Loup solitaire

Chapitre 1; Cauchemar

C'était la nuit. Il était face à sa famille, totalement effrayé par lui, et les regardait d'un air dangereux.

Il les regardait de ses yeux vitreux en pensant à tout le mal qu'ils lui avaient fait.. tout ce mal.. pendant tout ce temps..

Soudain, il se jeta sur eux et ils hurlèrent en essayant de leur échapper.
Il asséna un coup de poing dans la mâchoire de son père et agrippa le bras de sa mère. Sa sœur, un peu plus loin, trébucha à terre et alla se réfugier dans un coin, se faisant le plus petit possible alors que des larmes coulait le long de ses joues.

Il planta ses crocs dans la chaire de ses parents et leurs os se brisèrent alors que le sang coulait le long de leur tempes battantes et que des cris de pur désespoir sortait du plus profond de leur tripes.

La sœur, elle, pleurait toujours en criant pour appeller à l'aide. Mais personne n'entendais ses supplications, pas même la bête à qui elle faisait face, qui était bien trop occupé à jubiler de son repas pour faire attention à elle.

Après avoir finis avec ses parents, il se tourna alors vers elle et s'approcha, la bloquant dans le coin où elle s'était réfugié. Il se jeta sur la pauvre fille et la dévora dans un hurlement.

Leur chaîre était délicieuse et leurs cris de douleur exquis. Il était emplis de joie à cet instant. De joie de les dévorer vivants.
Il avait tuer ses parents et sa sœur et à présent il mangeait leur viande!
Rien au monde ne pouvais être meilleur que cet instant !

Tout devint alors flou.

Silvain se réveilla en sursaut, il suait à grosse goutte et avait les larmes aux yeux.

«Encore se cauchemar..»
Pensa-t-il en sortant de son lit

Ça faisait déjà plusieurs nuits qu'il faisait ce même rêve. Encore et encore.

Cette nuit où sa famille avait été tué.. il n'oublierais jamais le matin de cette affreuse nuit où il était entré dans la cuisine et avait vu les corps dévorés de ses parents et de sa grande sœur.

Il n'avait jamais compris pourquoi, lui, il avait survécu. Pourquoi la bête n'avait pas cherché plus de viande et ne l'avait pas tué aussi? Peut-être que ses parents et sa sœur lui avait suffit. Mais pourquoi eux?! Ils n'avaient rien fait de mal à ce qu'il savait. Certe ils le maltraitait un peu, mais ça personne ne le savait. Ses parents avaient toujours des excuses auprès de leur proche pour cacher les blessures causés par leur coup de ceinture qui étaient présents sur tout le corps de Silvain. Non, personne n'aurait pu savoir qu'il était maltraité par ses parents et esclavagé par sa sœur.

Malgré tout le mal qu'ils lui avaient fait, Silvain aimait sa famille. C'était les seuls qui lui restait car ses derniers proches étaient décédé dans un naufrage. Ils les aimaient beaucoup. C'est pourquoi il détestait ce cauchemar où il incarnait la bête qui avait tué ceux qui lui restait. Il rongeait ses nuit et ses pensées car il lui mettais le doute sur le fait qu'il les aimait réellement ou alors qu'il était finalement heureux de leur mort.

Silvain remit ses pensées sombres à plus tard et décida de se lever pour commencer sa journée.

Aujourd'hui était un jour spécial pour lui. C'était son 15ème anniversaire. Le jour où il aurait son trait animal. Ses parents avaient prévus une grande fête en cet honneur, mais ils n'avaient pas eu le temps de la mettre en place car ils avaient été tués peu après ses 14 ans.

Silvain soupira en entrant dans la cuisine vide. Il ne s'était toujours pas habitué à cette solitude là.

Il avait pour habitude de voir sa sœur, déjà assise à table avec un couteau et une fourchette levé dans chaque main, lui réclamer de préparer le petit-déjeuner alors que leurs parents se disputaient près du frigo en se demandant lequel d'entre eux avait volé de la nourriture pendant la nuit. Silvain savait parfaitement que sa mère était trop soucieuse de sa ligne pour se permettre de manger tous les chocolats des placards chaque nuit, et il savait aussi que son père était bien trop stricte pour osé se lever la nuit. Silvain, lui, était beaucoup trop fatigué chaque soir pour pouvoir faire autre chose que dormir.

Ce qui laissais comme seul suspect sa sœur, gourmande comme elle est, ce ne serait pas étonnant qu'elle aille se faire un goûter de minuit! Mais, évidemment, ses parents ne voulaient en aucun cas faire de mal à leur Charlotte-chérie alors ils rejetaient tout le temps la faute sur Silvain, ce qui lui valait quelques coups de ceinture car ils ne devaient pas manger toute leur provisions à cause de leur pauvreté naissante.

Silvain prépara son petit déjeuner, une omelette au bacon, tout en fixant les tâches bordeaux sur le mur de la cuisine. Ces tâches provenaient du sang de sa famille qui avait giclé sur les murs et s'était incrusté dans le papier peint. Malgré tout ses efforts pour faire disparaître ces tâches, Silvain n'avait pas réussi à faire partir les traces du passé.. que ce soit ces tâches de sang ou ses souvenirs enfouis au plus profond de lui.

Il s'assit à table et mangea son omelette en essayant de trouver ça savoureux. Ce n'était pas que ce plat était ragoûtant, bien au contraire, c'était plutôt que se trouver dans cette pièce lui coupait l'appétit. Il se força tout de même à manger toute son assiette. Malgré sa profonde douleur, il avait tenu avoir une hygiène de vie irréprochable comme il en avait toujours eut. Il ne voulait pas se laisser aller et préférais se résoudre à continuer sa vie comme il l'avait toujours vécu, c'est-à-dire seul.

Au fond de lui, il avait compris qu'il avait toujours été seul, même quand toute sa famille était en vie. Personne ne faisait attention à lui. Tout le monde n'en avait que pour Charlotte, sa sœur, qui avait eu son trait animal à 5 ans. À cette âge-là elle avait soudainement été doté d'une corne de licorne, un animal rare qui plus est!

Depuis ce jour, c'était la préféré de tout le monde et, de cette famille, Silvain n'en était plus que l'esclave.. pas un membre. Pourtant, juste avant qu'elle reçu sa corne, Charlotte et Silvain avait était traité également, ils étaient comme des rois! Ses parents se pliaient en quatre pour arriver à leur faire plaisir. Mais depuis les 5 ans de son aîné, le garçon était traité comme un moins que rien alors que sa sœur recevait deux fois plus d'attention.

Il fallait comprendre ses parents, sa mère et son père étaient tout les deux des animaux rares, sa mère avait les sabots d'une chimère et son père avait les ailes d'un aigle géant. Avoir une fille qui reçoit une corne de licorne dès ses 5 ans était une fierté, dommage que ce ne soit pas de même avec leur fils.

Quand il eut finit son repas, Silvain fit la vaisselle puis se rendis dans le salon ou des tas de cartons étaient empilés. Il s'agissait des affaires de sa famille défunte, Silvain comptait s'en débarrasser car il n'y voyait plus aucune utilité. Il avait uniquement gardé ce qui avait de la valeur à ses yeux, c'est-à-dire presque rien.

Il décida qu'il allait jeter un dernier coup d'oeil au débarras après les cours. Pour l'instant, il devait se préparer pour l'école.

Il alla dans sa chambre et s'habilla. Un simple t-shirt et un short lui suffirait, il n'était pas vraiment soucieux de son apparence.

En se regardant dans le miroir il essaya de sourire un peu. Mais seul un haussement de sourcil lui répondis. Il n'arrivait pas à sourire depuis quelques temps, c'est comme si son corps en était incapable.

Il regarda alors son corps pour voir si quelque chose avait changé. Normalement le trait animal devait apparaître pile à ses 15 ans, à l'heure où il est venu au monde pour être précis. Mais il ne savait pas à quel heure il était né. Il soupira une énième fois en ne voyant rien de nouveau sur son corps et remit ça à plus tard.

Il mis ses chaussures, pris son sac à dos et sortit de la maison en veillant à ce que la porte ferme bien derrière lui.

La journée pouvait commencée.