Un amour de vacances (Baji × OC)

6

Nous nous éloignons lentement de notre groupe d'amis.

Toujours pied nu, je veux sentir les vagues caresser mes jambes. Je me dirige vers l'eau, et regarde se déposer l'écume sur le sable fin.
Ce spectacle pourtant subtile, est si doux. Ces petits plaisirs de la vie, que je n'avais pas connu, sont si enivrant. Plongée dans mes pensées, deux mains viennent alors se poser sur mes hanches.

- Qu'est-ce que tu fais ? Demandai je avec un regard espiègle en coin.

- Il ne nous reste plus beaucoup de temps avant la fin des vacances...

- Plus que deux semaines, s'est passé à une vitesse...

Sa prise se resserre, et ses bras remontent jusqu'à mon cou, m'enlacant contre lui.

Mon coeur bat la chamade.
L'odeur de ses cheveux qui glissent sur mes épaules, emballe mes sens. Si douce et réconfortante.

Je pose mes mains et attrape son bras qui me serre toujours, tout en essayant gentiment de me défaire de son étreinte, m'empêchant de voir son visage.

Ses bras se détachent, je me tourne alors vers lui, observant chaque recoin de son beau visage.
Ses yeux perçants, ses lèvres légèrement ouvertes, il me regarde sans dire un mot, faisant de même.

L'envie irrépressible de lui voler un baiser me vint à l'esprit.

- Ame. Je vais t'embrasser dans dix secondes. Ce ne sera pas pour l'expérience cette fois-ci. Tu peux partir maintenant si tu n'en a pas envie.

Son visage se rapproche doucement du mien, sentant ses bras à nouveau me serrer. Ses lèvres décomptent sans un bruit les dix secondes qu'il m'a accordé pour m'enfuir.

Mes yeux se ferment et il met fin à ce laps de temps en rencontrant ma bouche.

Une main remonte et me caresse à présent la joue. De mon côté, mes bras arrivent à son cou et mes doigts se glissent entre ses cheveux.

Le baiser se fit plus impatient, sentant pour la première fois sa langue en contact avec la mienne.

- Qu'est-ce qu'il se passe maintenant ?

- C'est à nous de voir.

- C'est quelque chose de stupide, surtout pour deux semaines... j'aime l'idée.

Il sourit puis m'embrasse à nouveau.

Nous avons marcher les pieds dans l'eau le long de la plage après cela. Les doigts entremêlés, sa main est si grande.

Nous rejoignons ensuite le groupe pour lever le camp. Il est dans les environs de minuit, et je vois l'horizon de la mer s'effacer à mesure que nous nous éloignons. J'espère pouvoir revenir.

La route fût étonnamment assez longue. Sûrement puisque je combattais le sommeil qui tentait de me prendre.

Nous nous sommes peu à peu séparées des autres, chacun rentrer chez lui.

Je jette un œil sur mon téléphone, en observant le bâtiment avec toute les lumières éteintes et constate qu'il est déjà 2h du matin. Il faut absolument ne faire aucun bruit.

Nous ouvrons la porte coulissante lentement et entrons. Keisuke et moi, faisons des tous petits pas jusque dans les escaliers pour éviter de réveiller quelqu'un. Le chemin vers ma chambre étant le plus proche. Nous nous sommes dépêché et avons refermé la porte derrière nous.

- Tu penses qu'on a été bruyant ?

- Gabi a l'oreille très développée, elle nous aurait sauté dessus si quelqu'un nous avait entendu. T'inquiète pas pour ça.