Pessimisme

Je suis ce fantôme là

Il faut que je te dise...

J'voudrais pouvoir t'aider, te prendre dans mes bras. Je voudrais pouvoir passer ma main sur tes larmes, te faire sourire une nouvelle fois. Je hais te voir pleurer, et pourtant quand tu cries de douleur, c'est de ma faute. Je suis ta douleur, et ça me brise. Je m'en veux, tu sais. J'aurais du voir l'espoir, qui m'attendait, caché, grâce à toi. Mais j'ai pas su le voir, j'étais aveuglé par la lumière du soleil qui brûlait ma peau griffée. Parfois, je rêve que tu puisses me voir, quand je suis face à toi, et que je te souris. Je voudrais que tu me regardes, droit dans les yeux, comme avant. Je voudrais que tu prennes ma main, et que tu me fasses oublier que la vie s'arrête. Mais la mienne est déjà finie, et par ma propre faute. Je pensais que je ressentirais plus de douleur, et qu'enfin disparaitraient les pleurs. Je me suis trompé, encore une fois. Je commence à croire que je suis doué pour ça. Mais depuis neuf ans, je te vois, et parfois tu souris. Parfois, tu ris. Parfois, tu embrasses. Cet homme là, qui te comble et te rend heureux. J'admire votre amour. Je suis spectateur, et parfois ça me brise le coeur. Tu n'es plus à moi, je t'ai perdu. Je t'ai perdu, parce que je l'étais moi-même, et j'ai pas su retrouver mon chemin. Il était sinueux, plein de nids de poule, et au bout d'un moment, j'ai même perdu mes chaussures. J'ai essayé de continuer pieds nus, mais le sol coupait mes pieds. J'ai pas réussi à le finir, mon chemin. Mais toi, t'es fort, t'es beau, tu y arrives. T'es fort... T'es fort... Moi je suis ce fantôme amoureux, qui pleure quand tu pleures, et qui baisse la tête en regrettant de t'avoir abandonné. Je suis ce fantôme là, ce fantôme médiocre, ce fantôme fait de tristesse et d'amour perdu.

Media : Je ne suis absolument pas fan de Fauve. Loin de là. Mais celle-ci correspond bien au texte, et elle m'a inspirée la seule fois où je l'ai écouté.