"sometimes it rains in l.a.
it can't be perfect every day
come here with chances of hard rains
the skies were bluer yesterday"Alex, le 31 août 2014, quelque part au-dessus de l'océan Atlantique
Tandis que l'immensité de l'océan se déploie sous mes yeux, les premières notes de Do I Wanna Know? d'Arctic Monkeys résonnent dans mes oreilles. Plus rien n'existe autour de moi, il n'y a plus que cette merveilleuse étendue bleue que j'aperçois à travers le hublot, ainsi que les délicieux accords d'une guitare électrique. Le soleil commence d'ailleurs à se lever et cela donne au ciel des airs de paradis : les couleurs sont magnifiques, inhumaines, trop pures pour être réelles.
Rien ne peut me tirer de ma rêverie, mise à part peut-être la voix robotique du commandant de bord :
- Nous allons bientôt entamer notre descente vers Londres ! La température sur place est de douze degrés et nous sommes accueillis par une légère pluie. Nous espérons que vous avez passé un agréable voyage. Toute l'équipe de British Airwaves espère vous revoir au plus vite ! fini la voix robotique sortant des hauts parleurs.
Douze degrés ? Jusqu'ici, les seuls douze degrés que je connaissais étaient ceux du mois de décembre à Los Angeles ! Et dire que l'on n'est qu'au mois de septembre... Tout ça annonce un hiver glacial. Mais je vous avoue que ce constat me réjouit : je suis ravie de trouver un peu de fraîcheur. Je suis aussi - et surtout - ravie de pouvoir dire adieu à ces satanés moustiques !
Enfin bref, il faut déjà que je vous explique ce que je fais dans cet avion en direction de Londres.
Lorsque j'avais six ans, mes parents ont divorcés. Bon, jusque-là vous vous direz « rien d'exceptionnel ! ». Mais ce qui est plus délicat, c'est que leur divorce s'est extrêmement mal passé.
Après des mois de convocations au tribunal et après avoir sollicité une bonne dizaine d'avocats différents, c'était enfin fini. Cependant, j'étais jeune et je ne me souviens pas précisément de cette période de mon existence - seul subsiste un souvenir des plus désagréables. Ce qui n'est malheureusement pas le cas de mon grand frère : il avait huit ans quand la guerre s'est déclarée et je peux vous assurer qu'il a été au cœur de ce conflit conjugal.
Finalement, mon père a décidé de s'installer en Californie tandis que ma mère est restée dans notre maison en Angleterre. Le nombre important de kilomètres qui séparaient nos deux parents ont forcé les juges à faire un choix : l'un des enfants devra habiter avec la mère et l'autre devra suivre le père. Mon grand frère est resté avec elle et j'ai quant à moi suivi mon père aux États-Unis.
Pendant les premières années, nos parents ont coupé toute communication entre nous et je suis restée sans nouvelle de James, mon frère aîné.
Mais le jour de ses dix ans, il a fondu en larmes. Il disait vouloir voir sa sœur et trouvait la situation terriblement injuste. Devant l'air effondré de son fils, Isabelle, ma mère, a capitulé et a contacté mon père, George.
Je me souviendrai toute ma vie de la tête horrifiée que mon père a fait lorsqu'il a vu le prénom de ma mère s'afficher sur son téléphone. Énervé, il a pris sa veste avant de sortir de la maison : je crois qu'il est allé sur la plage à côté de chez nous. C'est un endroit reposant, où j'aimais passer mes journées, et au vu de sa réaction face à l'appel de ma mère, il avait bien besoin de prendre l'air. Il est revenu une petite heure plus tard avec un air grave et m'a demandé de venir m'asseoir sur le canapé car il avait quelque chose de très important à m'annoncer.
C'est comme ça que je me suis retrouvée, tous les ans pendant le mois de juillet, chez ma mère. Pour rééquilibrer la balance, James venait tous les mois d'août chez nous en Californie. Je pouvais donc passer tout l'été avec mon frère !
Cependant, la fille de dix-huit ans que je suis maintenant est passionnée par la photographie, et devinez quoi ? (Vous le sentez venir?) J'ai été acceptée dans une école d'art photographique dans la grande ville près de chez ma mère ! Il est donc dans l'ordre des choses que je déménage chez elle.
Voilà comment je me suis retrouvée dans cette avion.
Des applaudissements me font sortir de mes pensées : nous sommes apparemment enfin arrivés sur le sol anglais. Je n'ai jamais compris pourquoi les gens applaudissent le pilote dès que l'avion retrouve la terre ferme. Est-ce pour dire « Merci de ne pas vous êtes écrasé et de ne pas avoir donné la mort aux trois cents personnes à bord » ? Encore heureux qu'il ne s'écrase pas à chaque fois, c'est son métier après tout ! Pardonnez-moi, je m'égare.
Sortie de l'avion, je récupère mes bagages et me dirige vers ce qui me semble être l'issue de ce labyrinthe de couloirs. Ma mère est censée m'attendre quelque part par là.
J'ai à peine atteint la sortie que mon attention est dirigée vers une voix aiguë que je n'ai pas entendue depuis près de deux mois :
- Alex ! On est là !
Ma mère me prend dans ses bras et me souffle à l'oreille d'un ton digne des plus grands films dramatiques :
- Bienvenue dans ta nouvelle vie ma chérie.
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hello!!
j'espère que ce premier chapitre - assez introductif, je l'avoue - vous a plu :))
rendez-vous vendredi prochain (le 27/08) à 18h pour le deuxième chapitre ;)
passez une agréable soirée <3
----- bradwildheart 💫
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Pictures of Us (fanfiction The Vamps ; terminée)
Fanfic(French version 🇨🇵) Alexandra McVey, jeune étudiante photographe, se retrouve à suivre son frère en tournée. Elle ne connaît pas encore les autres membres du groupe mais devra vivre avec eux le temps d'une tournée. Il n'y a aucune raison que ça se...