Chapitre 36

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Le lendemain j'ai quitté mes draps pour faire ma routine habituelle.
J'ai trouvé un ensemble noir sur ma table. J'ai rigolé en me disant qu'il m'a de nouveau permise de porter sa chemise mais non c'était une combinaison noire en velours. Je l'ai enfilé et elle m'allait comme un gant . À côté j'avais des escarpins . Je vous laisse deviner la couleur.
Je l'ai retrouvé encore plus beau que la veille dans un survêtement noire et des baskets blanches. Il tenait sa tasse de café et ses yeux étaient plongés sur son journal. 
La veille il m'a dit avoir du travail aujourd'hui. Je me demande pourquoi il est vêtu de façon décontractée.

Moi: bonjour

Il a levé le regard et il s'est attardé sur mes courbes dessinées par mon vêtement moulant. Ses yeux ont ensuite croisé les miens. Il est difficile pour moi de soutenir son regard longtemps. J'ai baissé les yeux et j'ai tiré sur la chaise pour prendre place

Karl : bonjour Jessica.

Moi: merci pour l'ensemble . Vous avez du goût

Il a simplement hoché la tête en prenant une gorgée de son liquide noire. L'homme impassible est de retour

Karl : mange maintenant

J'ai levé les yeux. Qu'est-ce qu'il est autoritaire et sans tact.

Karl : c'est malpoli de lever les yeux

J'ai fait un léger sourire avant de me servir.
Dès qu'on a fini j'ai voulu débarrasser mais il m'en a empêché en me demandant de laisser Jade s'en charger .

Karl : il est 10heures.

Moi: j'y vais sans vous n'est-ce pas ce que vous aviez déclaré la veille ?

Karl : oui mais j'ai changé d'avis. Hâte toi

Je l'ai suivi jusqu'au parking et j'ai revu sa Porsche noire garée parmi tant d'autres

Moi: c'est celle ci , fis je en m'y rendant pour me positionner juste à côté

Karl : elles sont toutes à moi

J'ai de nouveau levé les yeux devant sa prétention . Il m'a vu levé les yeux et je lui ai à nouveau fait un sourire pour excuser mon attitude . C'est alors qu'il s'est avancé jusqu'à moi et instinctivement je reculais jusqu'à me retrouver en contact avec une de ses voiture. Il m'a bloqué puis sans crier gare , il m'a embrassé. J'ai gémis de surprise. Ses lèvres ont forcé le barrage pour entremêler nos langues. Il m'embrassait durement pour me punir et je me laissais aller. J'ai posé mes mains sur son visage pour approfondir le baiser . C'est alors qu'il a baladé ses mains jusqu'à s'arrêter au niveau de mes hanches. Il m'a plaqué contre lui avant de se retirer.
J'avais le souffle haletant et j'avais chaud tout à coup. Il a ouvert la portière de la voiture qui était juste près de nous. J'ai fini par reprendre mes idées et je l'ai rejoint à l'intérieur. Je n'ai pas besoin de me retrouver devant un miroir pour deviner que je suis rouge de chaleur.
Le trajet jusqu'à destination s'est fait dans un silence apaisant. J'étais occupée à regarder la ville et à me faire des repères. Lui par contre était concentré sur la circulation. Sur place, une jeune fille de ma tranche d'âge nous a pris en charge. Après s'être installé dans un salon loin de tous, on s'est fait servir une bouteille de champagne.
Ensuite muni de mes mensurations, J'ai avancé sur le podium  pour commencer les essayages. Karl était occupé au téléphone. Pourquoi à t'il tenu à m'y amener si c'est pour rester plonger sur son téléphone et m'ignorer complètement. J'aurais aimé être avec Jeanne mais Ousmane là ferait suivre . Mais ici personne ne risquerait de nous surprendre.

Moi: Jeanne pourrait elle venir ? , dis je en descendant les marches pour le retrouver au salon

Karl : pas pour le moment. J'ai besoin de savoir qui est ton mari avant de prendre des risques , a t'il répliqué en levant les yeux de son téléphone pour me fixer.
Cette robe te va bien, tu devrais la prendre

Son attention s'est reporté sur son téléphone. Je ne le permettrai pas de m'ignorer de la sorte

Moi: mademoiselle vous avez de la lingerie fine?

: oui bien sûr, fis t'elle gênée

De retour sur le podium j'ai retiré tous mes vêtements pour essayer les dessous que la demoiselle a ramené. La demoiselle nous a laissé un moment seuls pour que nous fassions notre choix. Ou peut-être s'est elle rendu compte être de trop. J'étais entièrement nu quand il a relevé son visage pour m'observer. Ses lèvres ont formé un o en me voyant en tenue d'Ève. Il ne pouvait plus décrocher ses yeux de mon corps. Il s'est complètement redressé en position assise . Je pouvais voir dans son regard qu'il brûlait d'envie de me rejoindre.
La première lingerie que j'ai prise était rouge. Je l'ai porté avec une lenteur déconcertante. Il mordillait ses lèvres et respirait fort en me regardant le torturer.
Un pas après l'autre j'ai descendu les marches pour le rejoindre. La lingerie épousait parfaitement les lignes de mon corps et montrait une vue très claire de ce que je tente tant bien que mal de cacher.
J'ai fait le tour sous ses yeux maintenant sombre de plaisir

Moi: comment tu le trouves ? Dis je en caressant mes seins à travers le tissu

Il s'est levé me surplombant de toute sa hauteur. Sa bosse était transparente à travers son pantalon. Je le fixais dans les yeux attendant qu'il continue ce qu'il a commencé plus tôt. Mais contre toute attente il est parti sans se retourner. Je suis tombée de 10 étages après sa réaction. Il a préféré me fuir à nouveau.
Déçue et morte de honte de m'être encore une fois faite jeté , j'ai remis mes vêtements de départ et j'ai choisi tout ce dont j'avais besoin. Je suis passée à la caisse régler la note et j'ai quitté la boutique . Ils m'ont aidé à mettre mes sacs à l'arrière de la voiture. J'attendais Monsieur le méchant pour quitter cet endroit. Il est arrivé 10 min plus tard. Je l'ai ignoré jusqu'à la maison.

Je venais de finir mon rangement. Tous mes besoins sont satisfaits. J'ai encore dévalisé la boutique.

Jade: mademoiselle votre plat va refroidir

Jade venait d'entrer dans mon antre privé pour m'inviter à manger à nouveau.
Dès que nous sommes arrivés je me suis précipitée dans ma chambre pour éviter ce connard

Moi: je n'ai pas faim Jade. Ton patron m'a coupé l'appétit

Jade : vous vous entendrez j'en suis convaincue. Il est strict mais c'est un homme bon.
Ne faites pas la difficile et venez mangez un bout.

J'ai fini par obtempérer.
De ma table j'ai vu une fille descendre les escaliers et passer par la porte. Quelques minutes plus tard il est descendu également avec les cheveux mouillés. Je n'ai pas eu besoin de dessin pour comprendre. Il s'est envoyé en l'air avec une autre encore. Le comble c'est que je l'ai séduite en m'exhibant devant lui comme un morceau de viande cuit à point et prêt à être dégusté. Il n'a pas cédé, pire il m'a ignoré en s'en allant. Maintenant ce chien baise une autre dévergondé sans gêne. Je n'ai jamais connu pire humiliation que celle ci. Mon appétit évaporé, je m'en suis allée directement loin de cet homme froid.
Le mieux serait que je m'en aille d'ici et au plus vite. Alors que je montais les marches, sa voix grave a résonné

Karl : viens dans mon bureau

J'ai soupiré avant de faire demi tour. Je l'ai suivi en silence jusque dans cette pièce remplie de papiers. La bibliothèque a retenu mon attention et au lieu de m'asseoir je me suis avancée jusqu'à elle. Il y'avait toutes types d'œuvres. Je sens que je ne vais plus m'ennuyer

Karl : Jessica Gradel, 22 ans, étudiante en droit et major de promotion trois fois d'affilée, issue d'une famille modeste, Autant pour moi, issue d'une famille aisée maintenant est mariée depuis deux semaines à Ousmane Belkasem , architecte et homme d'affaires de grande renommée.

Mais où veut il en venir ?

Karl : c'est une très belle vie que tu as Jessica

Moi: je suis une prostituée , dis je pour le narguer

Il a sourit en faisant le tour de la table pour m'approcher . Puis dans mon oreille il a glissé une phrase qui m'a figée sur place

Prostituée Un Jour, Prostituée Toujours Où les histoires vivent. Découvrez maintenant