Entre Deux Cœurs : Dernière Partie [ TERMINÉ ]

Chapitre 4

À mesure que nous nous rapprochons de Cape Code, la tension dans la voiture devient palpable. Nous avons fait un arrêt, il y a deux heures pour manger un bout et faire une pause pipi. Quand nous sommes retournés à la voiture, nous ne nous sommes pas adressé le moindre mot, ce qui commence à devenir pesant.

Le paysage dans la voiture a varié passant de la forêt à la mer. Je positionne ma tête contre la ceinture en observant l'océan à perte de vue, nous sommes presque arrivés à destination, il me tarde d'y être, peut-être quand arrivant, la tension entre nous s'apaisera.

—Tu voudras manger quelque chose en particuliers ce soir ?

—Tout, du moment que ce n'est pas toi qui cuisines.

Je détends l'atmosphère avec une blague ce qui fonctionne, en voyant les commissures de ses lèvres tressaillir pour former un sourire.

—Tu cuisineras ?

—Ou on peut sortir en ville. J'ai envie d'un burger, admis-je en ayant l'eau à la bouche.

Il approuve ma proposition en hochant la tête.

—Ouais. On pourrait aller dans ce restaurant super sympa où nous sommes allés la dernière fois.

J'ignore pourquoi mais mes pensées dérivent sur le Starfish, je me souviens que leur burger là-bas était délicieux et que l'ambiance était géniale.

—Ou alors on pourrait aller dans un bar.

Il me fixe du coin de l'œil, en me lançant un sourire jaune.

—Euh...un bar ? Depuis quand tu vas dans les bars ?

—Tu serais surpris de voir que les bars sont sympas. Nora m'y a emmené pendant que tu étais à Londres et c'était cool.

En pensant au Starfish, je me mets à sourire sincèrement, je me souviens de comment j'avais ris ce soir-là, avec Gray.

Ma conscience vient de me gifler violemment. Ça suffit maintenant, arrête !

—Euh... si tu y tiens vraiment, d'accord. On ira dans un bar.

—Leur burger sont meilleurs. Ils sont plus gras, plus savoureux et leur frites c'est une tuerie.

—Super, je vais grossir pendant le week-end, me répond-t-il sarcastique.

Je le frappe à l'épaule ce qui l'amuse.

—On ne frappe pas sur le conducteur, femme.

—Femme ? Vraiment ? lui demandé-je morte de rire.

—On réglera ça là-bas.

Je sens une pointe de défie dans sa voix, cependant, cela détend l'atmosphère qui était pesante.

—Quand tu veux où tu veux.

—T'es sûre de toi ? Tu te souviens de la dernière fois qu'on s'est battu ? me demande-t-il d'un sourire sexy.

—Je crois me souvenir de t'avoir mis à terre.

—Euh...non, non. Je t'ai mis à terre ensuite tu m'as agrippé les cheveux pour me mettre au sol.

Je ris aux éclats en pensant que cela remonte à une bonne époque. Nous nous chamaillions souvent pour rire.

—C'est vrai.

—Tu m'avais pris en traitre ce jour-là.

—Je n'avais pas le choix, je devais te montrer que je ne suis pas si facile à battre.

—Et tu me l'as prouvé si je compte bien, trois fois.

—Quatre, rectifié-je.

Ce souvenir me fait me tortiller sur mon siège et me fait virer au rouge écarlate. Il réveille quelque chose dans mon corps position plein sud et il le remarque, vu le regard qu'il me lance.