Chapitre 3

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<< - V'là Madamej'vous ai donné ce que vous vouliez et j'ai fait c'que vous z'avez demandé. Donc en c'qui concerne la récompense ... dit le chasseur d'une voix mielleuse.
       - Donnez-moi le cœur ! On verra pour lrécompense après. répondit Esther, suspicieuse.

Ringstoon tendit le petit sachet de tissu à la femme et celle-ci l'ouvrit avant de sourire avec satisfaction.

        - Je ne vous embête pas plus longtemps Monsieur. Vous pouvez disposer, dit-elle.

         - Sauf vot' respect Madame z'avez oublié ma récompense ...
         - Votre récompense, c'est ma satisfaction. Déguerpissez maintenant j'ai des choses à faire ! répondit-elle sèchement.

         - Wow wow ça s'passera pas comme ça M'dame ! J'viens de tuer vot' ravissante belle-fille j'veux une compensation.

    -Votre compensation Monsieur, sans vouloir être vulgaire, vous pouvez vous la mettre là où je pense. dit-elle avec un sourire narquois. >>

Esther claqua des doigts et une dizaine de gardes s'emparèrent de Ringstoon qui, indigné par tant de méchanceté, hurla au diable et jura qu'il se vengerai, d'une manière ou d'une autre.

Les gardes le jetèrent sur le pas de la porte, seul, sous la tempête de neige.

Ringstoon se releva, furieux et se félicita de n'avoir pas tué la jeune fille. Sacrée belle jeune fille d'ailleurs ... Avec ses beaux cheveux noir ébène ... Le chasseur secoua la tête, se prenant en train de rêvasser à la belle Blanche-Neige et se mit en marche pour son atelier, un drôle d'air collé au visage.

Blanche-Neige, elle, était déjà loin. Là où les flocons étaient encore plus gros, là où le froid était encore plus intense et elle venait de s'écrouler au sol, à bout de souffle. Sa belle robe était toute détrempée et son visage, aussi pâle que la neige semblait envoyer des signaux de détresse tant la scène était prenante. Elle se traîna sur quelques mètres avant de se cogner durement la tête contre un mur. Une porte plus exactement. Dans un dernier effort, elle releva la tête ets'aperçut qu'un joli petit chalet se tenait juste devant elle. Elle leva son bras lentement afin de frapper à la porte mais lorsque sa main entra en contact avec le bois, la porte s'ouvrit dans un grincement.

Hésitante, elle s'avanca, toujours en se traînant au sol, vers l'intérieur, vers la libération. Lorsqu'elle fut entrée, la porte se referma toute seule, dans un violent courant d'air. Blanche-Neige resta quelques minutes affalée sur le parquet, respirant bruyamment et profitant de ce petit moment calme avant de se relever gracieusement. Elle regarda autour d'elle. Il n'y avait presque aucuns meubles. Seule une chaise de bois giseait en face d'une cheminée éteinte. Les autres pièes n'étaient pas mieux meublées : dans ce qui sembalit être une chambre, un petit lit simple et une table de chevet avec une petite bouteille contenant une étrange substance étaient présents. Blanche-Neige, curieuse, s'approcha de la petite bouteille et l'ouvrit. Elle approcha son petit nez délicat du goulot et l'odeur qu'elle sentit lui donna une horrible nausée. Elle referma aussitôt la bouteille, dégoûtée et fit volte-face. Elle poussa un cri lorsqu'elle aperçut l'érange individu qui se tenait devant elle : un homme, grand et affreusement maigre, le visage boursouflé, pleins de cicatrices et les yeux pétillants, le regard fou.

Un grand sourire sadique apparut sur le visage de l'homme et il attrapa Blanche-Neige par la taille. Celle-ci, apeurée se mit à sangloter lorsqu'il la lança rudement sur la chaise du salon. Il la ligota à l'aide de chaîne faites de métal et la regarda droit dans les yeux avec un sourire laissant apparaître ses dents blanches comme la neige.

<< - Monsieur je vous en conjure, ayez un peu de pitié, quelques soient vos intentions, je vous prie de les abadonner ... dit-elle, la voix tremblante de peur et de sanglots.

    - Mes intentions importent peu ... La chose qui se tient devant moi est très intérressante ... Vraiment. ricana-t-il en lui caressant la joue.

     - Qu'attendez-vous de moi ? Oh non je vous en supplie relâchez-moi ... pleura la jeune-fille.

    - Te relâcher poupée ? Certainement pas. J'attends de toi l'obéissance ... Tu vas faire plaisir à Torn n'est-ce pas ? Tu vas te laisser faire et ce n'est pas ta permission que je demande. Je te préviens juste que tu vas comprendre ce qu'est la douleur si tu me résistes ... dit-il d'une voix mielleuse.

    - Vous n'avez donc point de coeur ? Je n'obéirait point à qui me tutoies de la sorte sans même me connaître et surtout, à qui me menace. >>

Torn perdit aussitôt son sourire et se saisit d'une chaîne de métal qu'il chauffa à l'aide d'une torche. Blanche-Neige comprit trop tard et reçut la chaîne chauffée à blanc violamment en plein visage. Elle hurla de douleur et Torn recommença encore et encore. Bientôt, tout le corps de la paivre jeune-fille fut parsemé de brûlures et de marques et entailles profondes. Torn la regarda d'un air à la fois pervers et mauvais et la laissa hurler à la mort, ligotée à sa chaise.

Bloody Popular Story / Blanche-NeigeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant