La musique m'emporte, je ne comprends plus rien. Je suis fatiguée, je veux arrêter. C'est un carnage, plus rien ne va. Tout ce que j'ai construit, tout part en fumée. Ce n'était que de la brume, rien n'est réelle. Je me réveille dans un monde faux, la réalité n'existe pas. Tout n'est qu'imagination. C'est un cauchemar. Rien ne va plus. Je détruit tout. Tout est de ma faute. Qu'est-ce que je fais encore là ? A attendre que tout se calme et redevienne normal. Rien ne va plus, cela ne sert a rien de chercher. L'océan se déchaîne, le ciel gronde. Tout me punit. Moi qui n'ai pourtant rien fait. Je ressens toutes cette colère, cette haine et je les laisse se déferler sur moi. Comme si je méritait ça. Comme si tout était de ma faute. Je n'ai rien fait, c'est injuste. Arrête. Ne fait pas ton Calimero. Tu mérites tout ça. On reçoit ce que l'on offre. Tu n'offres que malheurs et méchanceté, pourquoi aurais-tu autre chose ? Tu ne mérites rien de mieux. Tu n'es rien. Tu crois au destin ? Eh bien voilà ce qu'il te réserve. Une vie de misère sans rien, sans personne. Le savais-tu ? On reçoit ce que l'on est. Tu n'es rien, ne demande pas plus. l'espoir, l'amour, la joie, tout ça ne t'appartient pas. Tu ne peux pas les avoir, tu ne les mérites pas. Tu n'es pas intéressante, tu es nulle, inutile, chiante. Toute cette haine c'est toi qui l'a demande. Tu n'auras rien, jamais. Détruire, c'est tout ce que tu sais faire. Écoute les autres, ils ne t'aiment pas, personne ne t'aime. Qui es-tu ? Pour prétendre pouvoir être aimée. Pour prétendre mériter cette justice, cet espoir, cette confiance. Retourne d'où tu viens. Tu ne mérites rien. Rien de plus que ce que tu as déjà. Disparaît.
Le calme s'étend sur moi. Autour de moi il n'y a que du blanc. Tout est parti. Je suis perdue. Que dois-je faire ? Où suis-je ? Qui suis-je ? J'ai l'impression de marteler les touches d'un piano. Je déteste les accords qui résonnent. Ils résonnent et résonnent. C'est beaucoup trop fort. La musique est assourdissante. Je n'entends plus rien, je suis focalisé sur ce son qui m'envahit. Il me rempli. Il me noie. Je me noie. Les notes s'enchaînent et ne s'arrêtent pas. Je n'entends plus rien. Tout est vide. De nouveau ce blanc. Mais où-suis-je ? Je ne respire plus, la musique m'envahit. Elle me bloque, elle m'étouffe. Je suis prise au piège.Quel est-cet endroit. Je n'y comprend rien.
Me voilà de nouveau emporter par cette musique affolante. Je sens mes jambes se mettre a bouger. Elles danse doucement. Tournent, virevoltent. Je ne contrôle rien. Elles mènent la danse. Je dois les écouter, les laisser faire, les suivre. J'ai le souffle couper. Elles accélèrent. Je perds le fil. J'ai la tête qui tourne. Rien ne va plus. La musique accélèrent. Mes jambes ne s'arrêtent pas. Elles virevoltent, sautent. Accélèrent chaque secondes de plus en plus vite. Je suis emportée je ne comprends plus rien. Ma tête tourne, tourne, tourne. Je suis perdue. Qui suis-je. La lumière s'intensifie. Elle m'éblouis. Je ne vois plus rien. Ma tête tourne. Mes jambes tournent. Je ne contrôle plus mon corps. Tout s'arrête. Je tombe.
Tout s'apaise. Je m'habitue au calme. Mes yeux s'adapte à la lumière. Je retrouve la vue. Mes jambes me font mal. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. Où suis-je ? Quel est cet endroit. La lumière blanche de tout à l'heure devient peu à peu jaune. Une couleur plus chaude, plus agréable et chaleureuse. Je lève les yeux. Affalée par terre je regarde le ciel, qu n'en ai pas un. Tout est jaune. Je ne différencie pas la terre du ciel. Je me détend. Tout va mieux. Je n'ai plus d'énergie. Tout m'as été volé. Je n'ai que du jaune, du jaune et encore du jaune. Mes yeux me piquent. Ce jaune devient trop vif. Presque brûlant. Il se transforme. Encore. Encore. Il ne s'arrête jamais. Ce n'est jamais le même jaune que j'observe. Il tire parfois vers le orange. Parfois vers le blanc. Je ne le reconnais pas. Je ne me reconnais pas. Qui suis-je. J'ai fait une erreur. Je n'aurais pas dû. Ce jaune me pique. Il m'agresse. Je ne comprends pas. Je ne veux pas de tout ça. Que ça s'en aille. Que tout ça s'arrête. Je n'en peux plus. Stop ! Stop ! Je ne peux plus supporter ça. Stop.
Un jour j'irais là où je dois être. Ce n'est pas ma place ici. Je mérite tout cet amour, cette joie, ce bonheur. J'y ai droit. Ceci n'est pas mon monde. Je n'ai pas ma place. Je dois partir. Je cours. Mais où ? Tout est si jaune. Comment savoir qu'elle direction prendre ? Je cours. Je ferme les yeux. Sans rien voir. J'avance. Mes sens sont aiguisés. J'entends tout. Je sens tout. Je ressens ce qui m'entoure. J'accélère. Je sens le sol. Ce sol qui se dérobe. Je ne veux pas ouvrir les yeux. Ma réalité est préférable. Je ne veux pas voir ce qui m'attend. Je cours. Toujours tout droit. En boucle. Je ne sais pas. Je cours. Je ne cherche rien. Je cours. Toujours plus vite. Je pleure. Plus rien ne va. Je m'arrête.
Allongée par terre je regarde le ciel. Plus je le regarde, plus j'ai l'impression de voir qu'il brille. Des étoiles apparaissent petit à petit. Une là. Puis là. Une autre ici. Le ciel s'assombrit. Les étoiles brillent. Plus je regarde le ciel et plus il s'intensifie. Plus je le regarde et plus il grandit. Il s'approche. Il est là. Tout prés. Et si je tends le bras...
VOUS LISEZ
Songes d'une nuit
RandomMes pensées sous forme de réflexion poétique et parfois philosophique. Sans explication ni suite. Je vous laisse appréciez... Suggestion de musique pendant votre lecture: -The Midnight the rearview miror -Strange, Celeste -The Winner is, DeVotchKa ...