A deux pas de toi - Iwaoi -

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Iwaizumi était dans sa chambre, ramassant ses vêtements qui traînaient au sol, avant de les mettre sur le paquet de linge sale, qui traînait depuis un moment déjà. Il se promis de le faire plus tard, avant que sa mère ne s'en occupe. Il pensait qu'il devait prendre ses responsabilités au plus tôt. Il allait bientôt aller dans une université sportive, il avait décidé de continuer ses études, et ce avec l'optique de devenir entraîneur, visant l'équipe nationale de japonaise masculine de volley.

Il s'assit sur sa chaise, reprenant ses notes en main. À présent, il pouvait se consacrer pleinement à ses révisions. Il ne lui restait plus longtemps, un mois et quelques semaines, et il ne savait pas s'il était prêt. Il relut ses cours d'histoire, en se demandant ce qu'allait devenir ses derniers jours au lycée sans passer au gymnase.

Après tout, les terminales ne font plus partie de l'équipe maintenant.

" Hajime, tu as besoin de quelque chose ? Je sors faire les courses. "

Il releva la tête et croisa le regard bienveillant de sa mère. Parfois, il se demandait ce que serait sa vie si son père était toujours en vie. Est-ce que leur quotidien serait le même ? Il savait que sa mère l'aimait à en mourir, n'était-elle pas détruite de l'avoir perdue ?

Il avait certains souvenirs où lui et sa mère assistaient à son enterrement. Il se souvient des pleurs déchirants de sa mère, de ses grands-parents qui avaient répondu présents, la mine sombre, et puis, de lui.
Il n'avait pas spécialement énormément pleuré comme sa génitrice. Il s'était plus senti vide de toute émotion. Il aimait son père, mais il sentait que s'il avait pleuré sa mort, son père l'aurait mal pris.

Il trouvait ça stupide, quel mort ne voudrait pas qu'il manque aux autres ? Son père ne manquait pas à la règle. Mais, il voulait qu'on se souvienne de lui avec le sourire. C'était peut-être pour cette raison que, même si sa mort laissait un gros trou dans son coeur, les souvenirs de son père et lui, il s'en rappelait avec nostalgie, lui réchauffant la poitrine.

Peut-être qu'il voulait qu'on de souvienne de lui aussi de cette manière, s'il venait à quitter ce monde.

" Hajime ? "

" Mmh ? Oh Heum, non merci maman. J'ai besoin de rien. "

" Dis-moi, cet ami à l'hôpital... "

" Il va bien maman. "

" Je voudrais qu'on en parle. "

Il hocha la tête tandis que sa mère s'avançait avant de s'asseoir sur le lit d'Iwaizumi. Ce dernier ouvrit la fenêtre, une brise fraîche entrant dans la pièce, rafraîchissant le noiraud.

" Il fait plutôt bon, cet hiver a été glacial. "

" On est encore en février maman. "

" Vivement le printemps ! "

Le printemps était la saison préférée de sa mère, spécialement parce qu'elle et son père s'étaient rencontrées pendant cette saison là. Ils sont ensuite sortis ensemble après la Saint-Valentin, et se sont mariés pendant cette durée aussi.

Décidément, ils aimaient bien les Sakura.

La fenêtre d'Iwaizumi donnait sur un jardin, ni trop grand ni trop petit, où une balançoire traînait sur le côté, et se balançait au rythme du vent. Un amas de feuilles orangées et rougeâtres, était amassé dans un coin, les arbres mis à nu. Il restait encore de la neige qui recouvrait la majeure partie de l'herbe, là où, au milieu, se trouvait un filet usé. Il avait habitude d'y jouer au volley étant petit.