Chapitre:8

947 43 1
                                    

[Suite du chapitre 7..]
________________
Un soir après le diner il voulait que j'aille le rejoindre car il voulait me demander un «truc important» apparemment...

-Hassan : Tu sais Myriam, toi t'es pas comme tout le monde. Je sais pas mais avec toi je me sens bien. J'arrive à m'exprimer sans difficulté. Tu sais le premier jour que je t'ai vu, je voyais dans ton regard que même avec un caractère de bonhomme, tu pensais beaucoup à ta famille. Ça doit être vraiment dur pour toi ces missions. Mais t'es vraiment forte. Tu montres l'exemple, toi au moins tu sais ce que ça veut dire être un soldat, pas comme ce salaud d'Alex. Pff il me dégoute.

Je l'écoutais avec attentio, ce qui venait de me dire m'a fait plaisir mais je voyais vraiment pas où il voulait en venir.

À mon regard, il poursuivit :

-Tu te poses peut être la question où je veux en venir. Je vais être bref. J'aime pas trop jouer les canards alors que je suis un soldat mais tu as pris une place remarquable dans mon coeur en si peu de temps. Voilà, je voulais savoir si t'acceptais si on....voilà si on...se mettait à deux.

Quoi ?? Le choc ! Je m'attendais pas à ça, mais surtout pas à ça. Et moi là, je dois faire quoi ? Hassan c'est quelqu'un de bien, je sais, je le sens. Mais entre soldat il doit pas avoir d'amour !
Notre chef le répéter souvent :
"On est des soldats, les relations c'est pas pour nous".
Une partie de moi disait non tu peux pas faire ça à Sofiane et Amar, et t'es pas venue là pour des histoires d'amour et une autre partie me disait un homme en or comme lui ça se trouve pas partout, si Dieu a fait que notre chemin se croise c'est pas pour rien .
Il t'a défendu alors qu'il ne te connaissait pas. Il a toujours été là pour te tenir compagnie. Une grande bataille entre la raison et le coeur, ma conscience et mon ignorance, ma joie et ma tristesse, mes souvenirs et mon avenir.

-Moi : Euh,je suis sans voix...

-Hassan : Non avant de parler, réfléchis bien à ma proposition. Je te laisse maintenant et à notre prochaine rencontre tu me dira ta décision.
Prend soin de toi Mymi. A bientôt inch'Allah.

-Moi :Inch'Allah.

Il est parti, et m'a laissé là où je suis.
Je restais à réfléchir, examiner la situation.
Dois-je dire oui et ainsi commencer une nouvelle histoire d'amour ?
Dois-je oublier Sofian ?
Hassan est t-il un homme idéal pour moi ? Dois-je désobéir à Amar et me mettre en couple ?
Mille et une questions, mais une seule réponse. Je devais réfléchir, je devais choisir. Trois lettres, un seul mot, et ainsi commencer une nouvelle histoire d'amour.
Un "Oui" pourra changer ma vie.
Trois lettres, un seul mot, et ainsi mettre une croix à un formidable homme.
Un "Non" pourra me faire regretter comme m'obstiner.

Un grand combat c'était engagé dans mon cerveau et mon coeur. Mais coûte que coûte, je gagnerai la bataille !
Une femme soldat n'a peur de rien. Quelque soit la décision que j'allais prendre, je resterai la plus forte. Combattre ne me fait pas peur. Souffrir, ne me fera certe plus sourire, mais pas pour autant mourir.
J'étais forte, j'étais pas soldat pour rien. Pas de facilité sans passer par des difficultés, pas de bonheur sans passer par un malheur.

Les jours passent, et je ne revis guère Hassan. Je ne lui avais pas encore donné ma réponse. Le manque de ma famille se fit ressentir, et il ne me restait que deux jours à patienter avant ma permission. Je n'avais plus un grand travail à faire et j'avais beaucoup plus de temps libre. Je le passais dans la salle de sport. Ça me défoulait.
Je pouvais ainsi faire disparaître toutes mes peines, mon mal d'être, mes souffrances... Je ne savais pas ce que je devais vraiment faire. Le doute rongeait mon coeur, me perdant entre le malheur et le bonheur.

Et Hassan était comme disparu.
Peut être m'évitait-il ? Si je le revois, que dois-je lui répondre ?
Je n'ai pas encore trouvé la bonne réponse. Comme si j'étais dans un examen, devant une feuille blanche, ne sachant que répondre, ni quoi écrire.

La vie peut nous réserver des surprises, mais l'essentiel c'est de s'accrocher. S'accrocher aux changements, s'accrocher lors des épreuves, et avancer la tête haute peu importe notre choix.

Le jour de mon départ, j'étais heureuse de pouvoir enfin retrouver ma famille. Mais aussi malheureuse de partir sans avoir revu Hassan. J'aurai voulu lui demander de me laisser encore un peu de temps mais pas partir sans aucune nouvelle. Mais bon, je ne pouvais rien faire.

Je dis aurevoir à tout mon entourage, un dernier regard à cet endroit qui allait peut être me manquer.

Le voyage trés fatiguant, deux jours pour pouvoir enfin mettre les pieds sur Paris. J'ai passé la plupart du temps à penser et repenser à toute cette histoire. Commençant par pourquoi suis-je devenue une soldat, jusqu'à l'histoire de Hassan.

Je comptais le temps qu'il me restait pour pouvoir revoir le visage de mes parents. Je suis peut-être une femme soldat avec un fort caractère mais ma famille je l'aime. Plus que deux heures de vol...plus qu'une...plus que trente minutes, plus que quinze.
Et voilà, on était arrivé. Ce serait vous mentir si je vous dis que je n'étais pas fatiguée, mais retourner dans mon ancien chez moi me redonnait la force de supporter toute fatigue.

Une fois arrivée, le passage à la douane fini, je revis le visage de cette personne qui m'a rendu si souvent le sourire...
___________
#A.

Remember me..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant