Des instants, comme figés...

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/!\ Encore un chapitre avec mouchoirs...

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En Octobre 1944, les Allemands étaient en définitive déroute, partout sur le territoire, quelques poches subsistaient, mais peu armées, elles se rendaient les une après les autres. Pris en sandwich entre les contingents alliés débarqués en Juin en Normandie, en plus de ceux du débarquement en Provence, en Août, la France, retrouvait ses couleurs.

Un peu partout, s'organisait les premiers vrais tribunaux de la Libération, selon les villes et les hommes, certains se montraient exemplaires, là ou d'autres ne se posèrent pas plus de questions.

Depuis l'affiliation des F.F.I à l'armée, il fallait aussi savoir parfois, fermer les yeux. La France avait besoin d'hommes. Le grand lessivage, n'aurai pas forcément lieu.

Cette décision, selon les partisans communistes, conduisait le pays à un état proche du climat politique de 1789. Cette comparaison était peut être exagérée pour certains, amusante pour d'autre. Elle avait malgré cela, pour seule qualité, d'être un juste reflet de cette société, moribonde, qui devait se redresser.

Pour ceux qui participaient aux procès, c'était en tout cas, un véritable cas de conscience, parfois.

La fuite de Pétain et Laval, favorisées et rendue possibles, par Hitler, n'avait rien arrangé. Le gouvernement provisoire était sur les dents, il fallait à tout prix, tenir la barre du navire.

Cela commençait par faire reprendre, par tous les moyens et partout où cela était possible, un semblant de vie normal, principalement aux enfants. La rentrée des classes 1944, était fixée pour le 2 Octobre.


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1er Octobre 1944.


Département de la Haute Savoie.

Abondance. 10h37.


Après une longue semaine de labeur, la petite école municipale était fin prête à accueillir ses petits écoliers. Pour Kiki se serait une année importante, celle du certificat d'étude. Un passage obligé, qui lui ouvrirait soit la porte d'études plus importantes, soit celle de l'apprentissage et du monde du travail.

Le petit jeune homme avait bien l'intention de briller au palmarès du classement et ainsi rendre son père et son grand-père, fier de lui.

A mi-chemin entre enfance et adolescence, Kiki se sentait un peu perdu. La seule chose qu'il savait, c'était combien il avait été heureux, de pouvoir enfin, être serré dans les bras de Shion Ariès. Son papi Shion, à lui tout seul.

Ils avaient profité de quelques jours, tous les trois ensembles. Un court séjour, où malheureusement, Ariès, avait était dans l'obligation d'aider le village à s'organiser. Les temps changeaient, un peu trop vite parfois.

Aldébaran De Taurus, propulsé à la préfecture et ayant été réclamé à Annecy, pour participer aux procès, des miliciens et autres "couillons", selon lui, du département entier, il avait fallut procéder à une élection municipale de dernière minute.

C'était Mû, qui avait été élu, à une large majorité et sans réelle surprise. Son papa avait, durant toute l'occupation, été exemplaire, bien que discret, le père de Mireille s'était proposé en candidat opposé, sans grande conviction. Et puis, les habitants se souviendraient longtemps, de la prise d'Abondance par son père, Aldébaran et ceux en planque dans les alpages.

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