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Les yeux d'Iwaizumi parcoururent le site qu'il avait ouvert, et il soupira, se laissant tomber en étoile de mer sur son lit, faisant ainsi face au plafond.

" ... Les symptômes de la maladie se distinguent par une toux prolongée, sèche, ou plus souvent accompagnée d'expectorations (ou crachats) ; d'infections broncho-pulmonaires récurrentes, de douleurs abdominales, diarrhées chroniques graisseuses et malodorantes, épisodes d'obstruction intestinale ou de constipation, fatigue, amaigrissement malgré de bons repas, déshydratation, infertilité masculine, et sueur riche en sel. "

Il ferma les yeux et répéta les mots dans sa tête .

Maladie incurable . Pas de traitement .

" ... La destruction progressive des poumons conduit à l'insuffisance respiratoire chronique qui est la principale cause de décès des patients atteints de la mucoviscidose. "

Pourtant .

Ne lui avait-il pas dit qu'il était sur la voix d'une guérison ?

Alors qu'on ne peut pas l'être, définitivement guéri ?

Son état était peut-être juste stable ou en bonne voix, mais il peut rechuter à n'importe quel moment .

Iwaizumi commençait déjà à regretter son choix.

Pourquoi avait-il fallu que ce soit lui ?

Enfin, il allait bientôt s'en aller, certes, ses migraines étaient insupportables, mais une fois passées, il retrouvait peu à peu ses souvenirs. Et il espérait pouvoir s'en aller le plus rapidement possible, parce qu'il sentait qu'il allait bientôt céder.

Et que s'il le faisait, sa peine serait encore plus grande.

Il se leva en entendant son téléphone vibrer, il le prit et constata avec dépit un message d'Oikawa .

* De Oikawa *

" Iwa-chan ! rejoins-moi au jardin de la cour arrière ! Demanda ton chemin ;) "

Il plissa des yeux et se dit que le laisser poiroter ne ferait qu'aggraver son sentiment de culpabilité, il soupira et se leva, lorsqu'il reçu un autre message du même individu stupide.

" Et habille-toi confortablement "

Il leva un sourcil et roula des yeux, ils étaient confortables ses vêtements. Il s'habilla simplement, sortit de sa chambre, et arriva à l'emplacement après avoir demandé son chemin, comme il l'avait prévu. Il chercha des yeux le brun lorsqu'un ballon vint de nulle part devant lui, et juste à temps, il se plaça correctement afin de le relancer. Qui était assez fou pour l'envoyer à cette vitesse ? Il aurait très bien pu se le prendre en pleine tête. Énervé, il regarda l'individu et fut surpris de voir Oikawa, souriant, faisant tourner sur son doigt le dit ballon, qui s'avérait être un ballon de volley.

" Mais t'es malade . "

" En effet, tu joues avec moi, Iwa-chan ? "

Il le regarda méfiant .

" Est-ce qu'au moins tu y es autorisé, dans ton état ? "

" Je ne sais pas, mais je le fais régulièrement, et je n'ai rien . " Il déposa ses iris brunes sur lui, l'implorant du regard . " S'il te plait . "

Iwaizumi expira profondément avant de le toiser durement .

" Quel poste ? "

" Je ne sais pas, fais-le comme tu le sens . "

Il réfléchit tandis que Tooru poursuivait .

" Tu veux que je te fasses des passes ? "

Cette phrase impacta sur Hajime et il sentit étrangement son coeur se serrer, il hocha la tête en haussant les épaules tout en tentant d'ignorer ce sentiment douloureux qui lui tordait le coeur. Oikawa se positionna près du filet qui était lamentablement planté en plein milieu du jardin et lança un regard à Hajime. Ce dernier lui lança la balle avant de courir, Oikawa l'a reçue et Iwaizumi s'élança vers le haut, lança son bras et frappa avec force la balle, il retomba et regarda sa main avec une drôle de sensation.

" Alors, pourquoi tu regardes ta main ? T'as ma-... "

" Encore. "

" Hein ? "

" Fais-moi encore des passes . "

Oikawa sourit et s'exécuta . Ils continuèrent un bon moment avant de faire une pause. Ils s'assoient à même le sol et reprirent leur souffle.

" Tu devrais pas jouer " Fit Iwaizumi sur un ton de reproche.

" Je ne devrais pas faire pleins de choses " Rétorqua Oikawa, et reprit avant que Iwaizumi ne réponde " Mais si je ne faisais rien de ma vie tant que je le peux, je le regretterais plus que si je ne mourrais après avoir bien profité "

Il y'eut un moment de silence où Iwaizumi regardait le ciel, une légère brise agréable lui chatouillant la peau .

" C'est stupide . "

" Tu ne pourrais pas comprendre . "

" C'est vrai . "

Oikawa voulut se lever mais tomba sur le genoux, Iwaizumi voulut l'aider mais Tooru l'en empêcha .

" Je peux me lev-... "

Il s'interrompit en toussant dans son coude, Iwaizumi se leva et le regarda s'accrocher à la barre métallique comme s'il s'accrochait à un dernier espoir, à l'espoir d'une guérison pourtant idyllique . Hajime soupira et décida de l'aider tout de même, sous ses protestations. Il le ramena à sa chambre et l'aida à s'assoir, ses yeux cernés le regardaient avec fureur.

" C'est fini pour toi, le volley . Arrête d'aggraver encore plus ton état imbécile ! "

Il fronça les sourcils .

" Tu te prend pour qui ? "

" Pour quelqu'un qui a un minimum de jugeote, discute pas . "

Les lèvres de Tooru tremblèrent et il serra le poing. Hajime n'eut aucunement pitié de lui, jugeant que pour sa santé, il ne devrait pas faire autant d'efforts. L'infirmière passa à ce moment et sous le regard blessé d'Oikawa, confia à la jeune femme son activité . Énervée, elle lui demanda de sortir afin de lui parler, chose qu'il fit en lançant un regard à Tooru, qui avait la tête baissée, mais il s'en alla .

Pourtant, il avait mal.

Pourquoi son coeur le serrait autant ?

Pourquoi voulait-il y retourner ?

Il serra des dents et fut pris d'une migraine, il se tint au mur et eut soudainement quelques souvenirs flous, ceux de sa mère, et de son père.

Il était temps.

Temps pour lui de partir, partir et ne pas revenir, il ne voulait pas souffrir.

Il ne voulait plus souffrir.

A deux pas de toi - Iwaoi -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant