Fausse monnaie et vrai évasion!

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Avril 1944. Depuis Londres, le 5, le gouvernement exilé de Pologne, avait obtenu un espace d'antenne à la B.B.C. Il invitait les Polonais résistants à faire le meilleur accueil possible, quand l'Armée Rouge de Staline, envahirait les terres.

En France, le 6, à Izieu, non loin de Lyon, aurait lieu sous l'ordre de Klaus Barbie, l'arrestation et la déportation d'enfants, dont l'histoire ne sera jamais oubliée.

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7 Avril 1944.

Pologne.

Camps de Sollähutte (*). 5h02 du matin.


Si dans ce camps, il avait toujours été bien traité, depuis cette matinée de Février 1943 où il y était entré, il avait aussi décidé que cette aube printanière, serai la dernière qu'il y vivrait en ce lieu.

Cela lui en avait demandé du temps, des petites combines, pour mettre son plan a exécution. Mais il était près cette fois ci. Ce serai même presque un jeu d'enfant. Si et à la seule condition, que rien ne bouleverse ses plans.

S'il était poursuivi par la guigne, auquel cas, là, il serait, soit directement fusillé, une hypothèse qu'il envisageait avec presque une sorte de plaisir, voir du soulagement, soit directement ré-envoyé à Auschwitz, une autre hypothèse nettement moins réjouissante...

Non, décidément, si il y avait un choix à faire, ce serait celui de la route, hautement risquée, de la Liberté et du retours en France, aucun doute à avoir. Soit se serait la mort, purement et simplement, mais dans cette optique, il la lui souhaitait, rapide le cas échéant, pas gazé et brûlé, définitivement anéanti.

Dans le plus parfait des silences, Ikki, tel une ombre furtive, se leva et tira de sous son matelas, un paquet fin et mou,  emballé dans du papier brun et bien ficelé.

Surveillant du coin de l'oeil, les autres occupants du baraquement, semblant dormir à poing fermé, il glissa son bien, entre son abdomen et son pantalon puis, se tenant le ventre, il se dirigea vers les sanitaires, comme si il était prit d'une envie de se soulager et une de celle qui ne pouvait supporter d'attendre une minute de plus...

Il sortit le petit couteau, qu'il avait, avec une patience infini, réussit à fabriquer à l'insu de tous. Profitant des pauses des surveillants de l'usine, pour subtiliser des bouts de métaux divers, les faisant fusionner entre eux petit à petit, dès qu'il avait eut la possibilité de "gagner" son stock de bougies et d'allumettes.

Ikki n'avait eut aucun scrupule, quitte à en écraser d'autres, plus faibles, pour parvenir à ses fins. Tant pis... On ne fait pas de fumée sans feu... Il ferma les yeux un bref instant, vaguement honteux de cette pensée. Elle était incongrue et déplacée.

Il se reprit très vite, son instinct de survie était le plus fort.

La porte de sortie des sanitaires, attenant au dortoir, était fermée. La fine lame entra dans la serrure et il commença à fourrager dedans. Quand un "clic" se fit entendre, un sourire apparu sur ses lèvres.

La première étape, le premier obstacle, venait de céder.

Il était 5h08... La relève, parmi les Waffen S.S surveillant le camps/usine, aurait lieu dans moins de sept minutes. Ce serai le moment, pour lui, de tenter, l'impossible... Se fondant dans le petit matin, profitant des dernières minutes de la nuit, Ikki se glissa à pas de loups, vers une guérite, proche de la sortie.

Un jeune Waffen S.S fumait, ne semblant pas prêter attention à son manège. Lui ne rêvait déjà plus qu'à son lit. Il alluma une seconde cigarette et du bout du pouce et de l'index, il la tendit en direction d'Ikki. Celui-ci prit une longue bouffée, remerciant d'un vague hochement de tête...

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