Prostituée Un Jour, Prostituée Toujours

partie 15

C'est hors de question que j'accepte. C'est vrai que je baise pour de l'argent mais j'ai mes limites. Adel venait de s'en rendre compte car il a pris son visage en coupe avant de me regarder d'un air étrange

Adel : tu as tenu le coup avec le tout premier homme. Si tu as réussi avec cet homme c'est que tu es capable de tout endurer. Il était très satisfait et tu as rapporté gros. Écoute il n y a rien de mal à te faire baiser par trois hommes en même temps

Moi: mais t'es malade,  ma parole ! Écoute moi bien,  jamais,  je dis bien jamais je ne me laisserai traîner par trois hommes. Comment tu peux me demander cela ?

Adel : ce n'est pas si compliqué que ça en l'air,  tu auras une bite dans ta bouche,  une dans ta chatte et une autre dans ton anus. Bingo

C'était plus fort que moi,  mes larmes ont  dévalé mon visage. Il n'a donc aucune humanité ni scrupule en lui?

Moi: cela fait exactement cinq mois jour pour jour que j'ai travaillé sous tes ordres. J'ai couché avec un nombre incalculable d'hommes ces derniers mois. Et pire j'ai toujours tout respecté à la lettre. Mais cette fois ci trop c'est trop,  je...

Adel : c'est à dire ? M'as t-il coupé dans mon discours

Moi: j'arrête

Il s'est redressé en prenant tout son temps. Je le voyais s'approcher de moi en longues enjambées

Adel : tu peux répéter Jessica ?

Moi: j'arrête définitivement,  je suis épuisée de tout cela et j'ai suffisamment d'argent pour démarrer un business. Je crois que c'est le bon moment de se dire au revoir Adel

Il m'a pris le menton pour que je le fixe dans les yeux

Adel : En es tu sure ?

Moi: oui dis je en me retirant de son emprise. Je l'ai fait parce la vie ne m'a pas laissé de choix possible. C'était soit me faire baiser pour de l'argent ou crever de faim. Mais tu ne pourrais pas comprendre ce que c'est que la misère vu que tu es né avec une cuillère en or dans la bouche. D'autant plus que pour toi toutes les prostituées sont des nymphomanes qui ont leur cerveau à la place de leur sexe.

Adel : Jessica ?

Moi: tu ne pourrais pas dire le contraire Adel. Tu l'as toujours pensé et crié haut et fort

Adel : pourquoi tu veux arrêter ?

Mais qu'est-ce qui est difficile à comprendre dans sa petite tête ?

Moi: j'ai atteint mon apogée et je prends ma retraite , rajoutais je avec une pointe de sarcasme

Adel : tu le faisais juste pour de l'argent ?

Dans un élan de soupir je l'ai répondu en hochant la tête

Il s'est assis en prenant un air gravement désespéré. Le lit s'est affaissé sous son poids

Adel : tu aurais pu tout simplement me demander du travail Jessica ? Pourquoi ne l'avoir pas fait ?

Moi: tu ne m'a pas parlé de cette option , tu semblais même ravi de me savoir prostituée

J'essayais de maintenir ma respiration pour ne pas exploser.  Je crois que cet imbécile a la mémoire courte. C'est bel et bien ici qu'il m'a humilié en me promettant de l'argent,  c'est ici qu'il m'a appris des astuces pour séduire mes différents clients et avoir des bonus, et c'est encore ici qu'il m'a rappelé que je n'étais bonne qu'à être baiser et non pour conseiller. Et aujourd'hui tu me parles comme une autre personne, qui aurait pu me venir en aide. Il me parle comme s'il ne réalisait pas tout le mal qu'il m'a fait en brisant notre amitié.  je ne me ferais plus avoir il peux en  être sûr.

Adel : je te voyais comme une fille qui voulait associer le plaisir à l'argent

Moi: tu t'es largué sur ce coup , je n'ai jamais pris moindre plaisir avec ces hommes. Et tu sais très bien de quoi je parle vu qu'avec toi je n'ai jamais eu à faire semblant

Adel : je... pardonne moi

Moi: c'est bien trop tard tout cela,  s'il a fallu que j'arrête le travail pour que tu me voie autrement que comme une chaudasse écervelée, c'est que c'est la solution. Plus rien ne nous lie,  je vais reprendre ma vie en main comme une honnête étudiante et toi tu va retourner à ta vie de jeune fiancée amoureux et de fils prodige aux yeux de ta famille.
À nous revoir si Dieu l'a décidé

Adel : Jessica ne t'en va pas,  reste, je...

Je le regardais qui peinait à trouver ses mots. Où est passé mon patron froid, austère et impitoyable ? C'est encore une nouvelle facette,  celle de l'homme confus qui cherche à se faire pardonner. Je ne dois pas succomber à ses beaux yeux qui me supplie de rester. Non je dois être forte une fois de plus.
Je suis sorti de la pièce sans rien ajouter. Il ne m'a plus retenu
En cours de route,  j'ai fait un détour pour rendre visite à mon amie Clarisse

: Clarisse est absente,  me répond froidement sa mère

Moi:  d'accord,  merci,  je repasserai plus tard ma tante

: je ne veux plus revoir tes sales pattes dans ma cour,  espèce de perverse ,  briseuse de foyer. Tu es une sorcière Jessica , je t'ai toujours bien accueilli,  je t'ai pris comme ma propre fille et c'est ce que tu va me remettre en retour? Seigneur regarde là aujourd'hui,  c'est elle , je te la laisse,  venge moi

Je regardais la mère de Clarisse couler des larmes en me traitant de tous les noms possibles. Mais une seule chose occupait mon attention.  Pourquoi cet accueil abusé ? Jamais je ne l'ai manqué de respect ni à aucun membre de sa famille. Alors pourquoi ?

Moi: ma tante, je suis bleu. Qu'est-ce que j'ai...

: sors d'ici,  bouge, bordel. Par ta faute ma fille est atteinte de la grande maladie.  Vipère

Moi: je veux tout simplement savoir...

Clarisse : maman laisse là entrer

J'ai vu Clarisse sur le seuil de la porte d'entrée,  mon visage s'est illuminé à sa vue mais s'est éteint quand j'ai vu son teint très pâle

Clarisse : Jessica,  viens,  ma mère délire

: tu laisses entrer cet envoyé du diable dans ta maison ?,  tu n'as pas encore tiré de leçon ? Non mais je me tais,  j'attends juste qu'elle t'enterre maintenant

Clarisse : maman arrête maintenant,  je vais discuter avec Jessica et que personne ne nous dérange.

Seules dans sa chambre,  j'ai pris la parole

Moi: maintenant tu va m'expliquer pourquoi ta mère d'habitude gentille m'accueille de cette façon étrange

Clarisse : elle est un peu folle,  fais pas attention

Moi: non je suis peut-être conne mais pas aussi naïve. Cela fait quelques temps que tu es froide et distante envers moi, je sens que tu as des ennuis depuis ta dernière visite chez moi,  et maintenant je te retrouve malade avec une mère qui me traite de sorcière. Parle maintenant

Clarisse : tu es sur les nerfs, qu'est-ce qui t'arrive ?

Moi: c'est Adel,  j'ai arrêté le travail,  je ne suis plus une prostituée , mais juste Jessica. Mais on parle pas de moi. Dis moi tout

Clarisse : j'ai le SIDA