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Les bruits des grillons parcourent les rues. La senteur du macadam chaud est si familière. Ces deux jeunes, se tenant la main, marchant d'un pas lent mais sûr, s'éternisant pour ne laisser échapper aucune délicieuse secondes de cet été là. Ils connaissent le chemin. Ils l'ont emprunté tant de fois. C'était leur dernière journée de vacances.

Mes yeux s'ouvrent lentement, la réalité me rattrape beaucoup trop vite, cependant ce rêve d'une douceur grandiose a embaumé mon cœur. Ce qui est plutôt désolant.

Je m'assois dans mon lit, tend mes bras et pousse un grognement de satisfaction lorsque tout mon corp semble étiré. Dire au revoir aux bras de Morphée, n'est pas une mince affaire.

A cette époque j'étais tellement insouciante et naïve. Revoir mon amour de vacances serait un cauchemar comme celui de cette nuit.

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9 ans auparavant :

Je vis au Nord du Japon, loin de Tokyo et des grandes villes. Les citadins me font souvent remarquer que j'ai un léger accent, puis rient. Je ne connais rien du monde; j'ai toujours vécu ici et cela ne risque pas de changer, ce qui est bien enfin de compte... le changement, c'est pas vraiment mon truc.

Je suis en 3ème année de lycée, je vais bientôt devoir décider de mon avenir... quitter le lycée m'effraie... mais bon... nous ne sommes qu'en juillet après tout, les vacances d'été approchent.

Un soir en rentrant de l'école. Papi m'attendait sur la terrasse de sa petite maison.

- Je suis rentrée !

- Ame, viens me voir...!

Je pose mon sac dans l'entrée et me dirige gaiement vers mon grand-père.

- Comment a été ta journée ?

- Plutôt simple mais c'est enfin les vacances.

- En parlant de ça... tu iras sur Tokyo ces vacances si. Tu les passeras chez des amis à moi qui gèrent une auberge.

- Quoi ? Mais attends deux petites secondes, tu ne peux pas me prévenir à la dernière et surtout prendre une décision aussi importante sans me demander... J'avais envie de rester avec toi, ici !

- Je dois m'occuper de l'entreprise familiale, et en priorité il faut que tu changes d'univers. Rester dans ton cocon ne va pas te faire évoluer.

- Je-

- Je compte sur toi pour être gentille et les aider, ce sont de bonne personnes.

- Argh... oui papi.

- J'ai pris un billet de train, direction Tokyo pour demain. Prépare tes affaires. Tu pars pour un mois, ma fille.

- Si tôt ?!

- Hephephep au pas de course ! Ouste ! dit-il déterminé à me voir déguerpir.

Ma valise étant au grenier, je monte la chercher avant d'entrer dans ma chambre. Pendant ce petit bout de chemin, j'observe le billet de train pensive. Partir ne m'enchante pas mais comme le dit papi cela peut me faire du bien...

Je jette sans aucune convictions quelques affaires dans cette foutu valise. La dernière fois que je les utilisais remonte à dix ans si je ne me trompe pas...

Une bonne vingtaine de minute m'on fallut pour faire le tri sur ce qui était important ou non.

Je me jette sur mon lit à plat dos, face au plafond.

Et si ça ne se passais pas bien... je n'aime pas le changement... bousculer mes habitudes c'est tout ce que je déteste... le train train quotidien est tellement plus plaisant. Il n'y jamais, ou très peu, de mauvaise surprise.

Un amour de vacances (Baji × OC) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant