mon sandwich !" s'exclama Ron avant de déballer un autre emballage.

Il regarda avidement la carte fournie avec les chocogrenouilles puis haussa les épaules, il l'avait déjà :

"William Potter..." soupira-t-il. "Tu la veux ?"

"Oh non, pitié. J'en ai cent-cinquante." supplia William. "Les gens s'imaginent que c'est un cadeau pertinant. Le pire, c'est ceux qui me la donnent sans rien préciser : est-ce que je dois accepter leur cadeau ou bien signer leur carte et la rendre ? Bon sang, les admirateurs..."

Les deux garçons étaient seuls avec leurs valises et un gros tas de friandises ; James avait placé un léger sortilège de buée anti-intrusion sur la vitre de leur compartiment pour qu'ils puissent voyager sans se faire submerger par une foule de fans.

William se redressa brusquement, les sourcils foncés. Il avait entendu un truc... mais Ron ne réagissait pas.

"T'as rien entendu ?" demanda-t-il, alerte.

"Mmmh ?! Tendhu wah ?" dit Ron, la bouche pleine de chocolat.

William restait très concentré et le bruit se répétait. Ça ressemblait fort à 'au secours' et 'sortez-nous de lààà'.

"On dirait... c'est comme... des gens qui crient, ils sont enfermés dans un wagon, je crois."

"Oh non ! Tu nous refais le coup de l'écureuil !" soupira Ron.

"Mais comment j'aurai pu savoir qu'un écureuil qui se reproduit fait le même bruit qu'une mamie apeuré ?"

"J'en sais rien, moi mais mes yeux t'en veulent encore pour ce spectacle !"

William lui aurait bien répondu que sa mère à lui avait eu la décence de se reproduire que deux fois, elle, mais ils avaient déjà eu cette conversation et ils l'avaient classé dans les armes interdites par la convention de Genève avec l'appel à la petite soeur et le coup dans les couilles. Ça ne valait pas la peine de sortir le bazooka.

La porte s'ouvrit à la volée sur Drago Malfoy qui les observa avec prestance, entouré par sa cour de sang-purs.

"Alors c'est vrai ce qu'on raconte..." déclara-t-il en se donnant l'air important. "William Potter entre à l'école, cette année... et il est devenu complètement barge. Je ne suis pas hexakosioihexekontahexaphobe mais ça m'étonne que tu connaisse ce mot."

"Hexakosi... quoi ?"

"Waaah, t'avais raison." glapit une fille avec une tête de pékinois. "Il est très bête."

William leva les yeux au ciel :

"Bah, franchement, Malfoy. Ne me dis pas que t'étais pas déjà au courant qu'on serait à l'école ensemble : tu sais parfaitement qu'on a le même âge !"

"N'oublie pas, mon cher Will, qu'il est con comme une passoire !" rebondit Ron comme si tout avait été répété à l'avance.

William eût l'air horrifié :

"Mais Ron, voyons... qu'est-ce que les passoires t'ont fait de si horrible pour que tu dises ça ?"

Harry Lupin et son Pouvoir AlternatifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant