L'heure des aveux.

Épilogue : Grand jour

Neuf ans plus tard

Joy était étalée dans le lit, la lumière du soleil matinal titillant son sommeil. Elle ne voulait pas se réveiller pas maintenant, elle voulait dormir très longtemps encore, elle était si bien dans les draps doux et chauds sentant les fleurs de printemps, parfum adoré de sa femme. Non, hors de question qu'elle se réveille. Elle ronronna, et tourna la tête pour enfouir son nez plus profondément dans l'oreiller. Elle ne se réveillera pas à cause du soleil. Pas maintenant, et puis...

-Mon amour...Murmura une voix rauque en glissant ses lèvres contre le dos de la femme.

-Attends encore un peu. Marmonna la blonde. Le bras autour de sa taille se resserra, caressant la chaire de son ventre, puis ses seins, toujours en délicatesse, la main chaude contrastant avec l'anneau froid à un doigt. Sa femme chérie. Elle doit se réveiller, pour voir son beau visage. Elle se tourna mollement. Chaton. Souffla-t-elle.

-Bonjour toi. Sourit la brune en remontant sa main pour caresser sa joue tendrement. Joy papillonna des yeux, pour finalement voir la beauté de sa femme qui souriait dans la lumière du matin. Bien dormi?

-Oh ouais. Bailla Joy avant de venir embrasser tendrement ses lèvres. T'es belle.

-Veux tu ne pas dire de bêtises dès le matin. S'amusa Mila. J'ai soixante ans. Des cheveux blancs de plus en plus visibles, des rides, et mon corps à le contrecoup de ma grossesse de deux bébés.

-Mais mon chat, arrête de dire des bêtises. Rétorqua Joy en faisant des grands cercles dans son dos. J'aime tes rides au coin des yeux récoltées pour trop de rire, celle entre les sourcils parce que je fais trop de bêtises avec tes enfants et tes petits enfants. J'aime tes petites vergetures sur ton ventre, prouvant le courage que tu as eu d'avoir deux bébés seule en même temps. J'aime tes cheveux blancs, symbole du passage du temps, tout ce temps qu'on a passé ensemble. J'aime toutes les petites traces de vieillesse chez toi et chez moi parce qu'on les a ensemble, parce qu'on vieilli ensemble. Sourit-elle en embrassant tendrement son visage. Et puis tu avais quarante six ans quand on a commencé à sortir ensemble. Tu en as soixante. Et le sexe est toujours prodigieux. S'amusa-t-elle pour éviter que l'émotion les submerge. J'ai des courbatures partout.

-Moi aussi. Sourit Mila en caressant encore sa tête. On est toute cassées pour l'anniversaire de notre petit fils. On est des grands-mères indignes.

-De un, il a trois ans, il saura jamais qu'on s'est trop envoyé en l'air. De deux, les enfants savent qu'on s'envoie trop en l'air. S'amusa Joy. Et pour finir, je suis pas sa mamie, je suis Jo' ou Joy donc je me sens pas coupable, mais toi tu peux l'être. Se moqua-t-elle.

-Je ne me battrais pas encore une fois avec toi sur le fait que tu es aussi leurs mamie. Soupira Mila, avant de lui offrir encore un baiser et de se redresser.

Elle sortit du lit pour récupérer leurs vêtements éparpillés. Joy la regarda faire avec un doux sourire. Sa femme ne cessait de dire qu'elle était vieille et qu'elle avait perdu tout ce qui faisait d'elle une belle femme, alors qu'elle ne l'avait jamais trouvé aussi jolie. La brune avait soixante ans, mais elle avait toujours son ventre plat et ferme, ses beaux seins ronds qui s'était que très légèrement affaissés, des jambes musclées et parfaites, des biceps bien dessinés, sa femme était toujours aussi belle. Rêveuse, elle ne vit pas la brune lui faire face et se prit une boule de fringue dans le visage.

-Eh! S'exclama-t-elle.

-Arrête de me reluquer et habille toi. Réclama Mila. Dois je te rappeler que ma fille et son petit ami sont dans la chambre d'en face, les jumelles dans celle d'à côté, ainsi que mon fils, sa femme et son fils dans l'appartement d'en face? Ce qui veut dire énorme petit déjeuné à préparer.